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Université d'été du NPA

Bataille des retraites. En finir avec "les journées saute-mouton", Besancenot appelle à s’organiser à la base

À Port-Leucate, le Nouveau Parti Anticapitaliste a fait sa rentrée. Au meeting d’ouverture de cette onzième université d’été, Olivier Besancenot a particulièrement insisté sur la nécessité d’un réel plan de bataille, loin des « journées saute-mouton sans lendemain », pour mettre un stop à la réforme des retraites. En ce sens, le porte-parole du NPA a adressé un appel unitaire aux équipes syndicales lutte de classe, aux salariés combatifs, aux jeunes, aux Gilets Jaunes de s’organiser à la base pour faire reculer Macron, par la grève, les manifestations et occupations, en bloquant le pays par la grève générale.

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« On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas nous on est là ». C’est avec ce slogan devenu un classique des manifestations Gilets jaunes que le meeting d’ouverture de la onzième université d’été du NPA a débuté. Comme chaque année, l’université du NPA est l’occasion pour les militants et sympathisants de se rassembler pour discuter et débattre sur l’année écoulée. C’est sur fond d’une situation sociale et politique marquée par 6 mois de mouvement des Gilets jaunes que près de 800 militants et sympathisants se sont rendus à Port-Leucate dans l’Aude. Une affluence qui reste au même niveau que l’an passé.

Ce dimanche 25 août, le meeting d’ouverture a été l’occasion de revenir sur ces principaux événements qui ont marqué la situation internationale et nationale. De la crise écologique en passant le soulèvement des Gilets jaunes et du peuple algérien, différents intervenants se sont succédés à la tribune : Christine Poupin, porte-parole du NPA, Antoine Boudinet, Gilet jaune mutilé, Philomène du NPA Jeunes, Gaël Quirante (Sud-Poste), Pauline (CGT Santé), Yani du Parti Socialiste des Travailleurs et Olivier Besancenot porte-parole du NPA.

Le « crime » contre la forêt amazonienne

« Cet été, c’est la forêt amazonienne qui brûle », commence Christine Poupin. Ce n’est pas une catastrophe naturelle mais un « un crime contre les peuples autochtones, contre la biodiversité et contre le climat » continue la porte-parole du NPA. « L’arme du crime ? » questionne-t-elle. C’est la « sécheresse et la déforestation ». Le principal « coupable » : Bolsonaro mais aussi tous ses « complices, ceux qui commanditent ». C’est aussi « les pseudo repenti » comme Macron qui enfilent le costume de « l’écolo innocent ». Pour illustrer cette imposture, Christine Poupin rappelle que « la France importe 2 millions de tonnes de ce soja sale pour son agro-industrie ». Elle précise alors que le palmarès de l’hypocrisie incombe cependant au G7 et à son sommet « contre les inégalités », un « sommet hyper sécuritaire » avec « 13 000 policiers ». Si l’année passée a vu une « montée des mobilisations » dans la jeunesse, la rentrée s’annonce d’ores et déjà sous le signe des manifestations avec une première semaine de mobilisation la semaine du 20 au 27 septembre.

« J’ai appris ce que cela faisait d’être quelqu’un dans un quartier populaire »

C’est ensuite Antoine Boudinet, Gilet jaune, qui prend le micro. Dans une intervention tout aussi poignante que combative, Antoine raconte comment il a perdu une main le 8 décembre : « j’ai 26 ans, j’ai perdu ma main après avoir ramassé une GLI F4 », explique-t-il. « Depuis 8 mois, je suis devenu Gilet Jaune », continue-t-il. Ironiquement, il tient à remercier « Macron et Castaner » : « les gens se rendent compte de la violence de l’Etat, pas seulement sociale mais physique » explique-t-il. Il précise : « aujourd’hui, en 2019, on ne peut pas gueuler dans la rue sans qu’on risque de perdre une main, un œil, un pied, l’odorat. » Pour le Gilet Jaune, l’irruption du mouvement des Gilets jaunes, c’est le « début de quelque chose de plus grand : une révolution, qui pourrait un jour avoir lieu ». Il continue : « on a vraiment la possibilité de changer les choses », « il va falloir qu’on gagne, c’est ça ou se laisser mourir à petit feu ».

« Il nous faut un grand parti révolutionnaire »

Après l’intervention particulièrement applaudie d’Antoine, Gilet jaune, Philomène étudiante et militante au NPA Jeunes prend la parole. « En 2016, je prenais la décision de rejoindre le NPA jeunes », introduit la militante. « Depuis, on est sortis dans les rues contre Macron et les lois ORE, les frais d’inscription, le 24 novembre contre les violences faites aux femmes et les violences sexistes, des milliers de gens pour la grève pour le climat », continue-t-elle avec entrain. Alors qu’on a tous en tête les « images de l’Amazonie qui brûle depuis plusieurs semaines », « on ne peut pas demander au pyromane d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé », s’exclame Philomène faisant référence aux interpellations de Macron qui tendent à semer des illusions.

