Entre pièges et mensonges

Que dire et que faire de l’Europe ?

Corinne Rozenn

Que dire et que faire de l’Europe ?

Corinne Rozenn

Rarement on aura vu campagne aussi platement ennuyante. Cette fois-ci, encore, on nous a resservi, à toutes les sauces, les mêmes plats. Avec leur lot de mauvaise foi et de mensonges et ce alors que la perspective de la seule Europe possible pour laquelle il serait essentiel de se battre, une Europe socialiste des peuples devrait être l’étendard du monde du travail, de Brest à Varsovie, de Séville à Vilnius.

[Illustration : Gérard Fromanger, "La France est-elle coupée en deux ?" (1974)]

Les mêmes discours, donc : qui pour nous dire que l’Europe, c’est la paix et la prospérité, que c’est formidable ou au moins mieux que rien ; qui pour nous dire que Bruxelles, c’est le mal absolu. La classe ouvrière et la jeunesse n’ont aucun intérêt à choisir dans quel cadre, européen, ou hexagonal, elles préfèreraient se faire matraquer. Tout d’abord parce qu’en dernière instance, du moins dans les pays impérialistes d’Europe occidentale, c’est la bourgeoisie bien de chez nous qui décide. Et aussi et surtout parce que c’est toutes et tous ensemble, à échelle nationale mais également européenne, qu’il faudrait organiser une grande contre-offensive contre les mauvais-coups, d’où qu’ils viennent, et qui pleuvent aussi drus sur les travailleurs d’ici, de l’Etat espagnol, d’Italie, pour ne pas parler de la Pologne ou de la Bulgarie, où le salaire mensuel moyen dans certaines régions est à 300 euros. Mais de quelle Europe nous parle-t-on ?

Certainement pas de celle des travailleurs et des peuples, qui seuls ont intérêt à ce que le continent soit un espace du travail partagé et non du chômage de masse, du respect des droits des minorités à disposer de leur destin et non de décrets et de lois de plus en plus liberticides, d’arrêt des interventions impérialistes à l’étranger et non de la chasse au migrants. Pour cela, il faudrait une Europe radicalement autre. Non pas une Europe « réformée », mais une Europe des travailleurs et des peuples où le pouvoir ne serait plus aux mains des bourgeoisies nationales, dont les représentants se réunissent périodiquement au sein du Conseil européen, mais aux mains du monde du travail et des classes populaires.

Nous ne sommes donc ni du côté de l’Europe du capital, telle qu’elle existe – et se trouve de plus en plus mal en point – ni du côté du repli national, qu’il se décline sous la forme d’un « plan B », d’une réforme des institutions européennes pour favoriser l’intérêt hexagonal (des patrons) ou d’une soi-disant rupture à la française avec l’UE. C’est bien pour cela que c’est sans hésiter, en l’absence d’une liste unifiée d’extrême gauche entre le NPA et Lutte Ouvrière portant un discours anticapitaliste et internationaliste, que nous mettrons, ici en France, un bulletin pour la liste menée par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier ce dimanche. Cela n’empêche de passer au crible quelques-uns des principaux mensonges véhiculés à l’envi à nouveau pendant toute la campagne et qui entourent la « question européenne ».

