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Ce mardi 2 décembre à Valenciennes, plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD, etc) ont organisé une réunion pour préparer la grève du 5, réunion à laquelle étaient également présents des gilets jaunes.
Cette soirée, qui a réussi à faire venir une soixantaine de personnes de corps de métiers différents : salariés de l’industrie, enseignants, demandeurs d’emplois... s’est tenue au sein de l’université de Valenciennes.

Malgré quelques discussions houleuses où « la tension est palpable », ce qui ressort de cette réunion est une volonté commune de construire la grève reconductible à partir du 5 décembre, comme le montre Emile Vandeville, de la CGT : « d’après les premières remontées, nous serons 3 000 personnes. Arrêtons de nous critiquer, il joue la division, mais en fait le seul régime privilégié est celui du capital. Nous avons le même objectif final, la reconductibilité de la grève après le 5 décembre ».

Ce qui ressort également est la volonté d’une véritable convergence entre le mouvement ouvrier traditionnel et les gilets jaunes :« Vous avez su mobiliser des personnes qu’aucun syndicat n’avait réussi à faire avant » a souligné aux Gilets jaunes la représentante du FSU.

Sur l’objectif de cette grève reconductible, le message est sans concession. « Pour nous, il n’y a pas de négociation, c’est le retrait de cette Réforme des Retraites pur et simple », conclut Marc Lambert, secrétaire de Solidaires.

Cette initiative, bien qu’ isolée, confirme les aspects de « contamination gilet jaunes » du mouvement ouvrier. Ceci est d’autant plus intéressant que la région de Valenciennes est un bastion historique du mouvement ouvrier. Cette tendance à la convergence des gilets jaunes reste embryonnaire mais pourrait bien être un élément qui change complètement la donne pour la suite du 5 décembre en ouvrant potentiellement la voie à une grève générale politique contre Macron.