Pour la militante, il y a non seulement urgence à ce que la jeunesse se mobilise mais aussi pour multiples raisons : « Nous sommes la première génération à vivre moins bien que nos parents avec une hausse de la précarité et du chômage de masse ». Près de « 42 % des étudiants renoncent aux soins » continue-t-elle. Alors que la rentrée sociale s’annonce sous haute tension, la jeunesse se devrait de s’inspirer de la « radicalité des Gilets jaunes » qui ont réussi à « effrayer une partie des classes dominantes ». Mais aussi de prendre exemple sur « les femmes qui, lorsqu’elles commencent à se battre, ne peuvent plus être arrêtées comme les travailleuses d’ONET » présentes au meeting et auxquelles Philomène rend hommage. Pour conclure son intervention, Philomène enjoint la jeunesse à « choisir son camp ». Contre l’autoritarisme qui s’illustre par la mise au pas de la jeunesse avec le SNU ou la mort de Steve, un « jeune de 24 ans qui faisait la fête », il s’agit contre toute idée que le « capitalisme n’est pas la fin de l’histoire » de « construire le socialisme qui est le seul à nous offrir un avenir ». Alors que dans les manifestations, « on ne cesse d’entendre scander révolution, il nous faut un « grand parti révolutionnaire », conclut la militante.

« On n’a pas forcément le même gilet mais on transpire pour la même cause »

Après une salve d’applaudissements, Gaël Quirante, militant à Sud Poste 92 et militant du NPA prend la suite en rendant un hommage appuyé à « Antonin Bernanos », « en prison depuis le 15 avril, sur le simple dépôt de plainte d’un facho de génération identitaire ». Il faut qu’ « Anto soit libéré », exige-t-il. Gaël revient ensuite sur la grève des postiers qui a permis de montrer que « lorsqu’on a le rapport de force, ils sont obligés de reculer après 15 mois de bagarre ». Avec la grève, ce sont les « outils de la classe ouvrière » qui ont été mis en avant avec « la grève, les Assemblées générales », la capacité à faire plier « la justice » par le rapport de force « sans jamais aucune illusion sur la police ». Pour illustrer la jonction entre le combat de syndicaliste et les Gilets jaunes, Gaël Quirante est revenu sur une réflexion qu’il a particulièrement apprécié de sa rencontre avec Jérôme Rodrigues lors de l’université d’été de La France Insoumise : « On n’a pas forcément le même gilet mais on transpire pour la même cause, c’est pour mieux vivre ». Il ajoutera que cela ne sera pas possible « sans en finir avec l’exploitation ».

Pour conclure, Gaël est revenu sur la rentrée sociale et politique qui s’annonce à haut risque pour le gouvernement. Face à la réforme des retraites, centrale pour le quinquennat de Macron, le militant a déploré la division des dates à la rentrée avec déjà plus de 7 dates en septembre. Des dates spécifiques pour la CGT et FO, mais aussi par secteurs, comme la santé, la RATP ou EDF. Il a insisté sur le rôle des militants révolutionnaires dans la situation : « On a un rôle à jouer, c’est de faire en sorte que ceux qu’on a en face arrêtent de nous mettre des coups ». « On peut gagner mais pour ça il faut qu’on prenne nos responsabilités en tant qu’organisation, en tant que militants avec l’« ensemble du mouvement, les Gilets jaunes » pour enfin « avoir un plan bataille pour gagner contre Macron » mais « en réalité pour mieux vivre comme disait Jérôme Rodrigues », termine-t-il sous les applaudissements.

Au CHU de Toulouse, « en 10 jours c’était plié, c’était la victoire »

C’est au tour de Pauline, militante à la CGT Santé et au NPA d’intervenir. Dans le secteur de la santé, ce sont plus de « 40 000 postes supprimés ». Les conséquences de ces suppressions de poste font que les « conditions de travail sont fortement dégradées », « les plannings rendent la vie des soignants invivables », explique Pauline. C’est dans ce contexte que l’on observe une mobilisation inédite depuis quelques mois : « jamais, on avait eu un mouvement d’une telle ampleur, des centaines de personnes ne sont pas allées travailler », ce qui est l’exception dans un métier où il y a le « service minimum » et une forte « culpabilisation » des soignants quant à leurs patients. Etant donné ces conditions, le personnel n’a pas fait grève mais a pris des « arrêts maladie » malgré les pressions et les huissiers.