Les deux discours lénifiants

Il n’y a bien qu’Emmanuel Macron pour se dire, dans la presse régionale, « heureux » de ces élections de dimanche, satisfait, à son habitude, d’y avoir mis « le maximum de son engagement et le maximum d’enthousiasme ». On verra bien, à la lecture des résultats, à 20h, dimanche, et plus encore si c’est la liste de Le Pen qui est devant celle du président, le niveau d’enthousiasme qui régnera, alors, à l’Elysée et au QG de LREM. En tout état de cause, et compte-tenu de la crise aiguë (d’autorité, économique et, bien entendu, sociale et politique) que connaît l’exécutif alors qu’il est aux commandes depuis à peine deux ans, quel que soit le résultat qui sortira des urnes, c’est un Macron affaibli et qui aura perdu de sa superbe jupitérienne que l’on aura, à l’Elysée. Pour autant, le président du « nouveau monde » a ressorti les vieux éléments de langage pour défendre sa vision de l’Europe : l’UE, c’est donc, selon Macron, « la paix » et la « prospérité ». Sans elle, point de salut. C’est exactement le discours que défendait Michel Rocard, tête de liste PS, aux européennes de 1994 : en substance, « 10 000 ans d’histoire, et 10 000 guerre, l’Europe c’est la paix, malgré toutes ses limites ». Plus raide, avec un côté vieille France, Hélène Carrère d’Encausse, alors numéro 2 de la liste d’union UDF-RPR, défendait peu ou prou le même discours, et quand bien même la droite était fracturée, à l’époque déjà, pour des questions politiciennes, entre pro et anti-Maastricht. Vous aurez reconnu, un quart de siècle après, les discours lénifiant que nous ont répété Glucksman, Hamon ou encore Loiseau et Bellamy : l’Europe comme avancée centrale, à réformer, selon certains, mais à sauver, surtout.

À l’opposé on a droit à ceux pour qui l’UE est l’incarnation du mal absolu et la source de tous « nos » maux. Depuis quand les travailleurs d’Ascoval, de General Electric, de Castorama, de Sequana, de Auchan ou de Carrefour (car comme après toute échéance électorale, les plans sociaux vont reprendre de plus belle, dans les prochaines semaines) auraient les mêmes problèmes que leur patron, que le directoire de leur groupe soit, ou non, en France ? Malgré les aggiornamento souvent confus et hâtif opérés côté Rassemblement National et la France Insoumise – au RN on ne veut plus sortir de l’UE ni de l’euro, à LFI ce n’est plus de « plan B » dont on parle mais de renégociation des traités – et même si seule la droite dure qui ne devrait pas passer les 5 % maintient l’idée d’un Frexit (Asselineau et Philippot, notamment), le fonds de commerce de tout ce spectre tient au fait qu’en dernière instance un retour à la souveraineté serait un premier pas pour sortir du marasme actuel. Si Bruxelles, voire Berlin, prévalent sur Paris, si le Conseil européen, la Commission ou le Parlement sont les instances qui imposent des diktats à la bourgeoisie française (malgré son caractère impérialiste et son cinquième rang mondial en termes d’importance), alors il faudrait, d’une façon ou d’une autre, en sortir ou la réformer en profondeur. Ce discours qui, jusqu’en 2005, surtout, était formulé à la marge de l’arc politique traditionnel, est en réalité vieux comme De Gaulle : « le bon sens nous avertit et l’expérience nous prouve que nous ne pouvons pas laisser à une Commission le soin de décider du niveau de vie des Français, du destin de notre industrie, et du destin de notre agriculture ». Qui est à l’origine d’une telle déclaration ? Jean-Marie Le Pen ? Jean-Pierre Chevènement ? Philippe de Villiers ? Absolument pas, juste Georges Pompidou, en 1965, alors premier ministre du général de Gaulle. Bruxelles décidant du destin des Français ? Faisant œuvre tout autant de démagogie politicienne que de défense des intérêts du patronat français contre ses alliés et concurrents du Bénélux, d’Italie et d’Allemagne, Pompidou inaugure le souverainisme à usage multiple.

Plus qu’une union douanière mais moins qu’un État fédéral. Et alors ?

