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Riposte ouvrière

Général Electric. Les salariés en grève reconductible face aux licenciements à Villeurbanne

A Villeurbanne, les salariés de Général Electric sont entrés en grève reconductible ce lundi matin. Face à une direction qui veut imposer la suppression de 285 postes sur les 460 existant, les salariés opposent une réponse radicale par la grève et le blocage du site.

Rafael Cherfy

23 novembre 2020

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CREDIT PHOTO : Une soixantaine de manifestants se sont réunis ce lundi matin. Photo Progrès/Régis BARNES1 /4

Si il y a 5 ans General Electric avait racheté la branche énergie d’Alstom en faisant la promesse de maintenir les emplois et même d’en créer 1000 supplémentaires, la réalité qui a suivit est tout autre. En 2018, l’entreprise a supprimé 345 emplois sur 800 chez Hydro à Grenoble, en 2019 c’est 485 emplois en moins à Belfort et à Chonas, en 2020 c’est la suppression de 109 emplois dans IS&T (fonctions informatiques). A cela s’ajoute le plan 2021 qui prévoit de supprimer 630 emplois sur cinq établissements en France, dont 350 sur Villeurbanne et Saint Priest. Plus d’un tiers des suppressions de poste concerne le site de Villeurbanne.

Face à la menace d’une suppression de la moitié des effectifs et à l’appel de l’intersyndicale CGT / CFE CGC / CFDT, les salariés sont entrés dans une grève totale et reconductible ce lundi matin en bloquant l’entrée du site. Il appellent en suivant à un rassemblement le mardi 24 novembre à 10 h devant l’hotel Mercure Lyon centre château Perrache où se tiendra la première réunion de négociation du plan de restructuration. Ce début de grève reconductible marque un saut dans la combativité des salariés face aux énormes attaques que tente d’imposer Géneral Electric.

Quand on sait que le géant américain a perçus plus de 200 millions d’aides de l’état sur les dernière années et aurait versé près de 117 milliards de dollars en dividendes à ses actionnaires en dix ans, on réalise bien que ces suppressions d’emplois sont des effets d’aubaines pour le groupe. En réponse, les salariés du site de Villeurbanne entament une grève reconductible avec la volonté de construire un réel rapport de force. Et pour cause, il s’agit de lutter contre toute logique du dialogue social qui on l’as encore vu récemment avec l’exemple de Bridgestone constitue une impasse. Il n’y a ni illusion à avoir sur une quelconque aide de la part du gouvernement, ni conciliation avec le patronat possible.

Plus largement, la lutte contre les suppressions d’emplois nécessite une bataille commune qui réunisse l’ensemble des nombreux secteurs attaqués sur un même calendrier et sur une même base de grève reconductible comme le font actuellement les salariés de General Electric ou encore ceux de Toray. Une lutte d’ensemble qui se fixe l’objectif d’interdire les licenciements, d’imposer le partage du temps de travail et l’embauche de tous les travailleurs en CDI, comme seul moyen pour que les travailleurs ne paient pas la crise.


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