« En 10 jours, c’était plié, c’était la victoire », explique Pauline. Avec « cette grève réelle mais aussi active, on a bloqué pendant 10 jours la direction de l’hôpital. » Une des limites de cette méthode de grève, c’est qu’il n’y a « pas de collectif de lutte » ce qui rend « plus difficile l’élévation du niveau de conscience », précise-t-elle. Une conscience qui rentre en écho avec la radicalité des Gilets jaunes avec une jonction de certains secteurs des « blouses blanches » à Toulouse : « quelques dizaines de soignants sont descendus dans la rue avec les Gilets jaunes : l’objectif étant pour Pauline de faire entrer les luttes de l’extérieur à l’hôpital.

« Depuis 6 mois, 12 millions d’algériens revendiquent le départ du système »

C’est ensuite Yani, figure étudiante à Alger, et militant du PST d’intervenir. Si les Gilets jaunes ont fait trembler les classes dominantes en France, le peuple algérien occupe massivement les rues depuis près de 6 mois à minima tous les vendredis dans « 48 départements d’Algérie » pour « revendiquer le départ du système, la justice sociale ». Les manifestants, « essentiellement une population jeune », n’a pas le poids « des défaites du passée » mais « fait les frais des politiques libérales du système en place » à commencer par « la précarité ». Et c’est avec une « détermination incroyable » que le 22 février, nous avons été « surpris par les masses » : « vous avez bouffé le pays, bande de voleurs » scandent les manifestants dans les rues.

Mais c’est aussi la question de l’impérialisme qui est au cœur des discours : « dans les rues, les masses crient : nous voulons notre indépendance », explique Yani. Alors que la souveraineté du peuple algérien a été confisquée en 1962, la question de l’ingérence impérialiste est dans toutes les têtes comme l’exprime avec clairvoyance le slogan : « Macron y aura pas de gaz tu vas te réchauffer avec du bois ». Mais le 22 février, c’est aussi l’irruption des femmes dans le mouvement avec une présence importante. Comme l’explique Yani, depuis le début de la mobilisation, « le champ des possibles est ouvert » avant de terminer par un hommage à Achour Idir, militant du PST décédé au cours de la mobilisation : « vive la lutte car seule la lutte paie. »

Pour Besancenot, les Gilets jaunes ouvrent « un cycle du renouvellement de lutte des classes »

Pour la dernière intervention du meeting de rentrée, Olivier Besancenot a synthétisé son appréciation des nouvelles coordonnées politiques ouvertes par l’irruption des Gilets jaunes. « Il a un spectre qui hante ce pouvoir, c’est le spectre de sa crise. Le fond de l’affaire de Rugy est revenu nous dire que ce pouvoir est en crise permanente », explique-t-il. Loin de ce que tentent de faire croire les éditorialistes, les choses « ne sont pas rentrées dans l’ordre, elles ne peuvent pas rentrer, et d’ailleurs pas tant de notre fait, que du fait de la nature de ce pouvoir-là », précise-t-il dans sa réflexion.

Si les grands médias tentent désespérément d’effacer la mémoire du mouvement des Gilets jaunes, Olivier Besancenot rappelle « qu’à Paris, au moins 2 samedi de suite, on a eu un climat quasi-insurrectionnel autour de l’Elysée ». « Je me suis dit que le jour de la révolution, ça va ressembler un petit peu à ça », rajoute-t-il. Une autre image qui « parle d’elle-même » remémore-t-il : « ils ont vraiment envisagé sérieusement l’exfiltration d’Emmanuel Macron par hélicoptère de l’Elysée, à ce moment-là, si ça se passait mal ». Comme première leçon de cette séquence, le porte-parole du NPA en conclut que « si ça a pu se produire début décembre, cela peut se reproduire à chaque instant dans les semaines et dans les mois à venir pour les mêmes raisons. Parce que les racines profondes de cette séquence-là, elles couvent toujours dans la situation politique française, ou alors, qu’on me prouve le contraire ».

Un bilan sur le mouvement nécessaire mais à quand un bilan d’orientation ?

En ce qui concerne la gauche sociale et politique, et au premier titre le NPA, il en conclut que c’est « un rendez-vous manqué », « pas pour s’auto-flageller », mais « pour la suite », pointant que « la lutte de classe, elle n’est jamais chimiquement pure ». Ce bilan, il le met en parallèle avec la nécessité de se mettre à la hauteur de la situation ouverte par l’irruption du mouvement des Gilets jaunes : « ce à quoi on assiste, c’est l’amorce d’un nouveau cycle du renouvellement de lutte des classes dont il faut être en cherchant à faire la synthèse entre les meilleurs des traditions du mouvement ouvrier et puis ce nouveau type de mobilisation sociale », synthétise-t-il.

