×

« Arc-en-ciel esclavagiste, Paris 1 complice »

Défense d’entrer sur la fac, piquet interdit : l’université réprime les grévistes du nettoyage de Tolbiac

Après une semaine de mobilisation des travailleurs d’Arc-en-ciel pour leurs conditions de travail et contre le licenciement de leur cheffe d’équipe, ce lundi, la présidence de Paris 1 a franchi un nouveau bond dans la répression des grévistes allant jusqu’à leur interdire de rentrer dans l’université sur laquelle ils travaillent et de tenir un piquet de grève.

Le Poing Levé Paris 1


et Nathan Deas

15 novembre 2022

Facebook Twitter

Ce lundi 14 novembre, les travailleurs.euses du nettoyage de Tolbiac entamaient leur deuxième semaine de grève notamment pour la réintégration de leur collègue licenciée, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation des salaires et de nouvelles embauches pour diminuer leur charge de travail. Face à la mobilisation des travailleurs du site, les réponses répressives combinées de la société Arc en Ciel et de la direction du centre de Tolbiac se multiplient.

Après avoir tenté d’intimider les grévistes, fait appel à des travailleurs (vraisemblablement) sans contrat pour réaliser le service de nettoyage à la place des grévistes, la direction du centre Tolbiac de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne a franchi un nouveau pallier dans la répression de la mobilisation. Ainsi, à huit heures ce lundi, les grévistes se sont vus signifier leur interdiction de rentrer dans l’université dans laquelle ils travaillent par les agents de sécurité ainsi que l’impossibilité d’y tenir un piquet de grève. A l’origine de ce refus, selon plusieurs sources internes, un mail de la direction du centre de Tolbiac.

Cette interdiction constitue une atteinte importante (une de plus) au droit de grève des travailleurs d’Arc-en-ciel et une tentative claire de couper les grévistes de leurs soutiens. Pour cause, depuis le début de la mobilisation de nombreux professeurs, mais aussi des chargés de td, des personnels de l’université et des étudiants témoignent d’une solidarité quotidienne, venant rencontrer les grévistes sur leur piquet ou contribuer à la caisse de grève.

Dans l’après-midi, plus de 200 personnes, se sont rassemblées devant l’université pour exprimer leur solidarité et leur soutien aux grévistes. Après les prises de parole, les étudiants mènent les travailleurs et les soutiens devant la porte d’entrée de l’université rue Baudricourt. Au son de « laissez-les entrer » et « On est là même si Paris 1 ne le veut pas » les grévistes parviennent à rentrer dans l’établissement pour tenir leur piquet

Une nouvelle fois preuve est donnée de quel côté se trouve la présidence de Paris 1. Entre ceux qui travaillent dans des conditions misérables et l’exploiteur, la direction de l’université a décidé de prendre le parti d’Arc-en-ciel. Face aux offensives antigrèves, plus que jamais les travailleurs et les travailleuses du nettoyage de Tolbiac ont besoin de notre soutien.

Pour soutenir les grévistes dans leur lutte, faites un don à la caisse de grève : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/salarie-e-s-arc-en-ciel-en-greve-a-tolbiac

Et signez la pétition pour appuyer leurs revendications : https://www.change.org/p/on-n-est-pas-des-esclaves-soutien-aux-gr%C3%A9vistes-du-nettoyage-de-paris-1


Facebook Twitter
« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Chambéry. Les parents d'élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante

Chambéry. Les parents d’élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante