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International

Allemagne : la fin de l’ère Merkel

Ce dimanche, se tenaient en Allemagne des élections législatives qui signent la fin de la carrière de Angela Merkel après 16 ans au pouvoir. La fin d’une époque, non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour l’Europe toute entière.

Oskar Fischer

27 septembre 2021

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Avec les élections au Bundestag du 26 septembre 2021, l’ère Merkel prendra inévitablement fin. Après quatre mandats, la chancelière ne se présentera plus aux élections. Les analyses, rumeurs et prédictions sont déjà innombrables. Une question est cependant souvent omise, même dans les médias proches de la gauche : quel a été le rôle de la gauche, et surtout de la gauche institutionnelle, dans les 16 années de crise qui sont maintenant derrière nous ?

Dans cet article, nous montrerons comment l’adaptation répétée à la politique de crise du régime allemand a affaibli les forces de gauche en Allemagne. Si bilan cohérent de l’ère Merkel est nécessaire, il fait signe vers la nécessité de construire une force révolutionnaire indépendante des institutions

Le merkelisme, un régime en crise

Lors de sa dernière conférence de presse en tant que chancelière, Angela Merkel a elle-même pointé cinq moments de crise de son mandat : la crise financière et économique mondiale avec l’effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008, la crise de l’euro qui a suivi depuis 2010, la dite « crise des réfugiés » depuis 2015, la crise écologique en cours et la crise actuelle du coronavirus depuis 2020.

Dans un discours caractéristique du récit qu’elle cherche à imposer sur son mandat, elle a affirmé avoir réussi à surmonter toutes ces crises. La chancelière veut ainsi qu’on se souvienne d’elle comme d’un capitaine qui a piloté l’Allemagne avec calme et sérénité pendant la tempête.

Merkel a repris l’héritage laissé par Helmut Kohl et Gerhard Schröder, les deux chanceliers allemands qui ont occupé le pouvoir entre la réunification du pays et son entrée en fonction en 2005. Son style rationnel, raisonnable et calme a souvent été loué. Mais, en tant que marxistes, nous sommes davantage intéressés par le contenu de ses politiques que par leurs formes. Car, avant tout, Merkel a défendu l’hégémonie allemande sur l’Europe comme base d’une relative paix intérieure en Allemagne. Tant pendant la crise financière que dans la crise actuelle du coronavirus, les excédents d’exportation et les exportations de capitaux vers l’étranger ont amorti le choc pour les masses.

Dans son discours d’adieu, Mme Merkel a présenté les choses de la sorte : la clé de son gouvernement était la paix sociale à l’intérieur de ses frontières. Stephan Hebel, critique social-démocrate souligne également que, en plus des questions de style de gouvernement, la clé du Merkelisme réside dans le mot d’ordre de la compétitivité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Pour le dire plus clairement, elle s’est appuyée sur la précarisation à l’intérieur et l’austérité à l’extérieur. M. Hebel va plus loin et critique la manière dont les crises ont conduit à l’acceptation de Mme Merkel, et affirme que dans l’environnement dans lequel il évolue, la social-démocratie, il y avait « quelque chose qui s’apparente à de la dévotion » à l’égard de la chancelière.

Lors de cette conférence de presse, Mme Merkel a brossé un tableau de ces différentes crises que l’Allemagne n’a pas provoqué, mais qui, sous sa direction, auraient été surmontées. Pour autant, nombre des crises mentionnées par Merkel elle-même ont un rapport direct ou indirect avec l’impérialisme allemand. Par exemple, la politique des excédents d’exportation a été en grande partie responsable de la crise de la dette souveraine européenne. Les dettes des pays du sud de l’Europe étaient les excédents de l’Allemagne, tout comme aujourd’hui le refus de l’Allemagne de libérer les brevets sur les vaccins est en partie responsable des ravages continus de la crise du coronavirus dans le monde. En énumérant ses « cinq crises », Mme Merkel en a élégamment oublié une : le « dieselgate », c’est-à-dire le scandale des émissions des voitures Volkswagen, lorsqu’il est apparu en septembre 2015 que Volkswagen avait illégalement installé un logiciel pour modifier les résultats des tests d’émissions sur 11 millions de voitures diesel vendues entre 2009 et 2015. Le Dieselgate, à son tour, exprime un problème central de l’industrie allemande, en même temps qu’il illustre le soutien du gouvernement au capital allemand et à sa machine à profits qui détruit de l’environnement.

