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Rassemblement 19h30 place Concorde à Paris

Officiel : le gouvernement dégaine le 49-3 ! Les directions syndicales doivent proposer un plan de contre-offensive immédiat !

Ce samedi, en pleine crise du Coronavirus, Edouard Philippe a pris la décision d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour imposer la retraite par points sans vote au Parlement. Face à ce coup de force du gouvernement, il est nécessaire d’opposer immédiatement une riposte générale par la rue et par la grève ! Il faut exiger des directions syndicales un plan de contre-offensive à la hauteur de ce coup du gouvernement qui use d’une des armes les plus anti-démocratiques de la Vème République !

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C’est désormais officiel : Edouard Philippe a annoncé l’usage de « l’article 49.3 de la Constitution » pour imposer la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée. « C’est le vœu du gouvernement, c’est le vœu de la très grande majorité d’entre vous », a expliqué le Premier ministre devant l’Assemblée des parlementaires. « Conformément à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution de 1958 et après en avoir obtenu l’autorisation du Conseil des ministres du 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du Gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel de retraites », est-il expliqué sur le compte Tweeter du Premier ministre.

« Toutes les oppositions sont légitimes, toutes les contestations sont exprimées, mais dans le respect du débat démocratique (...). Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas », a lancé Edouard Philippe cherchant ainsi à justifier l’usage des plus anti-démocratiques du 49.3.

La décision a été prise ce samedi lors d’un Conseil des ministres en milieu de journée avant d’être annoncée à l’Assemblée National. Ainsi, le gouvernement a mis ses menaces à exécutions pour maintenir son calendrier et finir d’adopter le texte en première lecture avant les élections municipales et la trêve qui débutait le 6 mars. Plus tôt ce matin, l’Assemblée nationale avait voté l’article 7 du projet de loi de réforme des retraites concernant les régimes spéciaux notamment de la SNCF, de la RATP, des Opéra de Paris, etc.

Les débats se sont arrêtés par suite de l’annonce du Premier ministre du recours au 49.3 devant l’Assemblée. La procédure d’usage du 49.3 laisse 24h aux parlementaires pour déposer une motion de censure « avant 17h35 » dimanche. Elle doit être signée par 58 députés. Une fois la motion de censure déposée, celle-ci doit être débattue à l’Assemblée nationale dans les 48 heures. En cas de vote de la motion de Censure, le gouvernement doit démissionner.

Riposter immédiatement dans la rue ! Les directions syndicales doivent proposer un plan de bataille !

Le mouvement contre la réforme des retraites a démontré une détermination et une longévité très importante, marquée notamment par la grève reconductible historique des grévistes de la RATP et de la SNCF. Après avoir été affaibli par ce mouvement historique, puis perdu la bataille de l’opinion majoritairement opposée à la réforme, le gouvernement, pourtant majoritaire à l’Assemblée Nationale, a choisi, à dessein un nouveau ce coup de force, cette fois-ci, sur son propre terrain, celui des institutions parlementaires.

Face à « ce coup » dans l’Assemblée en usant d’une des armes des plus anti-démocratiques de la Vème République, il est indispensable de répondre à la hauteur de l’offensive bonapartiste. La riposte du monde du travail et de la jeunesse, qui pour partie reste toujours mobilisés, ou prêt à l’être, doit être immédiate, par les méthodes de la lutte de classes, par la rue et par la grève.

En ce sens, il s’agit d’exiger des directions syndicales, et plus globalement, de l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, de dénoncer cette nouvelle offensive contre les droits démocratiques qui vise à imposer une réforme largement rejetée par la majorité de la population. Plus encore, il s’agit de préparer un plan de bataille à la hauteur de ce coup de force du gouvernement en construisant un mouvement permettant de construire le « tous ensemble » par la grève reconductible.

Pour cela, nous ne pouvons pas attendre une journée de grève de 24h le 31 mars pour une grève nationale de masse. Nous pouvons nous appuyer sur les mobilisations du 5 mars dans l’enseignement supérieur, du 8 mars, du 14 mars pour construire une riposte à la hauteur. Pour penser la riposte, les confédérations syndicales se devraient de déclencher une réunion d’urgence dès ce soir pour penser un plan de bataille à hauteur de l’offensive gouvernementale.

Ce soir 19h30, un premier rassemblement a été appelé place Concorde par l’UD CGT Paris, FO et Solidaires. En région, des rassemblements ont été appelés devant les préfectures.


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