[Tribune]

Le travail sexuel au temps du Covid

Ol Sherman

Le travail sexuel au temps du Covid

Ol Sherman

Depuis le début de la crise les appels et les sonnettes d’alarme en Europe se multiplient : face aux risques liés au virus, les travailleurSes du sexe, comme tout le monde, veulent se protéger et protéger les autres, mais la majorité des gouvernements ne prévoit aucune forme de soutien matériel pour des travailleurSEs qui ne sont même pas consideréEs en tant que telles. Et cela notamment dans les pays où le travail du sexe est criminalisé directement ou indirectement, comme c’est le cas en France et en Italie, deux des pays européens parmi les plus touchés par la crise sociale et sanitaire du Covid.

Comme l’ont remarqué plusieurs commentateurs, l’épidémie de Covid a l’effet d’un miroir grossissant qui met en lumière les dynamiques habituellement cachées du capitalisme patriarcal et racial. Elle montre que les « petites mains » qui reproduisent le monde sont en bonne partie celles des femmes et des personnes racisées, mais que leur travail est précaire et mal payé, voire pas payé du tout dans le cas du travail domestique. En outre elle met en lumière quel.le.s travailleurSEs sont consideréEs comme « sacrifiables » à la loi du profit et/ou à la négligence nécro-politique de l’État. Parmi les « sacrifiables » on trouve en première ligne les travailleurSEs du sexe (TDS), qui n’ont même pas le statut de travailleuses, comme par ailleurs bien d’autres femmes dont le travail re/produit le monde.

Depuis le début de la crise les appels et les sonnettes d’alarme en Europe se multiplient : face aux risques liés au virus, les TDS, comme tout le monde, veulent se protéger et protéger les autres, mais la majorité des gouvernements ne prévoit aucune forme de soutien matériel pour des travailleurSEs qui ne sont même pas consideréEs en tant que telles. Et cela notamment dans les pays où le travail du sexe est criminalisé directement ou indirectement, comme c’est le cas en France et en Italie, deux des pays européens parmi les plus touchés par la crise sociale et sanitaire du Covid.

Pour « les prostituées » pas de chômage partiel, pas d’arrêt maladie, pas de congés payés ni d’aides prévues pour les travailleurs indépendants (sauf pour une minorité infime qui a pu s’enregistrer en tant que tels en tirant parti de certaines zones grises de la législation actuelle). Pendant le confinement, aucune forme de revenu de substitution pour les TDS n’a été prévue, plus encore si ces dernierEs ne sont pas pourvuEs des bons papiers. Aucune reconnaissance, non plus, pour les syndicats du travail du sexe et les associations communautaires des TDS, qui se font traiter de proxénètes, surtout depuis que les idées abolitionnistes ont gagné le devant de la scène en Europe. A moins d’abandonner le travail du sexe qui garantit leur survie et celle de leurs familles, les travailleurSEs du sexe ne sont donc pas éligibles aux aides étatiques.

Dans les faits, les TDS sont dans l’incapacité d’accéder aux aides de droit commun. Quant aux aides « spéciales » pour celle-ceux qui « sortent de la prostitutions », elles sont bien maigres : en France l’adhésion au « parcours de sortie de la prostitution » mis en place par la loi de 2016 de « lutte contre le système prostitutionnel » - sur laquelle nous reviendrons – permet, après mille obstacles, d’accéder à une aide financière de 330 euros mensuels non cumulable avec d’autres minima sociaux pour une personne seule. Il s’agit donc d’une « aide » inférieure au RSA socle, qui se situe pourtant au-dessous du seuil de pauvreté. Dans ces conditions « rester chez soi » – pour celles qui ont (encore) un chez-soi et n’ont pas été expulséEs des chambres d’hôtel ou des logements de fortune qui sont le lot de nombre de TDS – est et a été extrêmement problématique. Pour beaucoup « le choix » s’est posé entre risquer de mourir de Covid ou mourir littéralement de faim. Cette gestion nécro-politique des vies des travailleurSEs du sexe n’est pas pour autant nouvelle : elle remonte à bien avant la crise sanitaire.