L’image humanitaire de Merkel ne résiste pas non plus à un examen approfondi : l’Allemagne est intervenue en 2014 dans la guerre civile syrienne - l’une des principales causes de la « crise des réfugiés » de 2015 - avec une mission « humanitaire » en Méditerranée. À cette époque, le parti Die Linke [littéralement "La Gauche"] [1] devient également un parti pro-guerre lorsque ses députés au Bundestag votent pour la première fois en faveur de cette intervention. À son tour, la politique de l’UE en matière de migration et de réfugiés, menée par l’Allemagne, n’a fait que conduire à la terrible situation humanitaire de 2015. Les accords conclus avec Erdoğan et d’autres régimes autoritaires après cette année ont aggravé la situation et les contradictions. Le fameux « nous pouvons le faire ! » de Merkel [2] n’était pas l’expression d’une aide humanitaire, mais servait à masquer sa politique restrictive à l’égard des réfugiés et légitimait les accords avec Erdoğan. Elle a si bien marché que même une grande partie de la gauche des pays germanophones s’est laissée convaincre et s’est empressée de soutenir Mme Merkel, considérée comme le moindre mal face au parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne).

Un symptôme particulièrement visible de la fragilisation au long cours des gouvernements de Merkel est la fragmentation du système des partis. Les principaux partis ont perdu la confiance de la population, le parti social-démocrate (SPD) en particulier, poursuivant la tendance à la perte de confiance depuis que Schröder a mis en œuvre, entre 2003 et 2005, son programme d’ajustement néolibéral et de démantèlement de l’État-providence connu sous le nom d’« Agenda 2010 ». Depuis, le SPD n’est plus perçu comme le représentant des travailleurs et des masses. Il est vrai que c’est le gouvernement de Schröder, avant celui de Merkel, qui a trahi les travailleurs avec les réductions des allocations de chômage (le tristement célèbre plan « Hartz IV »). Mais les coalitions gouvernementales qui ont été formées avec Merkel comme chancelière ont systématiquement poursuivi les politiques antisociales que Schröder avait poussées à l’extrême. Enfin, la montée de l’Alternative für Deutschland (AfD) fait également partie de cette phase, étroitement liée à la crise de la dette souveraine (crise de l’euro) à partir de 2010, lorsque l’AfD est apparue initialement sous la forme de dissidents chrétiens-démocrates d’extrême droite qui souhaitaient que l’Allemagne renonce à l’hégémonie de l’UE et adopte une politique monétaire nationale. Cette évolution s’est approfondie lors de la soi-disant « crise des réfugiés » à partir de 2015, avec des discours de plus en plus racistes, un langage que la démocratie chrétienne elle-même a aggravé pendant des décennies.

Néanmoins, Merkel a réussi à être perçue globalement comme la chancelière de la stabilité et à maintenir une paix sociale interne, c’est-à-dire une paix à l’avantage des capitalistes. En ce sens, elle a surtout bénéficié d’être perçue au niveau international comme un contrepoids au trumpisme émergent avec ses politiques nationalistes et protectionnistes. La politique de la Chine sous Xi Jinping avec son orientation plus agressive de « nouvelle route de la soie » peut également être considérée comme une expression de ce climat nationaliste. Cependant, à mesure que le régime Merkel approchait de sa fin il a également adopté des propositions en faveur d’un plus grand protectionnisme, bien qu’elles n’aient pas été acceptées. Ce refus apparaît comme le symptôme que le merkelisme, en tant que forme de gestion pacifique de l’Allemagne comme une grande puissance économique, touchait à sa fin, sans que le capital allemand n’y trouve une alternative.

La gauche institutionnelle comme partie intégrante de la « Pax Merkel ».

