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Crise sanitaire

Face à la deuxième vague, l’Inter-Hôpitaux exige "un plan de recrutement massif" et dénonce le manque de moyens

Alors que la deuxième vague arrive et que le mépris du gouvernement ne cesse de s’approfondir envers les « héros » de l'hôpital, le collectif inter-hôpitaux demande plus de moyens matériels et « un plan de recrutement massif » pour ne pas revivre la catastrophe de la première vague dans les couloirs des hôpitaux de la sixième puissance économique du monde.

30 septembre 2020

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Crédits photo : Collectif Inter-Hopitaux

La deuxième vague arrive, comme on le voit à Paris où les « critères d’alertes maximales sont presque tous dépassés », rapporte le Nouvel Obs, c’est aussi le cas à Lyon et à Lille. Le taux d’occupation des lits en réanimation n’a pas encore dépassé les 30% pour ces villes, mais il s’en rapproche dangereusement. Les hôpitaux de la ville de Toulouse viennent eux d’activer le premier niveau de réorganisation, pour faire face à la deuxième vague.

Une colère qui recommence à s’exprimer publiquement

Ce communiqué est une première matérialisation de la colère des soignants qui perdure à l’aune de la deuxième vague de la Covid-19, «  Le CIH alerte à nouveau sur l’impossibilité pour l’hôpital public d’accueillir, de front, vague épidémique et activité hospitalière usuelle, sur les pertes de chances induites pour les patients et sur l’urgence des mesures attendues par les personnels pour éviter de nouveaux départs  ».

A contre pied d’Olivier Véran, le ministre de la Santé et des solidarités, qui appelant à des renforts, réduit le manque d’attractivité de la profession au critère économique (les bas salaires des hospitaliers), le communiqué revendique des conditions de travail et surtout de pénibilité au travail améliorées, tout en rappelant que les rémunérations restent toujours inférieures à la moyenne de l’OCDE. «  Il faut que la charge en soins personnels soit reconnue, que les équipements de protection soient fournis, que les effectifs de personnels soient augmentés, que leurs horaires de travail soient respectés, que leurs temps de formations soient honorés, que leurs avis sur leur métier et leurs organisation soient écoutés et que la stabilité des équipes soit garantie  ».

Ce communiqué est dans la droite lignée des revendications de ce même collectif lors du Ségur de la santé qui a abouti sur quelques mesures insuffisantes : « le contexte est le plus favorable depuis des décennies à une véritable revalorisation de notre activité. On ne demande pas la lune mais un salaire au niveau moyen des pays de l’OCDE, des effectifs en nombre pour la qualité des soins et la réouverture de lits sur le territoire pour assurer le respect de la dignité des patients ». Jusqu’à présent les personnels de santé ont été méprisés, le gouvernement a refusé de les écouter, alors même qu’ils sont les mieux à mêmes d’organiser et de gérer l’hôpital et ses moyens, qui plus est en période de crise sanitaire. Parce que la direction que prend l’hôpital est toujours la même : plus de 13.000 lits supprimés sur 6 années (et 100.000 ces 20 dernières années), l’augmentation du temps de travail sans hausse proportionnelle des salaires (permise grâce à l’annualisation du temps de travail et la contractualisation des heures supplémentaires) et où l’ensemble des personnels soignants n’a toujours pas accès à des masques FFP2.

Comme nous l’écrivions, «  Ainsi le jusqu’au-boutisme du gouvernement dans sa volonté de détricoter et détruire toujours plus l’hôpital public malgré les implications que ça a pour l’ensemble de la population, et ce dans un contexte où les scientifiques alertent déjà des rebonds de la première vague, démontre une nouvelle fois qu’il est au service du patronat et leurs profits, et que c’est sur le terrain de la lutte en construisant un véritable rapport de forces par la coordination des secteurs du monde du travail, et de la jeunesse pour imposer des systèmes de santé universels, gratuits, centralisés et nationalisés sous contrôle des travailleurs de la santé, car ils vivent le quotidien de l’hôpital qu’ils connaissent par cœur, ce sont les mieux placés pour savoir quels sont leurs besoins. Au-delà des investissements massifs dans l’hôpital, ceux-ci doivent être financés par un impôt progressif sur les grandes fortunes  ». Ceci dans un contexte où de mal nommés "plans de relance" de centaines de milliards sont versés au patronat qui procède lui à des plans de licenciements massifs afin de refaire ses marges.


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