Situation hexagonale

En France, les conditions de vie et de travail des TDS sont de plus en plus précaires depuis l’entrée en vigueur de la loi du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » et dont le quatrième « anniversaire » est tombé en plein confinement. Conçue selon le modèle abolitionniste déjà en vigueur en Suède, cette loi prévoit deux volets : un « parcours de sortie de la prostitution », et un volet répressif axé sur la pénalisation des clients. Le volet « accompagnement » n’a donné que très peu de résultats, avec seulement 250 TDS (sur les 30 à 40.000 estiméEs, au niveau hexagonal) engagéEs dans un « parcours de sortie » lent, bureaucratique et qui offre peu de garanties matérielles à des personnes qui n’ont souvent pas d’alternatives concrètes au travail du sexe. Le volet répressif, lui, a produit davantage de résultats... mais très négatifs pour les TDS.

Comme l’avaient dénoncé les syndicats et associations de terrain tels que le Strass-Syndicat du travail sexuel et AcceptessT, la loi de 2016 a dramatiquement aggravé les conditions de travail et de vie des personnes qu’elle était censée « sauver ». Depuis l’approbation de la loi les TDS – dont le nombre n’a pas diminué – ont vu leurs revenus tomber dramatiquement. Comme l’a confirmé une enquête menée en 2018 auprès de plus de 600 travailleurSEs, outre l’appauvrissement des personnes concernées, la loi a entraîné des effets négatifs sur leur sécurité, leur santé et leurs conditions de vie et travail. Selon l’étude de Médecins du Monde, « la loi a eu un impact négatif sur leur autonomie au travail, sur les risques qu’elles et ils sont amené.e.s à prendre, sur leur stigmatisation et sur leur situation économique ». En effet, la pénalisation a entraîné une perte de pouvoir de négociation dans la relation avec les clients qui - avec l’excuse des nouveaux risques qu’ils sont amenés à prendre en achetant des services - peuvent imposer plus facilement leur conditions en termes de tarifs autant que de pratiques. Les travailleurSEs précariséEs se trouvent ainsi contraintEs à prendre davantage de risques, avec des impacts préoccupants pour la santé. En somme, la loi a davantage servi à baisser drastiquement les revenus et précariser les travailleurSEs qu’à « abolir la prostitution ». En revanche, si la prostitution n’a pas été éliminée, bien des travailleurSEs l’ont été.

En effet, la violence envers les TDS a augmenté depuis l’approbation de la loi de 2016, et elle est souvent mortelle. C’est ce qu’indique dramatiquement l’augmentation des homicides de travailleurSEs. L’assassinat, peu de temps avant le début du confinement, de Jessyca Sarmiento, femme trans peruvienne qui travaillait au Bois de Boulogne, est le dernier dramatique épisode d’une longue liste. Comme le dénoncent les associations de TDS et celles de santé communautaire, l’explosion de violences est due à la précarisation et à la fragilisation des travailleurSEs qu’entraîne la loi et au fait que les TDS sont amenéEs à prendre davantage de risques et à travailler dans des endroits plus isolés pour protéger les clients et échapper aux contrôles d’identité, aux rafles anti-migrantes, aux arrestations et aux amendes infligées en vertu des arrêtés municipaux pris au nom du maintien de la « tranquillité publique ». C’est bien pour cela que depuis maintenant des années les travailleurSEs du sexe et leurs associations affirment avec force qu’avec ses lois putophobes, transphobes et racistes, l’Etat est complice de ces assassinats.

À la liste des TDS assassinées par les nécro-politiques d’Etat on peut peut-être ajouter aujourd’hui les noms des victimes du COVID. Rien que parmi les personnes suivies par les associations de terrain, en particulier AcceptessT, on en compte deux : Lorena Bravo et Hillary Liberato. En effet, pendant le confinement et encore moins avec le dé-confinement, le gouvernement n’a pris aucune mesure pour venir en aide aux TDS. Les organisations de terrain ont dénoncé une situation littéralement insoutenable.

