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Le caractère politique du 19 janvier et les perspectives pour gagner face à Macron

Juan Chingo

Paul Morao

Le caractère politique du 19 janvier et les perspectives pour gagner face à Macron

Juan Chingo

Paul Morao

Ce jeudi, la première journée interprofessionnelle contre la réforme du gouvernement a été massive. Une dynamique qui traduit le caractère plus politique que revendicatif du mouvement, rendant possible la construction d’une grève générale politique contre Macron.

Macron face à la massivité pour la première fois

Le premier élément frappant de la journée du 19 janvier réside évidemment dans la massivité de la mobilisation. Plus de deux millions de manifestants dans toute la France, 400.000 à Paris, plus de 100.000 à Marseille, 50.000 à Nantes et Toulouse : les chiffres battent les records des grands jours. Surtout, nombre de villes connaissent une affluence historique en manifestation, montrant la profondeur de la mobilisation avec 20 000 manifestants à Nice ou Perpignan, 15 000 à Avignon, 13 000 à Metz ou 10 000 à Angoulême.

Le macronisme avait jusqu’alors été confronté à des mouvements moins massifs mais radicaux. A l’image du mouvement des Gilets jaunes, qui a mobilisé plusieurs centaines de milliers de personnes en France au plus fort de la mobilisation en explosant la routine syndicale, mais aussi de la grève des retraites de l’hiver 2019-2020, dont le départ a été imposé à la base par les grévistes de la RATP qui sont cependant restés isolés en reconductible avec la SNCF. Plus largement, le nouveau cycle de lutte des classes ouvert en 2016 s’est caractérisé par une massivité moindre et de plus fortes tendances au débordement, marquant l’affaiblissement de l’emprise des appareils syndicaux sur les mobilisations.

Or, cette fois, c’est à un véritable mouvement de masse de toutes les couches du prolétariat, étendu à l’échelle nationale, qu’est confronté Emmanuel Macron. Une mobilisation dont les chiffres sont comparables à certaines manifestations en 1995 ou en 2010, c’est-à-dire du précédent cycle de lutte des classes. Un mouvement qui reste pour l’instant contrôlé par une intersyndicale sous hégémonie CFDT, mais dont la composition sociale diffère par ailleurs de celle qui prévalait lors des manifestations comparables évoquées dans les médias.

Certes, les bastions du public ont été très mobilisés ce jeudi, avec des chiffres en général un peu inférieurs au 5 décembre 2019 à la SNCF, RATP, dans l’Education nationale ou la fonction publique et un peu supérieurs du côté de l’énergie. [1] Cependant, si les chiffres du privé sont plus difficiles à estimer, le décalage entre un taux de gréviste dans les bastions un peu inférieur à 2019 et des manifestations massives notamment dans les villes moyennes ainsi que de nombreux témoignages laissent penser une mobilisation non négligeable dans le privé.

Dans un bastion comme les raffineurs, la mobilisation a été massive partout en France, avec plusieurs sites 100% en grève du côté des postés. De même, au Havre, la manifestation a été massive, tandis qu’à Toulouse des phénomènes s’expriment dans l’aéronautique, tant chez Airbus que chez des sous-traitants, c’est-à-dire dans un secteur du privé atone lors de la précédente vague de lutte de classes et regonflé ces dernières années autour des luttes du confinement et pour les salaires. Du côté de PSA, Vincent Duse de la CGT PSA explique « à Mulhouse la CGT annonce 500 grévistes tandis que sur le site de SevelNord ce sont 400 salariés qui se sont mobilisés, c’est quasiment du jamais vu pour une date de mobilisation interprofessionnelle », tandis que nombre de salariés d’autres entreprises ont pu être aperçus dans les manifestations : Solvay ou Renault Trucks à Lyon, SKF à Valenciennes, etc.