Le porte-parole du NPA est ensuite longuement revenu sur un autre diagnostic qu’il considère « tragique ». « Dans cette situation d’ébullition sociale et politique, les forces anticapitalistes ont décidé d’être inaudibles comme jamais », lance Olivier Besancenot pointant cette fois-ci la responsabilité de ce qu’il appelle la « gauche anticapitaliste » désignant, sans les nommer, Clémentine Autain (LFI) et Elsa Faucillon (PCF) qui ont refusé le cadre de « coordination permanente de la gauche qui lutte » proposé par Olivier Besancenot notamment.

Sur le papier, cette orientation « proposée » par la principale minorité du NPA (plateforme U) consiste à proposer une forme de « coordination permanente » du type « bourse du travail remasterisée » pour « faire le point sur les batailles en cours ». Dans les faits, cette orientation, que les militants de Révolution Permanente ont combattu au sein de l’aile gauche du NPA via une motion majoritaire lors du dernier Conseil politique national, s’apparente, - bien loin d’un front dans l’action plus que nécessaire dans la situation -, à alimenter qu’il serait possible de constituer un cadre permanent de « front social et politique » avec des forces dites « anticapitalistes » dans l’objectif de refonder la gauche radicale pour faire face notamment à la montée de l’extrême-droite. Le contenu de ce « front permanent » s’est notamment cristallisé lors du meeting du « Big Bang » où, sans aucune surprise, les discussions de cette gauche dite « anticapitaliste » sont restées cantonnées, malgré les coups de gueule d’Olivier Besancenot, au seul terrain électoral avec en vue les élections municipales. Très loin des luttes, et très loin des enjeux de la situation, exprimée tout au contraire sur le terrain extra-institutionnel par le soulèvement des Gilets jaunes. Plus que de fustiger cette fin de non-recevoir de cette gauche qui a toujours joué carte sur table, c’est bien le bilan de cette orientation de la « coordination de la gauche qui lutte » qu’il faut questionner.

Des « journées saute-mouton sans lendemain » ? « On sait d’avance que ça ne va pas marcher ! »

En ce qui concerne la rentrée sociale et politique, le discours d’Olivier Besancenot est on ne peut plus clair : l’objectif « c’est de faire au plus vite, avec ceux et celles qui sont prêts à se mobiliser, pour que cette rentrée soit à peu près au même niveau que les semaines les plus denses du point de vue de la lutte de classe qu’on a connu l’année dernière. Il est là notre objectif, sinon on se raconte des histoires », lance le porte-parole du NPA.

Après, il y a « la question des retraites, depuis 2003, on a perdu à 4 reprises sur la réforme des retraites. Alors moi, ma question elle est toute simple adressée au mouvement ouvrier, elle n’est pas péremptoire. Est-ce que simplement on va faire la même chose alors qu’on sait que ça ne marche pas ? », interpelle Olivier Besancenot. « Est-ce que dans le meilleur des cas, au-delà du calendrier en septembre, on aura quoi une en octobre, peut-être une en novembre, s’il y a vraiment du vent dans les voiles, soyons dingues, une en décembre, des journées d’action syndicales saute-mouton sans lendemain avec nos défilés traditionnels entre Bastille et République ? », continue-t-il.

« Mais sans déconner on sait d’avance que ça ne va pas marcher. Nous c’est un cri du cœur, un appel unitaire qu’on adresse à toutes les équipes syndicales lutte de classe politique dans ce pays et il y en a à la base, aux salariés combatifs, aux jeunes parce qu’ils sont concernés, aux gilets jaunes, organisons-nous au plus vite sans rien attendre de ce qui vient d’abord d’en haut, dans des collectifs, des appels, des réseaux, tout ce qu’on voudra à l’échelle locale, départementale, régionale, pour renouer avec ce qui était le sang neuf du début du mouvement des Gilets jaunes.

C’est que ça faisait super longtemps qu’on n’avait pas eu un mouvement qui disait tout net au pouvoir : "si vous vous entêtez à rester sourds et aveugles à tout ce qu’on vous dit, on va simplement vous rappeler que sans nous le pays ne tourne pas, le meilleur moyen de vous le rappeler c’est de le bloquer par la grève, par les manifestations, par des occupations", c’est-à-dire ce que nous on appelle la grève générale, au Nouveau Parti Anticapitaliste », termine-t-il sous les applaudissements. Puis sur l’habituel chant de l’Internationale communiste.


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