Beaucoup de travailleurSEs déjà précaires ont perdu toute forme de revenu avec l’explosion de la pandémie, le confinement et la baisse des clients ainsi que les difficultés qui perdurent aujourd’hui dans un secteur de travail où respecter les gestes barrières est difficile. L’alternative du « télétravail » n’est une option que pour très peu de personnes : celles qui en ont les moyens techniques et matériels et qui ne craignent pas la possible perte d’anonymat et les risques qui vont avec, comme par exemple être expulséE de son logement à cause des lois sur le proxénétisme. D’ailleurs, travailler sur internet sera bientôt rendu presque impossible avec l’entrée en vigueur de la loi Avia « contre la haine sur internet », approuvée le 13 mai 2020. Cette loi contient un amendement visant à censurer les contenus illicites au regard de l’infraction de « proxénétisme », entendu comme toute « aide à la prostitution » ou « mise en relation avec le client ». La loi Avia pourrait de fait rendre illégal tout site d’annonces d’escorts, comme le dénonce le Strass. Pour le gouvernement, donc, le télétravail n’est pas prévu pour les TDS. Entretemps, à la suite de la perte de revenu, beaucoup entre elles-eux ont perdu leur logement. La situation est particulièrement grave pour les travailleuses migrantes et sans-papiers, surtout femmes trans de l’Amérique Latine, qui partagent des chambres d’hôtel ou des logements de fortune. Pour ce type de logements, en effet, la prolongation de la trêve hivernale, qui d’ailleurs approche de sa fin, ne vaut pas. En outre, alors que les TDS n’ont droit à aucune des mesures gouvernamentale prises pour faire face à la crise économique génerée par le COVID ni aux mesures sanitaire associées, celles-ceux qui ne peuvent faire autrement que prendre le risque de sortir travailler ont eu droit à des amendes pendant le confinement.

Pour pallier cette situation dramatique, dont les conséquences perdurent après le déconfinement, les mesures à prendre sur le court, moyen et long terme seraient nombreuses. Le réseau d’organisations de TDS et d’associations de santé communautaire regroupé au sein de la Fédération Parapluie Rouge en a fait la liste. Mais le gouvernement a bien l’intention de garder les travailleurSEs du sexe dans leur situation d’extrême précarité. En réponse à une lettre ouverte au gouvernement envoyée le 6 avril pour demander un fonds d’urgence pour les TDS, Marlène Schiappa a déclaré que « par définition, il est très compliqué pour l’État d’indemniser une personne qui exerce une activité non déclarée telle que la prostitution ». Ainsi, le gouvernement a refusé de débloquer les fonds alloués pour la mise en œuvre de la loi de pénalisation des clients, qui sont sous-utilisés, comme le dénoncent les organisations de TDS.

De l’autre côté des Alpes

La situation en Italie est tout aussi dramatique. Depuis bien avant la crise du Covid, les conditions de travail des TDS étaient d’une grande précarité. Bien que ni la vente ni l’achat de services sexuels ne soient illégaux en Italie, la loi Merlin de 1958 criminalise le proxénétisme tout en donnant une interprétation très lâche de ce qui peut être considéré comme tel. De ce fait, non seulement le conjointE d’unE TDS ou toute personne qui vit avec elle/lui risque d’être incriminée pour proxénétisme, mais les travailleurSEs elles-ils mêmes ne peuvent pas exercer en groupe, collaborer ou créer des coopératives. Cela les précarise encore plus et ne leur permet pas de s’organiser pour assurer leur propre sécurité. Le fait que le travail du sexe ne soit pas reconnu fait en sorte que les TDS ne puissent se déclarer en tant qu’auto-êntrepreneurSEs et bénéficier, ainsi, des droits sociaux – bien maigres – afférents à ce statut et du travail qui vont avec. Beaucoup de TDS en Italie sont migrantEs, souvent sans titre de séjour et sont donc exposéEs à un surplus de violences institutionnelles et au racisme d’Etat.

