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Interdiction des licenciements

Nokia. Face à la vague de licenciements, regrouper les équipes ouvrières et la jeunesse, et stopper les capitalistes !

Contre les licenciements et la crise que le patronat veut faire payer aux travailleurs, notre camp social s'organise pour imposer zéro licenciement. Nous relayons l'article d'un militant du NPA sur la lutte des Nokia à Lannion où plus de 1.200 emplois sont menacés.

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Une partie de la délégation du comité lors de la manifestation du 17 septembre devant Nokia Lannion

Article initialement publié dans L’Anticapitaliste, le journal du NPA.

L’offensive capitaliste est chaque semaine plus violente et n’épargne aucun pan de nos vies.
Sur le premier semestre de l’année 2020, quelque 715 000 emplois ont été détruits. Au second semestre, 800 000 emplois seraient supprimés.

C’est une moyenne de 30 plans de sauvegarde de l’emploi (c’est-à-dire des plans de licenciements) qui sont annoncés chaque semaine, autrement dit une véritable purge : 4600 suppressions d’emplois chez Renault en tout début de déconfinement ; 7 580 postes en moins chez Air France et sa filiale Hop ! ; 5 000 chez l’avionneur Airbus ; 1300 chez l’équipementier Daher ; 16 000 dans l’habillement ;1233 chez Nokia, environ un milliers chez Sanofi (qui a pourtant versé 4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en avril) ; 583 postes en moins chez TUI (voyagiste) et on pourrait encore égrener la longue file des licenciements qui sévissent partout et dans tous les secteurs.
Mais où sont donc alors les 100 milliards d’euros du plan de relance de septembre ? Certainement pas dans les services publics dont les hôpitaux qui, de nouveau, hurlent à l’impossibilité de faire face à la deuxième vague de contamination au covid-19 qui arrive alors que la situation frôle déjà le désastre sanitaire et de santé public.

Tout cela est d’évidence : ni protocoles sanitaires de dizaines et dizaines de pages, ni fermetures des bars ne viendront à bout de la catastrophe sanitaire et sociale. Elle est d’abord et avant le fruit des conditions d’exploitation de plus en plus agressives qui voient s’amplifier le flux tendu et la charge de travail, qui voient se multiplier les arrêts de travail et jusqu’aux suicides.

Malgré une absence fracassante à l’échelle nationale d’une politique combative des directions syndicales et politiques, la résistance est bien présente : des Gilets jaunes le 12 septembre à la manif pour dénoncer l’inaction de l’Etat et des patrons un an après l’incendie de Lubrizol, en passant par les rassemblements de solidarité contre la répression et les AG interpro de grévistes le 17 septembre.

Face à cela, l’arsenal idéologique réactionnaire de Macron doit faire rougir Le Pen : séparatisme, islamophobie, ordre moral, sécuritaire...Il n’y a pas seulement une volonté de s’éloigner des « vrais problèmes » dans cette affaire mais une tentative de diviser notre camp social en déplaçant sa colère non plus sur le patron mais sur des inventions qui constitueraient entre nous, jeunes et travailleurs, des points de clivage : manière de s’habiller, religion...

C’est maintenant qu’il faut récolter ensemble les fruits de nos luttes passés et présentes

Il n’y aura pas de moment autre que celui que nous déciderons pour choisir notre avenir et les moyens d’y parvenir.

Du cortège de tête de 2016 aux interpro de 2020 en passant par les occupations de facs, les blocages de dépôts, les solidarités contre la répression et les manifs Gilets jaunes du samedi, la classe ouvrière cherche les chemins du Tous ensemble.

Face aux charrettes de licenciements et aux conséquences des dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics, face à l’offensive de Macron et du Medef tous azimuts, nous n’avons d’autres choix que de riposter de manière coordonnée et concertée.

Dans les semaines qui viennent, réussissons à réunir enfin, toutes les équipes militantes, syndicales, les fronts de luttes qui combattent sans relâche seul.e.s dans leur coin et qui pourraient, enfin rassemblées, mettre un énorme stop à ceux qui veulent nous faire payer leur crise.


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