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La Précarité Tue

24 mars : construisons une riposte collective face à la précarité étudiante

A l’initiative du Poing Levé, collectif étudiant militant, une journée de solidarité contre la précarité étudiante est appelée par de nombreuses organisations étudiantes , universitaires ainsi que par des secteurs du mouvement ouvrier.

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S’organiser face à la précarité et au mépris du gouvernement

Dans un contexte de crise sanitaire et économique, la précarité étudiante explose et a été mise en lumière de manière dramatique ces derniers mois. Isolement, détresse psychologique, pression scolaire mais aussi précarité économique et alimentaire et inquiétude pour l’avenir sont le quotidien d’une jeunesse à bout, après un an de gestion catastrophique de l’épidémie par le gouvernement. De la manière la plus dramatique qui soit la vague de suicide ou les images des queues devant les banques d’aide alimentaire ont été le visage d’une jeunesse qui souffre.

La crise actuelle a ainsi considérablement aggravé les conditions de vie, d’études et de travail de la jeunesse et conduit à une situation d’urgence, en témoigne le développement de nombreuses initiatives de solidarité et distributions alimentaires devenues essentielles pour la survie de nombreux étudiants.

Mais cette crise est aussi un révélateur de tendances plus profondes. La précarité de la jeunesse n’est en effet pas nouvelle et si elle s’est brutalement accentuée depuis un an c’est bien parce que les jeunes, poussés à se salarier pour payer leurs études, sont une main-d’œuvre bon marché, précaire et souvent payée au black qui constituent la première variable d’ajustement pour le patronat en cas de crise. La perte massive de leurs emplois avec le confinement a ainsi été synonyme d’un appauvrissement alarmant.

Face à cette situation, le gouvernement a fait preuve de son mépris : s’il a concédé devant l’ampleur de la mise en lumière de la précarité étudiante quelques mesures d’urgence (tels que les chèques psys, les repas à 1€ et l’annonce d’une réouverture des facs encore loin d’être mise en œuvre), elles restent dérisoires et masquent mal les milliards consacrés à sauver les grandes entreprises et les attaques contre le monde du travail, à l’image des PSE qui se multiplient et de la réforme de l’assurance-chômage.

Journée de solidarité contre la précarité étudiante

Alors que la détresse étudiante s’approfondit, il est nécessaire de commencer à construire une riposte collective contre cette situation révoltante.

C’est dans cet esprit qu’une journée de solidarité est appelée par de nombreuses organisations étudiantes, universitaires et du monde du travail. Autour d’une distribution alimentaire solidaire, un rassemblement festif est prévu pour se retrouver mais aussi s’organiser collectivement contre la précarité étudiante et le mépris du gouvernement.

« L’objectif est non seulement de répondre à l’urgence de la faim et de la détresse mais aussi de poser les bases d’une riposte commune contre un même gouvernement qui passe ses journées sur TikTok et Youtube pour préparer 2022 pendant que la jeunesse et le monde du travail agonisent. Car nous avons besoin de nous rencontrer et de nous organiser ensemble contre la politique de Vidal et Macron, contre la dégradation de nos lieux d’études, de nos conditions de vie, pour défendre une Université ouverte libre et gratuite pour tous », précise l’appel unitaire.

A l’appel du Poing Levé, d’Université Ouverte, D’académia ( au titre de la diffusion d’information ), de Précarités de l’ESR mobilisées, de la CGT Paris 1, de l’unef paris 1, de la Fédé Paris 1, de CGT TUIFrance, de SUD chatillon, de la CGT RATP BUS flandre, des MOET mobilisés, de Youth For Climate Paris et avec la présence de secteurs en lutte de la culture et du monde du travail construisons la solidarité et une réponse face au gouvernement.

Poser la première pierre d’une riposte commune contre la précarité et le gouvernement autour d’une alliance entre la jeunesse et le mouvement ouvrier

Cette journée de lutte contre la précarité est aussi un point d’appui pour dépasser les logiques uniquement caritatives et relever la tête face à Macron et son monde. En effet, si la précarité étudiante est une urgence à laquelle il faut répondre, elle s’inscrit plus généralement dans une offensive du patronat et du gouvernement pour faire payer les conséquences de la crise aux travailleurs, à la jeunesse et aux secteurs populaires et défendre leurs intérêts au mépris de nos vies.

Dans une période où le gouvernement ne cesse de multiplier les attaques que ce soit contre la jeunesse ou en défendant un patronat qui multiplie les PSE et licenciements, il y a urgence à s’organiser. Il s’agit donc non seulement de faire converger les initiatives de solidarité mais aussi et surtout d’ouvrir un combat contre la précarité et refuser de passer notre vie dans la misère, à dépendre de nos solidarités. A ce titre, il est nécessaire de construire une alliance entre la jeunesse et le mouvement ouvrier pour poser la perspective d’une lutte d’ensemble contre Macron et son monde et pour que ce ne soit pas à nous de payer leur crise.

Cette journée du 24 mars est donc l’occasion de se rencontrer et de se donner des perspectives d’organisation, autour d’un programme d’urgence pour des conditions de vie, d’études et de travail dignes, pour combattre la sélection sociale, et défendre une Université qui reste libre et gratuite pour tous.

Rendez-vous nombreux le 24 mars, à 11H, place de la Sorbonne !


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