De surcroît, si la vente et l’achat de services sexuels ne sont pas interdits par la loi, sur le terrain les choses sont plus compliquées. Depuis plusieurs années de nombreuses communes ont adopté des arrêtés municipaux qui, au nom de la « sécurité publique » et de la « décence », criminalisent le travail du sexe de rue. Dans certaines communes, comme Florence, ce sont les clients qui sont pénalisés et risquent des amendes voire des peines de prison. Dans la majorité des cas, c’est plutôt les TDS ou alors à la fois les TDS et les clients à être directement viséEs. Dans de nombreuses villes comme Rome, Rimini, Ravenne, Trévise ou encore Salerne, travailleurSEs et clients risquent des amendes très élevées (jusqu’à 500 euros), l’arrestation ou des mesures d’éloignement de la ville ou de la province. Dans tous les cas, ce sont les travailleurSEs qui, comme en France, payent le prix de cette criminalisation locale du travail du sexe.

En 2017 le gouvernement Gentiloni, conduit par le Parti Démocrate (centre-gauche, équivalent italien du Parti Socialiste) a approuvé une loi de « sécurité publique » qui a étendu les pouvoirs des maires dans ce domaine. Cela a donné un cadre légal national aux arrêtés « anti-dégradation », et a fourni aux forces de l’ordre de nouveaux outils de harcèlement des TDS tels que la possibilité de leur interdire l’accès à une commune ou à une région sur la base d’une simple procédure administrative. Enfin, depuis 2008 l’opération « Strade Sicure » dans le cadre de laquelle l’armée a été déployée pour assurer la « sécurité publique » dans les villes, a empiré la situation, notamment des TDS migrantEs et roma. Les effets sur les conditions de vie et de travail de la criminalisation du travail sexuel et de la gestion sécuritaire du territoire ont été, comme en France, la violence et la précarité. En sus de la « slow violence » produite par la criminalisation (risques sanitaires, appauvrissement, etc.), les TDS sont souvent victimes, en Italie comme en France, de violences qui vont jusqu’à l’assassinat. Si le nombre de TDS tuéEs n’est pas comptabilisé systématiquement, les chiffres recueillis chaque année par Transgender Europe sur les homicides de personnes trans – pour lesquels l’Italie est le deuxième pays en Europe après la Turquie – montrent combien le nombre de TDS et notamment de TDS migrantEs est important.

Si la situation des travailleuses du sexe en Italie était déjà précaire avant le Covid, elle s’est, comme en France, détériorée ultérieurement. Comme le racontent des membres du collectif de TDS et alliéEs Ombre Rosse, avec la mise en place des mesures de confinement, les travailleurSEs sont de plus en plus isoléEs et dépourvuEs de revenu. Comme en France, les TDS n’ont pas pu bénéficier des mesures prises par le gouvernement, qui a ignoré les appels lancés par des associations de TDS telles que le Comitato per i diritti civili delle prostitute et des organisations alliées. Ainsi, les TDS ont vu leurs revenus disparaître, ont perdu leur logement, se sont retrouvéEs souvent isoléEs. Beaucoup de travailleurSEs sont devenuEs injoignables par les associations de santé communautaire qui ont perdu leur trace. Celles et ceux qui ont dû braver le confinement pour pouvoir manger ont régulièrement été verbaliséEs et ont reçuéEs des amendes qui allaient jusqu’à 400 euro. La grand précarité dans laquelle sont tombéEs bien de travailleurSEs les a poussée, et les pousse d’autant plus maintenant que le dé-confinement se poursuit progressivement en Italie, à travailler et à prendre des risques pour leur santé.