Du point de vue du mouvement ouvrier et des intérêts populaires, que faut-il en dire et, surtout, que faut-il en faire, de cette Europe ? Et quand bien même on s’attacherait davantage à l’esprit qu’à la lettre, force et de reconnaître que les bourgeoisies européennes ont réussi, un temps du moins, et compte-tenu de circonstances exceptionnelles d’après-guerre puis de « Restauration bourgeoise » post-1989, à contredire formellement et partiellement le marxisme classique. La bourgeoisie impérialiste, selon Lénine, dans son texte canonique de 1916, Impérialisme, stade suprême du capitalisme, est condamnée à étouffer dans les limites des frontières de ses État-nation qui brident le développement des forces productives. Elle n’est, désormais, que réaction sur toute la ligne. Au cycle périodique des crises, elle répond par la guerre – économique, de basse intensité, voire au conflit ouvert. Et pourtant, et quand bien même l’UE ne serait pas une instance supra-étatique ou un État fédéral, il est clair qu’il ne s’agit pas au plus d’une simple union douanière ou cadre général de libre-échange. La bourgeoisie du vieux continent aurait donc partiellement réussi une mue progressiste, du moins sur cet aspect-là ?

Néanmoins, l’ « unification » européenne, outre certains aspects économiques et financiers, est plus fictive que réelle, plus rhétorique que tangible : il s’agit davantage d’une coordination approfondie et extrêmement articulée, comme jamais encore l’histoire de la bourgeoisie impérialiste n’avait su en construire, que d’un supra-État, ou même d’une structure fédérative ou fédérale qui serait, concrètement, l’expression d’une bourgeoisie hégémonique qui aurait réussi à unifier, totalement, et économiquement, et politiquement, l’ancien marché commun. C’est ce « détail » que balaie de la main l’hypothèse souverainiste qui laisse entendre, à rebours de toute logique marxiste élémentaire, que la bourgeoisie d’un pays impérialiste de premier ordre pourrait faire le choix d’hypothéquer sa souveraineté pour suivre voire subir les diktats d’une Commission de bureaucrates siégeant à Bruxelles : à moins de défendre des thèse conspirationnistes qui font la part belle aux vieilles lunes des années 1930 ou, alors, à moins de vouloir faire cause commune avec une fraction de la bourgeoisie qui ne retrouve pas complètement son compte dans les différents équilibres entre intérêts qui préside à l’UE. Ou encore à moins, et c’est souvent le cas, à droite comme au sein de la gauche souverainiste, de défendre les deux lectures.

Petite histoire de circonstances exceptionnelles. Fissurées par la crise de 2007

L’Union actuelle plonge ses racines dans plusieurs structures préalables, la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA, 1952) et la Communauté économique européenne (1958). Dans le sillage du Plan Marshall (1948) et de la création de l’Organisation européenne de coopération économique (OECE, 1950), la CECA puis la CEE qui en dérive à la suite du Traité de Rome s’articulent, centralement, autour des pays impérialistes d’Europe occidentale, alliés autant qu’anciens ennemis, tous sortis brisés de la Seconde Guerre mondiale et reconstruits sous perfusion de l’impérialisme étatsunien, le grand gagnant du conflit, dans le cadre d’un nouvel équilibre mondial sanctionné par les accords de Yalta-Potsdam. Il s’agissait autant de constituer un glacis pro-occidental face au bloc soviétique que de reconstituer un marché tendanciellement planifié (notamment dans le secteur de l’industrie lourde et de l’agriculture) à même de restructurer la production européenne et les importations intra et extra-continentales dans le cadre d’une période de croissance.