Une configuration dont l’analyse devra encore être précisée dans les jours à venir, mais qui exprime les transformations subjectives accumulées par la classe ouvrière ces dernières années, autour de mobilisations qui ont vu différents secteurs de notre classe se mobiliser successivement. Un cocktail explosif pour le gouvernement.

Une mobilisation politique qui cristallise les souffrances du monde du travail

A la rentrée, Emmanuel Macron avait choisi de lancer la réforme des retraites dès l’hiver pour éviter le risque qu’une dégradation de la situation n’empêche une seconde fois de mener une réforme centrale. Celle-ci vise à la fois à défendre sa crédibilité de réformateur vis-à-vis de la bourgeoisie, en rattrapant un « retard » français lié aux luttes qui ont accompagné chaque tentative de réforme des retraites, et à attaquer un poste de dépense publique important pour envoyer des signaux sur la soutenabilité de la dette française.

Or, cette offensive contre le monde du travail, qui apparaît clairement à l’ensemble de la population comme visant à nous faire « travailler plus » pour compenser un déficit négligeable, survient dans une situation de tension importante dans le pays. Depuis un an et demi, la pandémie puis la guerre en Ukraine ont conduit à une augmentation des prix qui a aggravé la situation économique de nombreux travailleurs, tout en alimentant des phénomènes de contestation inédits pour les salaires dans de nombreuses entreprises.

Dans le même temps, la crise Covid a entraîné un changement subjectif dans de larges secteurs du monde du travail. Dans les secteurs ouvriers, celui-ci s’est traduit par des mouvements de grève inédits dans de nombreux secteurs pour les salaires, alimentés par la demande de reconnaissance post-Covid puis par l’inflation. Dans les services publics, ces effets se sont couplés à la colère suscitée par la dégradation de l’hôpital, l’école ou les transports. Mais on retrouve des formes de critiques du travail y compris du côté des cadres, s’exprimant par le phénomène des démissions silencieuses qui consiste à limiter le travail au strict minimum.

Enfin, la réforme survient alors que le gouvernement est profondément affaibli par la crise politique et l’usure du macronisme. Les élections législatives ont en effet opéré une bascule dans la crise politique en n’octroyant, pour la première fois, qu’une majorité relative à l’exécutif, obligé de composer avec la droite, mais aussi avec une majorité rendue moins servile par la perspective de la succession de Macron à l’issue du quinquennat. Ce alors que la cote de popularité de Macron est au plus bas, et que sa figure continue de susciter la détestation de secteurs entiers de la population.

Dans un tel contexte, la réforme des retraites sert de catalyseur à l’ensemble des questions qui travaillent en profondeur le prolétariat français. Non seulement contre le gouvernement et sa réforme, mais également pour les salaires, contre la dégradation des services publics, contre un régime politique toujours plus autoritaire, etc. Le contenu de la mobilisation du 19 janvier apparaît ainsi plus politique que revendicatif, et dépasse largement la question de la réforme des retraites, expliquant sa massivité.

C’est ce qu’exprime par exemple Nicolas, mécanicien non syndiqué à Tisséo au micro de RP - « entre la hausse des carburants, de l’électricité, de la nourriture, on s’en sort plus car les salaires ne suivent pas. Il faut bloquer le pays une bonne fois pour toutes » -, Catherine, infirmière à Neuilly-sur-Marne qui souligne le lien entre retraites, pénibilité et manque de moyens - « notre métier est très pénible, on est debout toute la journée. En plus on manque de moyens et de personnels » -, Sophie, enseignante mobilisée « pour les retraites, mais aussi pour de meilleurs salaires dès maintenant » ou Judith, étudiante interviewée par Mediapart pour qui « c’est aussi une question de démocratie. Une majorité de Français est contre cette réforme. (…) Si elle passe encore avec un 49-3, qu’est-ce que ça voudra dire de l’état de notre démocratie ? ».

