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#JusticePourThéo

Affaire Théo. Les trois policiers iront aux assises, mais l’accusation de "viol" n’est pas retenue

Ce jeudi, 4 ans après, les trois policiers mis en cause vont être finalement être jugés aux assises. Leur appel a été rejeté. Mais l'accusation de "viol" n'a pas été retenue.

Ella Dall’erta

19 novembre 2021

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Crédits : AFP / Michael Bunel

En février 2017, Théo Luhaka s’est fait interpeller dans la rue par la police pour un contrôle au faciès à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Les policiers ont alors fait usage d’une violence sans nom, allant jusqu’à violer Théo avec une matraque, déchirant ainsi son sphincter sur 10 centimètres. Des violences qui lui ont causé une infirmité permanente à 22 ans. Une vidéo de la scène faite par un voisin depuis son balcon avait été utilisée contre les policiers comme preuve des violences policières que Théo a subi.

Pour autant, dès le début de l’affaire et malgré les preuves, la parole de la victime n’a fait qu’être bafouée ; l’IGPN, la police des polices, parlait non pas de viol mais “d’accident”, les experts chargés d’analyser les blessures de Théo ont fait paraître des rapports d’expertise minimisaient les actes des policiers, précisant que la matraque n’aurait pas été introduite dans son anus mais juste à côté. Cela sans parler des médias qui n’ont eu de cesse de parler de "bavure policière" pour qualifier le viol.

C’est donc quatre ans après, ce jeudi 18 novembre, que France Info a dévoilé qu’un procès aux assises se tiendrait pour les trois policiers dont l’appel a été rejeté.Il s’agirait de faire répondre de “violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente” le policier qui possédait la matraque qui a servi à violer Théo, et de juger les trois pour “violences volontaires avec circonstances aggravantes”.

En d’autres termes et comme l’explique Le Monde : "c’est parce qu’il est désormais handicapé à vie que les policiers seront jugés par une cour d’assises, juridiction pénale compétente pour juger les crimes" et non pas parce que le viol est reconnu...

L’affaire Théo est symptomatique des obstacles que doivent surmonter les victimes de violences policières ou leurs familles. Quatre ans après, il semblerait que les trois policiers mis en cause devraient enfin être jugés, après un premier procès avorté qui devait se tenir en novembre 2020, mais sans que ne soit retenu l’accusation pour "viol".

Pour cela, nous exigeons la justice et la vérité pour toutes les victimes de violences policières et apportons notre soutien à Théo !


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