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Pour des fiertés anti-racistes et anti-impérialistes

Paris. Des milliers de personnes dans la rue pour la 2ème édition de la Pride radicale

Ce dimanche 19 juin s’est tenue la deuxième édition de la Pride Radicale à Paris, une marche des fiertés aux mots d’ordres anti-racistes et anti-impérialistes et dont les organisateur.ice.s dénoncent le pinkwashing de la marche des fiertés organisée par l’inter-LGBT. Des milliers de personnes ont manifesté pour défendre les intérêts des personnes LGBTI les plus marginalisées.

Matthias Lecourbe

20 juin 2022

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Crédits : Estelle Prudent

Ce dimanche, des milliers de personnes ont manifesté à Paris lors de la deuxième édition de la Pride radicale. Une pride sans char d’entreprises, des forces de police, ou encore des partis politiques bourgeois cherchant à se donner une image LGBTI-friendly, mais portant au contraire des revendications anti-racistes, anti-impérialistes, anti-capitalistes afin de rendre compte de la diversité de la communauté LGBTI et de ses revendications les plus radicales.

Les organisateur.ice.s avaient choisi de mettre l’accent cette année, après deux ans de pandémie et près de quatre mois de guerre en Ukraine, sur la question migratoire, et les politiques racistes, impérialistes et islamophobes de l’Etat français.

On a ainsi pu voir des pancartes et banderoles revendiquant des papiers pour tous.tes, et l’abolition ou l’ouverture des frontières contre l’accueil déplorable qui est fait aux personnes migrantes sur le sol français.

L’accent était également mis sur le racisme et l’islamophobie d’Etat, « conséquences de la colonisation », quand l’Etat français continue de mener des interventions impérialistes dans de nombreux pays. Des collectifs, comme le collectif Nta Rajel ?, ont par ailleurs rappelé la longue liste de violences policières, produit du racisme d’Etat qui depuis des décennies tue en toute impunité. Des interventions qui permettaient d’expliciter pourquoi la pride radicale critique et refuse la présence de FLAG  !, le collectif qui représente les policiers et sapeurs-pompiers dans la pride de l’inter-LGBT. Ceux-là même qui répriment et reconduisent à la frontière quotidiennement les personnes migrantes.

Ainsi, les quelques concessions partielles du gouvernement Macron sur les droits LGBTI, ne sauraient masquer sa politique pro patronale et raciste, auprès des personnes qui sont descendues dans la rue ce dimanche.

Au travers d’un appel à manifester et de l’encadrement de la manifestation, les collectifs à l’origine de la marche ont cherché à donner un espace d’expression aux membres les plus marginalisés de la communauté LGBTI : personnes racisées, migrantes, handicapées, trans, TDS, séropositives. Un moyen de rappeler que la communauté LGBTI n’est pas un bloc aux intérêts uniformes, et de mettre en avant les groupes les plus précaires aux revendications les plus subversives pour l’État bourgeois.

Parmi les organisations syndicales et politiques qui soutenaient l’évènement, étaient présent.es des camarades de Solidaires Paris, Sud 93, du NPA jeunes etc. Du pain et des roses, a également tenu un cortège dans la manifestation pour appuyer les revendications de la marche que nous partageons : ni nationales ni patronales, nos fiertés sont internationales !


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