Les enquêtes d’opinion se font de même l’écho de l’écrasant rejet de la réforme, mais également de tendances plus profondes. A l’image de cette étude du très libéral Institut Montaigne sur 5000 personnes parue le 12 janvier qui note que seuls 7% des actifs soutiennent la réforme et ajoute que les positions sont en partie décorrélées des situations individuelles des enquêtés. Et de conclure : « Si les opinions par rapport à l’âge légal minimum ne sont pas principalement liées aux conditions individuelles de travail, c’est que nous sommes en présence d’une dynamique collective qui dépasse de beaucoup la simple question des retraites et qui traduit une crise politique plus générale (défiance vis-à-vis des gouvernements, sentiment général d’injustice) (…). »

Une direction en décalage avec les dynamiques de fond derrière la mobilisation

La profondeur des racines de la mobilisation massive du 19 janvier, dans laquelle se condensent les colères qui animent le prolétariat français, contraste avec le discours et l’attitude de la direction actuelle du mouvement. Unifié par la colère à la base contre la réforme, le front syndical, d’une largeur inédite depuis 2010, entend maîtriser la colère et empêcher tout débordement.

Avant même la mobilisation du 19 janvier, Laurent Escure, patron de l’UNSA appelait ainsi la semaine dernière à ce que « la manif du 19 janvier soit digne et classique ». De son côté, Laurent Berger expliquait au Parisien la semaine dernière : « Il faut que ça se fasse dans un cadre pacifiste. (…) Je souhaite qu’on puisse venir manifester avec ses gamins. (…) Il faudra avoir un discours clair : la CFDT ne sera pas dépassée par sa base. » Pour l’intersyndicale, le mouvement doit se maintenir sur le terrain des retraites, avec des journées d’actions sans débordement, comme l’a montré le soin apporté à la préparation de services d’ordre avant la manifestation du 19 janvier.

Comme le gouvernement, les directions syndicales sont conscientes que la situation peut rapidement devenir explosive. Interrogé par Le Parisien sur le danger que des « mouvements spontanés de type Gilets jaunes puissent éclore ? », au sens non seulement d’un mouvement en dehors des organisations syndicales mais aussi d’un mouvement qui porte des revendications plus larges qui visent le régime dans son ensemble, Laurent Berger explique par exemple : « La question, c’est de savoir s’il y aura une étincelle à un moment donné qui provoque un conflit social ancré. Les retraites peuvent l’être. Mais la CFDT n’a jamais été adepte des mots d’ordre fourre-tout. Si on veut que le gouvernement nous écoute sur l’âge légal, il faut qu’on reste sur cette revendication. »

Une logique strictement revendicative, dans les limites posées par le régime, qui va à l’encontre du caractère politique de la mobilisation et des potentialités qu’elle peut permettre d’ouvrir contre Macron, en soulevant des questions profondément politiques sur la société capitaliste et les conditions de vie et de travail qu’elle impose à la majorité de la population. Cette orientation, qui veut limiter les potentialités des revendications qui animent les millions de personnes mobilisées le 19, va de pair avec la stratégie assumée par l’intersyndicale, qui s’est incarnée dans l’annonce jeudi d’une nouvelle date 11 jours plus tard, le 31 janvier, sans plan précis pour la construire et de perspective pour la prolonger. Ce choix consacre en effet l’hégémonie de la CFDT au sein de la direction actuelle du mouvement et l’adoption claire d’une stratégie de pression.

Celle-ci parie sur la possibilité, par quelques journées de mobilisations isolées massives, de faire éclater les contradictions au sein du camp adverse pour retirer la réforme, alors que la majorité macroniste montre déjà de premiers signes de divisions et que la droite n’est pas entièrement gagnée à l’idée de mener la réforme dès maintenant. Pourtant, jouer nos retraites sur les manœuvres parlementaires et les ambitions électoralistes de ces partis anti-ouvriers est un pari dangereux.