Une perception répandue a été que Merkel était le reflet inverse des manifestations les plus monstrueuses du capitalisme, et beaucoup la voyaient comme un « moindre mal », en particulier face à l’AfD et aux ailes plus à droite de la démocratie chrétienne. Elle a également cultivé cette image sur la scène internationale en tant qu’opposante à Salvini, Orbán, Kaczyński (leader de la droite polonaise au pouvoir), au Brexit, etc. Et la liste est longue. À chacune de ces occasions, cependant, elle ne s’est opposée à la droite que dans l’intérêt du capital allemand : par exemple, contre l’AfD, d’une part, afin de s’attacher à l’euro et à ses bienfaits pour l’économie allemande, et d’autre part contre les chefs des Etats Européens de droite pour défendre le dominion allemand sur l’UE et son ascendance sur les restes des autres nations.

Sur le plan intérieur cependant, la crise sociale déclenchée par les politiques néolibérales de Schröder, chancelier dirigeant du SPD, battait déjà son plein lorsque Merkel est arrivée au pouvoir. Le chiffre de près de cinq millions de chômeurs en 2005 et l’endettement public ont été maîtrisés par le gouvernement de Mme Merkel. Elle a mis en œuvre le programme Hartz IV de réduction des allocations de chômage et a été célébrée par les capitalistes pour ses mesures « favorables au marché du travail » : un euphémisme pour évoquer le fait qu’elle a poussé des millions de travailleurs et de chômeurs vers la précarité et les bas salaires. Une impasse pour toute une fraction de la classe ouvrière, en particulier pour les femmes et les migrants, qui, en plus des emplois difficiles avec de longues heures de travail dans des conditions précaires, ne disposent pas du minimum pour vivre correctement.

Cette attaque en règle contre les masses avait à l’époque divisé le SPD, entre la majorité du parti et une section qui s’est détachée et a fondée l’« Alternative électorale pour le travail et la justice sociale" (WASG). Cette scission a profondément affaibli les réformistes, mais la gauche du parti, en omettant de faire un bilan cohérent et de rompre avec les dirigeants sociaux-démocrates et bureaucratiques qui venaient de trahir, a permis que cette tragédie pour la classe ouvrière se répète à nouveau.

Le secteur majoritaire qui est resté au sein du SPD a gouverné avec Merkel chaque fois qu’il a pu participer à une coalition, tandis que le WASG, désormais fusionné avec Die Linke, a rempli au niveau national le même rôle d’opposition que celui joué autrefois par la social-démocratie. Tous deux restent des éléments stabilisateurs du régime. Le « nouveau » parti, Die Linke, formé en réaction aux réformes initiées par Schröder, n’était donc pas l’expression de la lutte des classes, mais sa canalisation consciente vers le régime par les vielles directions du mouvement ouvrier.

Les coupes dans les budgets des infrastructures publiques, des écoles, des hôpitaux et des transports, dont le besoin s’est fait tragiquement sentir pendant la crise de covid-19, en sont des conséquences. Le SPD, Die Linke et la bureaucratie syndicale ont été les collaborateurs de Merkel pour maintenir la « paix sociale » et saboter les luttes. Pour la population allemande, la politique du « déficit zéro » (Schwarze Null) [3] était l’équivalent des politiques d’austérité et d’ajustement des pays du Sud de l’Europe, combinées à la précarisation et aux changements structurels, ce qui signifie plans de licenciements et fermetures d’entreprises pour la classe ouvrière.

Malgré la politique de leurs directions, la classe ouvrière n’a pas toujours accepté la « Pax Merkel », cette paix capitaliste à ses dépens. Ainsi, pendant l’ère Merkel, une série de luttes ont eu lieu en Allemagne, qui ont été combattues par le régime avec la participation des bureaucraties syndicales. Les défaites de la grève contre le démembrement du service de commerce électronique DHL Delivery en 2015, les grèves récurrentes dans le secteur du commerce de détail, le mouvement des travailleurs hospitaliers ou des cheminots, les grèves dans de nombreux secteurs précaires des services, mais aussi les luttes défensives dans des secteurs stratégiques, comme à l’usine de pièces automobiles Neue Halberg Guss près de Leipzig à partir de 2018, ou à l’usine de machines Voith en Bavière en 2020, ont été particulièrement importantes.