Chemin faisant, le projet d’union douanière renforcé, constitué sous la houlette des États-Unis, est devenu un projet tendanciellement plus autonome, gravitant autour des intérêts des quatre bourgeoisies les plus importantes d’Europe occidentale (allemande, française, italienne et britannique), suffisamment fortes pour défendre des intérêts propres, mais insuffisamment solides (l’Allemagne étant scindée en deux jusqu’en 1989) pour pouvoir ou même vouloir aspirer à se constituer en un pôle hégémonique alternatif. Par la suite, sur la base de circonstances particulières caractérisant la phase de « restauration bourgeoise » en Europe – l’affaiblissement de l’hégémonie étatsunienne depuis le milieu des années 1970, la chute de l’URSS et le démantèlement du bloc de l’Est, bientôt corrélé à la réunification allemande et à une repénétration du capital ouest-européen dans son arrière-cours historique, la nouvelle offensive de l’impérialisme européen en direction de la périphérie semi-coloniale dans le cadre de la mondialisation néolibérale et, également, la défaite de la poussée ouvrière des années 1968 à échelle globale – les bourgeoisies impérialistes européennes avancent davantage dans des éléments d’intégration partielle, sanctionnées par l’Acte unique de 1986, le Traité de Maastricht de 1992 et la mise en œuvre du Traité constitutionnel européen (qui n’a de constitutionnel que le nom). L’idée est de consolider un projet articulant les intérêts économiques des secteurs les plus concentrés des différents capitalistes nationaux, favorisant y compris des éléments de fusion au niveau industriel et financier dans un cadre monétaire commun, tout en coordonnant une série d’offensives globales contre le monde du travail (au niveau de sa restructuration, de la formation et des conditions d’exploitation).

Le projet, inédit par son ampleur, a pu satisfaire un temps les secteurs les plus concentrés du patronat et en mécontenter d’autres, plus faibles et subalternes (dans l’agriculture, l’industrie et les services) mais il n’a jamais débouché sur la moindre intégration politique véritable. Un tel saut qualitatif aurait effectivement impliqué pour le monde du travail que l’ennemi se trouverait, concrètement, non plus avant tout du côté de Berlin, de Paris, de Rome, de Londres ou de Madrid, mais bien à Bruxelles. Cependant, c’est toujours un mille-feuilles institutionnel qui n’a de démocratique que le nom et dont le Parlement, que l’on s’apprête à « élire », n’est que le faire-valoir, qui coordonne l’action des gouvernements impérialistes. Ce sont eux qui décident, en dernière instance, des grandes orientations économiques en fonction de leurs intérêts particulier. Au Conseil européen, c’est toujours à l’unanimité des chefs de gouvernement – et ce « grâce » à la politique gaullienne et pompidolienne du milieu des années 1960 – que les décisions sont prises. La Commission n’a pour tâche que de mettre en œuvre des accords préalablement établis, le Parlement jouant un rôle de figuration. Tout cela ne veut pas dire que dans le cadre de ce grand théâtre, fonctionnel à toute logique censée créer du consensus et une adhésion populaire et à présenter une unité d’action, on ne produise pas des tonnes de textes, des milliers de sombres fonctionnaires encravatés et des centaines d’heures de déclarations plus ou moins ronflantes, à chaque Sommet. C’est tout autant l’expression de la réalité de cette coordination formelle entre bourgeoisies impérialistes, obligées d’associer à leurs choix des pays qui sont, avant tout, des semi-colonies ou des satellites économiques des pays centraux, que l’expression de la difficulté de ces mêmes bourgeoisies à atteindre un niveau de fusion qui n’a, par ailleurs, jamais été véritablement recherchée.

Avec la crise économique internationale de 2007-2009 et ses répercussions qui perdurent sur le continent, l’ensemble du projet, qui était arrivé au plus haut degré possible d’intégration, a commencé à se fissurer sérieusement, donnant lieu y compris à une première rupture – le Brexit –, inconcevable il y a encore une quinzaine d’années, au moment de la discussion du TCE. Cette situation est tout autant l’expression des contradictions économiques de fonds que de la divergence d’intérêts structurelle entre les bourgeoisies du vieux-continent mais aussi de la crise politique qui frappe leurs systèmes de représentation – ayant conduit, précisément, au Brexit et à la constitution du premier gouvernement populiste eurosceptique dans un pays central à travers l’exécutif Di Maio-Salvini en Italie –, à savoir expression d’une crise organique profonde qui conduit, aujourd’hui, non seulement à une paralysie du projet européen bourgeois, mais également à des reculs. Pour preuve, rarement, au niveau de la politique extérieure, qui a toujours été la pierre d’achoppement des intérêts géostratégiques divergents des Européens, les différences auront été si grandes. Il suffit de songer à la ligne de conduite à tenir face à l’agressivité étatsunienne, à la position à avoir face à la Russie et à la Chine ou encore au dossier libyen et à la question du contrôle des réserves pétrolières.