Alors que l’État et la bourgeoisie ne céderont rien sans la crainte de perdre tout, cette logique hasardeuse, empêche la construction d’un rapport de forces par la grève, seule garantie de peser réellement dans les semaines à venir face au gouvernement. En 2010 ou 2016, c’est ainsi cette même stratégie de pression qui a conduit à la défaite malgré l’importante détermination des travailleurs. Plus récemment, la grève des raffineurs de Total a montré comment le gouvernement était prêt à utiliser tous les leviers, et notamment les plus bonapartistes, plutôt que de risquer d’ouvrir une brèche pour l’ensemble du monde du travail.

Une autre stratégie pour développer l’énergie et la créativité du mouvement de masse : la grève aux grévistes !

Contre la stratégie de pression de l’intersyndicale, fondée sur un souci de respect des règles imposées par le gouvernement mais aussi sur la crainte de voir le mouvement échapper à sa direction actuelle, il ne sera possible de gagner qu’en déployant une force immense face au gouvernement. La méthode pour créer un rapport de forces est connue : construire une grève reconductible large, qui mobilise l’ensemble des secteurs de notre classe, des plus stratégiques aux plus précaires, autour d’un programme qui ne se limite pas au seul retrait du projet, mais qui cherche à arracher des retraites dignes, l’indexation des salaires sur l’inflation, et des augmentations pour toutes et tous.

Or cette perspective se heurte à la limite centrale de l’action du 19, marquée par une faible auto-organisation, avec peu d’assemblées générales et de piquets de grève. Si les difficultés pour se déplacer expliquent en partie cette limite, la raison plus fondamentale réside dans la politique des directions syndicales nationales et locales de ne pas appeler systématiquement à des AGs, y compris du côté des cheminots, des professeurs ou du Havre, où cela était la règle à une époque. Avancer sur ce terrain est une tâche centrale du mouvement, notamment pour les secteurs qui appellent à des actions et des dates qui permettent d’accélérer le rythme imposé par l’intersyndicale.

Certains secteurs commencent en effet à poser la question de la grève reconductible. C’est le cas des raffineurs, qui ont annoncé dès la semaine dernière un plan pour construire une telle stratégie autour de dates crescendo permettant de déclencher une grève reconductible à partir du 6 février. Une perspective qui a inspiré différents secteurs, comme l’énergie, mais aussi l’éducation où des syndicats minoritaires appellent à la grève reconductible à partir du 31 janvier. Cependant, pour qu’une telle perspective devienne réalité, et qu’elle ne sacrifie pas la massivité à la radicalité, elle doit s’appuyer sur un profond travail à la base et pas uniquement sur des dates ou des appels volontaristes.

Pour cela, développer l’auto-organisation dans et entre les entreprises, au travers l’organisations d’AGs et d’AGs interprofessionnelles, sera décisif dans les jours à venir. Ces AGs doivent être un lieu de discussion sur le mouvement et ses revendications, pour chercher à exprimer l’ensemble des revendications du prolétariat autour d’un programme qui dépasse le retrait de la réforme.

Elles peuvent également être le lieu d’impulsion d’une politique de l’avant-garde ouvrière, non seulement des secteurs les plus mobilisés mais aussi de celles et ceux qui ont mené les expériences les plus avancées de lutte dans le dernier quinquennat, pour entraîner les secteurs les plus précaires ou les moins habitués aux conflits durs. Sous-traitants, intérimaires, entreprises sans tradition de lutte : les électriciens, gaziers, raffineurs, chauffeurs de bus, cheminots, professeurs, doivent aller à leur rencontre avec la même volonté de les mobiliser que celle des agents de la RATP et de la SNCF qui ont préparé pendant deux mois la date du 5 décembre à partir de la fin septembre 2019.

Le rôle de la jeunesse dans une telle perspective

Dans cette perspective, la jeunesse peut jouer un rôle décisif aux côtés du mouvement ouvrier. Historiquement, le mouvement étudiant a joué un rôle fondamental pour bousculer les routines syndicales, élargir les revendications des mouvements et les aspirations des travailleurs, mais aussi accroître le rapport de forces face aux gouvernements.