Le récit de la politique pacifique et équilibrée de Merkel n’est donc même pas vrai en Allemagne. Bien que Merkel ait fait payer la crise de l’euro aux travailleurs du sud de l’Europe, elle n’a jamais pu dissimuler les profondes contradictions sociales de l’Allemagne. Ce n’est qu’à travers les trahisons récurrentes de la social-démocratie, de Die Linke et des bureaucraties syndicales qu’il a été possible de mettre un terme aux luttes qui n’ont cessé d’éclater pour cette raison. La fausse opposition aux fermetures et à la précarisation menée par ces faux amis de la classe ouvrière était aussi faible que les critiques de la politique de Merkel envers la Grèce, et se résumaient à de simples mots. Dans les mouvements sociaux également, notamment dans le mouvement contre le changement climatique, leurs directions étaient prêtes à se subordonner à Merkel.

L’autocritique de nombreux sociaux-démocrates et membres de Die Linke, selon laquelle ils ont été trop accommodants avec Merkel, ne suffit pas. Stephan Hebel et d’autres critiques de gauche ignorent systématiquement le rôle propre du SPD et de Die Linke (avec les bureaucraties syndicales) à l’encontre de la classe ouvrière. Pour compenser, ils attribuent à Merkel une capacité presque magique à pacifier les masses. Or, ce n’est pas Merkel qui a démobilisé les masses, mais les bureaucraties syndicales et le réformisme, devenant ainsi un pilier essentiel du merkelisme.

Pour une rupture avec le régime !

L’ère du merkelisme est aussi l’ère du cycle de crise actuel, qui a commencé en 2008 et n’a pas pu se terminer jusqu’à aujourd’hui. Avec ses contradictions intensifiées, cette période est aussi un cycle de luttes de classe et de soulèvements de masse au niveau international. Les réactions à la crise de l’euro en Europe du Sud, le printemps arabe et, depuis 2018, les soulèvements de masse en Amérique du Sud, en Asie et en France en sont des exemples. En Allemagne aussi, il a fallu s’efforcer de tenir à distance les impulsions de la lutte des classes, ainsi que celles des mouvements sociaux. Le merkelisme était ainsi également une tentative de la bourgeoisie de contenir les processus de la lutte des classes dans le monde et en Allemagne.

Quelle que soit la personne qui succède à Merkel en tant que chancelier, personne ne pourra hériter pleinement de ce qu’a fait Merkel. L’ère du merkelisme est terminée, car il est de moins en moins possible, dans l’état actuel du monde, de maintenir la stabilité de cette manière, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Ainsi, la crise de la succession de Merkel, qui dure depuis des années, soulève des questions ouvertes tant pour le capital que pour les travailleurs et les opprimés.

Pour le capital, il s’agit de maintenir et d’accroître les excédents d’exportation allemands. Historiquement et encore aujourd’hui, le secteur métallurgique et surtout le secteur automobile sont le cœur du capital allemand. Elle est surtout au cœur de la politique d’excédents extérieurs et de la position de l’Allemagne sur le marché mondial. Cela était également clair pour Merkel, c’est pourquoi elle a toujours eu une oreille attentive pour ce secteur et a défendu les combustibles fossiles et l’abandon tardif du charbon en Allemagne, malgré le « dieselgate » et le mouvement contre le changement climatique.

Le problème pour la classe ouvrière est de savoir comment se défendre contre les effets des crises, tels que les fermetures, les licenciements, les réductions de salaire, les attaques sociales, les pensions et bien d’autres encore, dans une période de plus en plus problématique, et comment s’organiser pour développer la lutte de classe et mettre fin aux institutions capitalistes.