Pourquoi les Etats-Unis Socialistes d’Europe ?

Dans ce cadre, les perdants de cette construction européenne qui n’a jamais été qu’un organe de coordination de défense d’intérêts bourgeois et de matraquage du monde du travail sont les travailleurs, les classes populaires et la jeunesse de l’ensemble des pays de l’UE. En ce sens, ils n’ont aucune gratitude à avoir vis-à-vis d’une UE qui n’a pas amené « la prospérité » et la « paix » mais a avant tout défendu la stabilité, pour ses propres affaires et l’extraction de plus-value, directement sur ses marchés nationaux, et en renforçant les liens de subordination avec les pays d’Europe centrale et orientale « intégrés » à l’Union pour le plus grand profit des multinationales d’Europe occidentale. Mais les travailleurs, les classes populaires et les jeunes n’ont aucun intérêt à lier leur sort aux « perdants », réels ou supposés, qui se trouvent également au sein de fractions de la bourgeoisie, qui n’ont pas tiré tout ce qu’elles souhaitaient de la construction européenne ou qui l’ont subie à leurs dépens. Souligner ou revendiquer un quelconque degré de solidarité entre les uns et les autres ne reviendrait pas seulement à entretenir l’illusion réactionnaire propre à tout chauvinisme. C’est également le piège d’une logique politique, celle des souverainistes de tout poil, qui consiste à faire du monde du travail une variable d’ajustement, politique cette fois-ci, pour défendre des intérêts qui ne sont pas les siens, en contribuant à le diviser davantage, entre travailleurs d’ici et d’ailleurs, travailleurs détachés et nationaux, mais aussi entre nationaux et immigrés, et également travailleurs sur le territoire et migrants, et ainsi de suite.

Les frontières n’ont jamais été qu’au service des intérêts de la bourgeoisie, des barrières au service de ses intérêts et, surtout, à la source des conflits du principe expansionniste intrinsèquement lié à la logique du capital et du marché. Les frontières n’ont jamais protégé les travailleurs car, comme le disait Jaurès, le capitalisme porte la guerre comme la nuée l’orage. Et la guerre, commerciale aujourd’hui, dans le cadre d’un aiguisement des divergences inter-impérialistes et inter-puissances, n’a jamais été aussi menaçante.

C’est en ce sens que garde toute son actualité l’horizon tracé dès les années 1920 par les marxistes révolutionnaires, face à l’impasse qu’est le Brexit et que serait un Frexit, tout comme l’impasse dans laquelle se trouve, aujourd’hui, l’Europe réactionnaire du capital : pour unifier l’Europe, écrivait Trotsky en 1929, « l’avant-garde du prolétariat européen dit à ses maîtres actuels : (…) il faut avant tout arracher le pouvoir de vos mains. Nous le ferons. Nous unirons l’Europe. Nous l’unirons contre le monde capitaliste hostile. Nous en ferons la première puissance du socialisme militant. Nous en ferons la pierre angulaire de la fédération socialiste mondiale ». Une telle perspective conserve toute sa validité, aujourd’hui. Ce qui suppose de construire, en toute indépendance et dans chaque pays, là où le combat principal se joue, des organisations révolutionnaires et internationalistes de travailleurs qui refusent et la rhétorique creuse de Macron et des « progressistes », et le tricolore et le repli national des pires ennemis du monde du travail. Dans ces élections, il n’y aura guère d’options disponibles, mais les solidarités et les combats continueront à devoir se construire à l’avenir, alors que le marasme et la fragmentation politique et économique au niveau européen risquent fort de s’approfondir.

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