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Le président des multinationales

Hollande aide le capital français à prendre sa part du gâteau en Grèce

Expression de la « normalisation » de Syriza au pouvoir, François Hollande se rendra en visite officielle en Grèce la semaine prochaine « pour soutenir » le Premier ministre Alexis Tsipras qui est en train de faire voter au parlement de dures mesures d’austérité. Mais la visite de Hollande a d’autres objectifs également : garantir de bonnes affaires aux entreprises françaises.

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Un gouvernement ami du patronat

Le gouvernement Hollande-Valls et le PS n’arrêtent pas de démontrer leur soutien au patronat français. Et cela non seulement dans sa guerre de classe contre les salariés pour rendre « plus compétitives » les entreprises françaises, comme dans le cas d’Air France où Valls n’a pas hésité à exprimer toute sa « solidarité » avec la direction après « l’affaire de la chemise ».

Non. Le soutien du gouvernement PS au patronat a aussi un volet très concret : l’ouverture de marchés et la signature de contrats pour les grands groupes hexagonaux. C’est avec cet objectif que ce week-end une délégation composée de hauts fonctionnaires d’État, Valls en tête, et de chefs d’entreprises, est allé en « tournée » chez les dictateurs en Égypte, Arabie Saoudite et Jordanie.

Cette fois c’est le président François Hollande qui sera à la tête d’une délégation de 70chefs d’entreprises françaises dont Vinci, Total, la SNCF, Suez, EDF et Veolia (cette dernière impliquée dans un grand scandale de corruption lié à des privatisations en Roumanie).

La rapacité de l’impérialisme français


Bien qu’aucun contrat ne sera probablement signé lors de ce voyage, la visite de François Hollande vise à « marquer le terrain », envoyer un signe sur le rapprochement entre les milieux d’affaires français et grec. Fin septembre déjà des représentants du patronat grec sont venus à Paris vanter la « normalisation » de la Grèce et les avantages d’investir dans le pays hellène pour les capitalistes français.

Il s’agit pour le gouvernement et le patronat français de profiter de la vague de privatisations imposée à la Grèce par le FMI et les principales puissances européennes, dont la France est aux avant-postes. Et cela d’autant plus que des capitaux allemands ont réussi à s’assurer l’acquisition de 14 aéroports régionaux.

Mais ce vrai voyage d’affaires de l’exécutif révèle aussi le caractère rapace du capital français. En effet, l’austérité, les contre-réformes néolibérales et les privatisations ont été imposées au peuple grec en grande partie pour sauver les banques privées européennes, dont les françaises étaient parmi les plus exposées au risque de défaut de paiement du pays. Par-delà l’hypocrisie des lignes apparemment moins dures de Hollande, par rapport à celles de Merkel, au plus fort de la crise grecque au début de l’été, à l’égard des Grecs et son refus d’un grexit, il s’avère une nouvelle fois que les gouvernements français successifs (sous Sarkozy puis sous Hollande) ont non seulement tous joué le même rôle actif pour que ces mesures soient appliquées, mais que tous comptaient bien ramasser le pactole le moment venu.

Comme résultat de ces mesures appliquées par les différents gouvernements grecs les revenus des travailleurs de Grèce ainsi que les retraites ont été amputés, les conditions de vie des classes populaires ont été dégradées, le marché de l’emploi complètement flexibilisé.

Maintenant, après toutes ces conditions favorables aux affaires et après la capitulation phénoménale de Tsipras cet été, qui a signé un troisième mémorandum promettant plus d’avantages aux investisseurs, le patronat français vient à l’assaut pour prendre littéralement sa part du gâteau en Grèce.

Les dirigeants des puissances impérialistes et des institutions financières internationales comme le FMI ne cessent de répéter l’importance de la non-ingérence de l’État dans l’économie. Or, l’exemple du capital français montre tout le contraire : l’intervention directe des gouvernements français dans l’imposition des contre-réformes libérales en Grèce et les « visites officielles » sont fondamentales pour que les multinationales fassent de bonnes affaires !


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