La crise des organisations réformistes et leur adaptation aux gouvernements a affaibli les forces de gauche dans toutes les crises du merkelisme. Par conséquent, un bilan cohérent implique non seulement d’évaluer les propres politiques de Merkel, mais aussi le rôle de la gauche réformiste, et finalement de rompre avec ce rôle. Pour ce faire, nous devons nous opposer de manière égale aux directions réformistes - tant dans les syndicats que face au au SPD et à Die Linke - et aux institutions capitalistes.

Il est nécessaire de construire une force de travailleurs et de jeunes qui ne se laisse pas réprimer et détourner par ces directions. Nous sommes convaincus que la construction d’une telle force n’est possible qu’en nous plaçant à la gauche de Die Linke. Ce n’est qu’en brisant les chaînes de la gauche institutionnelle que nous pourrons construire des factions anti-bureaucratiques et révolutionnaires dans les syndicats et les mouvements sociaux qui font de la politique avec et dans l’intérêt des travailleurs et des opprimés.

Un exemple de la viabilité de ce projet peut être trouvé aujourd’hui en France, où les travailleurs et la jeunesse révolutionnaire, avec Anasse Kazib à la tête d’une nouvelle organisation révolutionnaire, ont présenté leur propre candidat à la présidentielle contre le régime corrompu auquel s’est associé le réformisme. Les succès électoraux actuels du FIT-U en Argentine démontrent aussi clairement qu’un programme d’indépendance de la classe ouvrière vis-à-vis du capital, de l’État et des bureaucraties peut toucher des millions de personnes.

Dans le moral des masses en Allemagne, l’industrie automobile et l’ensemble du secteur métallurgique jouent un rôle important. Ces dernières années, les coupes, les fermetures et les licenciements se sont multipliés dans ces secteurs. Ils pourraient se multiplier à vue d’œil si, dans une situation mondiale plus instable, le grand cycle de crise qui a débuté en 2008, dans lequel Merkel a évolué et au sein duquel elle a achevé son mandat, a un impact plus important sur l’Allemagne.

Le merkelisme a maintenu la paix capitaliste au détriment des travailleurs précaires, ce qui a conduit à un calme relatif dans les secteurs stratégiques. Avec la fin du merkelisme, on peut s’attendre à des attaques plus généralisées dans ces secteurs également. Pour contrer cela mais aussi s’opposer aux attaques qui sont déjà en cours, les luttes des secteurs précaires et stratégiques doivent être liées, une des tâches centrales d’une gauche révolutionnaire dans la prochaine étape. L’organisation syndicale et la tradition des luttes des secteurs stratégiques, ainsi que la radicalité des secteurs précaires et leur caractère plus explosif, peuvent former ensemble une force matérielle contre le régime, les bureaucraties et le réformisme.

La paix capitaliste du merkelisme est terminée. La gauche institutionnelle a participé à cette paix. La bourgeoisie annonce de nouvelles luttes. La bourgeoisie se regroupe, la gauche révolutionnaire doit faire de même.

L’article suivant a été initialement publié en allemand dans le numéro 6 du magazine mensuel de Klasse gegen Klasse, journal frère de Révolution Permanente au sein du Réseau International, La Izquierda Diario.

Notes :

[1] Die Linke a été fondée en tant qu’organisation politique en 2007, à la suite de la fusion des héritiers de l’ancien parti stalinien de l’Unité socialiste (SED), qui a dirigé la République démocratique allemande pendant quatre décennies, et d’un autre courant, le WASG, issu d’une scission de la social-démocratie en 2004.

[2] Le 31 août 2015, Mme Merkel a donné une conférence de presse après une visite dans un camp de réfugiés près de Dresde, au cours de laquelle elle a affirmé que l’Allemagne pourrait parvenir à absorber un grand nombre de migrants, et a utilisé la phrase « Wir schaffen das ! ». (Nous pouvons le faire !), qui est devenu célèbre.

[3] En 2014, pour la première fois en 45 ans, l’Allemagne a atteint un « déficit zéro », c’est-à-dire un niveau de dépenses publiques qui n’a pas dépassé le niveau des recettes. Cette politique n’a pas pu être maintenue après la crise du covid-19.


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