A la différence des travailleuses et travailleurs, le mouvement étudiant, particulièrement frappé par la pandémie, a connu une certaine atonie depuis 2018. Cependant, celui-ci a toujours su se recomposer et, dans les jours qui viennent, la dynamique dans les lycées et universités pourrait être un facteur immense de changement de la situation, en contribuant à renforcer et à exprimer plus ouvertement le caractère politique de la dynamique qui s’est ouverte jeudi.

Cela implique cependant que l’intervention de la jeunesse, étudiante et lycéenne, se fasse avec ses méthodes, sa radicalité, sa massivité et ses revendications. De ce point de vue-là, la manifestation de ce samedi, appelée par les militants jeunes de la France Insoumise avec le soutien des deux NPA, et présentée artificiellement comme une manifestation de la jeunesse, constitue un véritable contre-exemple.

Plutôt que de chercher à profiter de la puissance de la jeunesse, de sa spontanéité, l’opération « 21 janvier », fait de ce secteur une vitrine symbolique au service d’une opération de communication de la gauche politique. C’est en indépendance de ces manœuvres que la jeunesse étudiante et lycéenne, qui a été largement absente de la marche de ce samedi, doit entrer dans la danse aux côtés du mouvement ouvrier.

Pour une grève générale politique contre Macron et son monde

L’optique d’un mouvement de masse d’une telle nature implique une subjectivité radicalement différente de celle qu’essaient d’insuffler les leaders de l’intersyndicale actuellement. Non pas économiser les forces entre deux manifs, mais se préparer à libérer toute l’énergie et la puissance de notre classe. Non pas limiter les revendications pour être entendu de Macron, mais les élargir, pour agréger le maximum de colères et terrifier le gouvernement. Non pas imposer une série de dates par en haut, mais donner le pouvoir aux travailleurs de décider du mouvement et de son rythme.

Cette logique est également radicalement opposée à celle de la CGT, qui appelle dans un communiqué à de multiples actions - « construire, sans attendre, de nouvelles initiatives à partir du 23 janvier : meetings, débats publics, rassemblements, retraites au flambeau et bien d’autres » pour tenter de donner le change sur l’appel à une date perçue comme éloignée par de nombreux travailleurs. Une posture qui ne donne aucune ligne stratégique pour construire le rapport de forces, sous couvert de laisser les intersyndicales locales mener leurs propres actions.

Pour chercher à déployer le mouvement, il faut une politique active qui ait pour objectif de briser la passivité encouragée par l’intersyndicale et de développer l’auto-organisation à la base. La confiance retrouvée dans nos forces après la grève du 19 janvier peut être un point d’appui en ce sens, pour changer radicalement la dynamique, et construire une grève générale politique contre le gouvernement et le grand patronat, dont la portée et les objectifs peuvent aller beaucoup plus loin que la simple bataille des retraites, et permettre de retourner le rapport de forces général en faveur des exploités et des opprimés. Alors que Macron veut faire de la réforme la « mère de toutes les batailles », se donner un tel objectif est la seule façon de prendre au sérieux la situation et ses potentialités.

[Crédits photo : THOMAS SAMSON / AFP]

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NOTES DE BAS DE PAGE

[1Dans l’éducation nationale, 65% de grévistes ce jeudi contre 75% le 5 décembre dans le secondaire par rapport au 5 décembre 2019, et 70% contre 65% dans le primaire. A la SNCF, 46% à l’échelle nationale contre 55% le 5 décembre, avec 77% contre 85% chez les conducteurs, 48% contre 57% chez les aiguilleurs, 51% contre 73% chez les contrôleurs. Dans la fonction publique, 29,5% contre 32% d’après l’État, et 19,6% contre 15,9% du côté de la fonction publique hospitalière. Enfin, dans l’énergie, 44,5% ce jeudi chez EDF contre 41,4% il y a 3 ans d’après l’État.
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