Les hommes sont plus nombreux que les femmes, avec un écart de 62 millions, mais le vieillissement fait disparaître ces différences, car les femmes représentent 54% de la population de plus de 60 ans. Au niveau mondial, l’espérance de vie des femmes a augmenté dans les 20 dernières années, atteignant en 2015 une moyenne de 72 ans, quand elle n’atteignait que 64 ans en 1995.
Les femmes se marient plus tardivement, approximativement à l’âge de 25 ans. Selon le rapport de l’ONU, c’est le reflet de l’augmentation des niveaux d’éducation, d’une plus grande indépendance économique et de l’augmentation du concubinage.
Le rapport signale que si le taux de mariage des enfants a diminué, un quart des femmes entre 20 et 24 ans ont été mariées avant leur 18 ans. Ces chiffres sont plus haut en Asie et en Afrique subsaharienne.
D’après le rapport, on observe également que les femmes ont moins d’enfants. « Au niveau mondial, le taux global de fécondité est tombé à 2,5 enfants dans la période de 2010 à 2015, alors qu’il était de 3 de 1990 à 1995 ». Les femmes d’Europe sont celles qui ont le moins d’enfant, moins d’1,6 par femme, avec le taux encore plus bas de 1,3 dans l’Est et le Sud de l’Europe. Dans les pays sous-développés cependant, le nombre moyen d’enfants par femme est de 2,7 et les taux de fécondité les plus hauts sont de 5,6 en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.
Le rapport montre aussi que les parents des foyers monoparentaux, de plus en plus communs dans tous les pays du monde, sont au trois quarts des mères célibataires. L’ONU attribue cette situation au divorce et à la fécondité extra-matrimoniale. Le rapport ajoute que les foyers des mères célibataires sont statistiquement moins pauvres que les foyers similaires organisés autour d’un seul homme.
Éducation et travail
Même si l’inscription des jeunes filles dans les écoles secondaires a augmenté, elle reste inférieure à l’inscription dans les écoles primaires. Le nombre de femmes qui ont accès au lycée et à l’université a augmenté au niveau mondial, dépassant la participation des hommes quasiment dans tous les pays développé et dans la moitié des pays en développement.
Si le rapport signale que la majorité des hommes et femmes sont alphabétisés, il y a approximativement 781 millions de personnes de plus de 15 ans qui ne savent ni lire ni écrire. Deux tiers sont des femmes.
Toujours selon l’ONU, durant l’année 2015, seulement la moitié des femmes en âge de travailler l’ont fait, tandis que c’était le cas pour trois quarts des hommes. Les régions où le nombre de femmes travailleuses est le plus faible sont situées dans le Nord de l’Afrique, en Asie occidentale et en Asie méridionale.
La majorité des femmes sont employées comme travailleuses domestiques, dans les pays en développement (73%) comme dans les pays développé (83%). Pour chaque dollar gagné par un homme, les femmes gagnent entre 70 et 90 centimes.
Le rapport ajoute que les femmes passent en général plusieurs heures par jour de plus que les hommes à effectuer du travail non rémunéré, celui des tâches du foyer : trois heures en plus dans les pays en développement et deux heures dans les pays développés.
Violences
« Les femmes partout dans le monde sont l’objet de violence physique, sexuelle, psychologique et économique, quel que soit son salaire, son âge et son éducation » déclare le rapport de l’ONU. En moyenne, une femme sur trois a subit des violences physiques ou sexuelles, et dans le monde, deux victimes d’homicides sur trois sont des femmes.
Au moins 119 pays ont mis en place des lois sur les violences de genre, 125 ont intégré des lois sur le harcèlement sexuel et 52 sur le viol au sein du mariage. Pourtant, le rapport signale que dans la majorité de ces pays, moins de 40% des victimes font appel à une aide, quelle qu’elle soit, et préfèrent le raconter à leurs familles ou leurs amis au lieu de faire appel à l’État ou à la police. On remarque aussi que la violence de genre a diminué dans les pays où les informations sur le sujet sont disponibles et où des programmes ont été mis en place contre ce problème.