La solidarité communautaire dans les deux pays

Face à cette situation dramatique, les associations de terrain se sont organisées aussi bien en France qu’en Italie. En Italie, les organisations de TDS et alliéEs ont créé une cagnotte pour soutenir toutes les travailleurSEs en perte de revenu, Covid19-Nessuna da sola-Sostieni le sex worker. Comme l’expliquent des militantEs de Ombre Rosse, l’idée est née en parallèle de ce collectif féministe de TDS et alliEs et du Comitato per i diritti civili delle prostitute – association « historique » fondée par Pia Covre et Carla Corso, « on a voulu organiser un réseau de solidarité dans la pandémie qui s’adresse à toutes les personnes qui se trouvent pour des circonstances spécifiques, par choix ou par la force des choses à vendre des services sexuels et qui se sont retrouvées d’un jour à l’autre sans revenu. L’idée est née de la conscience que le moment que l’on vit, l’absence de revenu et l’impossibilité de travailler pour des raisons sanitaires, nous précarise davantage. (…) On sait que beaucoup de travailleurSEs du sexe en ce moment n’ont accès à aucune aide d’Etat et qu’ils et elles se trouvent et se trouveront dans les mois à venir en situation d’extrême précarité et pauvreté. Nous avons construit une campagne de communication autour de la cagnotte et l’argent collecté est distribué aux associations de santé communautaire et aux organisations qui travaillent avec les travailleuses les plus précaires et invisibles ainsi que, directement, aux personnes qui s’adressent à nous ». Mais les membres de Ombre Rosse remarquent aussi un élément positif dans cette situation dramatique : la crise, dise-t-elle-ils, a poussé « notre communauté à renforcer ses liens et à nourrir de nouvelles relations à différents niveaux. Cela nous a permis de construire un véritable parcours de résistance qui, on l’espère, va durer après la fin de la crise. Pour que rien ne redevienne "comme avant" ». Avec le dé-confinement, la cagnotte en ligne est maintenant fermée (la collecte de fonds continue à travers le compte du Comitato per i Diritti Civili delle Prostitute), mais les actions de soutien et de redistribution mises en place continuent, car les demandes d’aide augmentent à cause de la grave situation de précarité dans laquelle se trouvent les TDS encore aujourd’hui.

De façon similaire, la solidarité intracommunautaire s’est organisée, en France, dès le début du confinement. De nombreuses cagnottes ont été mises en place par des activistes et des organisations telles que le Strass, qui a pu redistribuer 40.000 euros aux TDS en situation de précarité et a aussi subventionné des associations communautaires et leurs partenaires. Comme le remarquait le Strass dans un tweet du 4 avril, jour « anniversaire de la loi de pénalisation des clients, plus de 500 TDS dans toute la France avaient été aidées ces derniers jours au travers des différentes cagnottes. Soit 2 fois + que le nb de TDS "aidées" par le gvt en 4 ans via le "parcours de sortie" ». L’association AcceptessT, dont nous avions interviewé la présidente Giovanna Rincon, en juin dernier a organisé dès les premiers jours de confinement la solidarité en direction de toute la communauté trans et notamment des TDS trans migrantEs, les plus touchéEs par l’extrême précarité produite par la crise sociale et sanitaire. Le Fast, Fonds d’Action Sociale qu’elle venait de créer pour soutenir les personnes trans plus précaires, a été converti en fonds d’urgence pour soutenir ce travail. Ainsi, des milliers de kits médicaux et de colis alimentaires (1500 au 10 mai), stockés grâce au support du bar trans-pédé-gouine « la Mutinerie », ont été distribués en Ile-de-France, les personnes les plus vulnérables ou malades ayant été livrées à domicile. Une trentaine de personnes ont été aidées financièrement à distance. Grâce aux dons de Solidarité Sida l’association a pu distribuer des masques. Avec le déconfinement, les besoins des TDS et notamment des plus précaires restent importants et l’association est mobilisée pour venir en aide à la communauté et appelle à continuer à soutenir le fond Fast.

Face à la crise sociale et à la négligence nécro-politique de l’Etat, tant en France qu’en Italie, les organisations communautaire ont su, littéralement, garder en vie de milliers de TDS. Les gouvernements, eux, continuent à criminaliser le travail du sexe et à précariser et mettre en risque la vie de celles et ceux qui le pratiquent.

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