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La lutte continue

Suspension provisoire du blocage de Renault Villeroy par les GM&S : « on reviendra lundi s’il le faut »

Après quatre jours de blocage du site Renault Villeroy par les salariés de GM&S, ceux-ci ont levé le camp pendant la fermeture du week-end. Cependant, si le rendu du tribunal attendu lundi ne va pas dans leur sens, ils n’excluent pas de bloquer à nouveau le site de Renault.

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Après quatre jours de blocage du site de Renault Villeroy dans l’Yonne, les salariés de l’équipementier creusois GM&S ont décidé de suspendre provisoirement le blocage pendant le week-end. Franck Cariat, trésorier du syndicat CGT de la boîte, explique cette décision : « on sait que les camions ne tournent pas samedi et dimanche, donc cela ne nous servirait à rien de rester. Dès lundi soir on aura la réponse du tribunal de commerce du Poitiers, à partir de là, on avisera sur la reconduction du blocage  ». Il s’agit donc avant tout de permettre aux salariés de reprendre des forces pendant le week-end pour pouvoir reprendre de plus belle dès lundi. Car rien n’est gagné pour les 277 salariés du site, toujours incertains sur leur avenir : si le tribunal de commerce de Poitiers décide une liquidation judiciaire totale lundi prochain, ce seront bien 280 salariés qui se retrouveront sur le carreau avec à peine deux mois d’indemnités de licenciements pour les plus anciens.

Les quatre jours de blocages ont déjà permis de porter un sérieux coup à Renault, qui a refusé jusqu’ici d’augmenter ses commandes, augmentation nécessaire pour augmenter le nombre de postes repris : « notre blocage a créé une désorganisation des plus absolue ; le chiffre d’affaire de ce centre est de 40 millions d’euros par jour : c’est ce qu’on demande pour un an. Ce n’est pas de l’argent perdu mais c’est une grosse désorganisation, surtout si on rebloque la semaine prochaine.  » nous confiait Franck. On voit à quel point les constructeurs comme Renault et PSA sont prêts à perdre beaucoup d’argent pour imposer leurs décisions ; quand les salariés de GM&S avaient bloqué PSA Poissy, c’étaient près de 12 millions d’euros qui étaient partis en fumés en quelques dizaines d’heures. Ici, c’est 40 millions qui pourrait être perdus si les salariés bloquent à nouveau.

Quoiqu’il en soit, le mouvement est loin d’être fini : « on discutera lundi matin en Assemblée Générale pour voir comment on continuerait le mouvement et comment on va s’organiser. Si on n’obtient pas ce que l’on veut d’ici la fin de la semaine, on recommencera dès la fin août ; il n’est pas question qu’on parte les mains vides  ». Deux points d’achoppement sont toujours sur la table : le nombre de salariés repris par GMD, l’entreprise stéphanoise qui fait une offre de reprise, ainsi que les indemnités supralégales de licenciements si tous les salariés ne sont pas repris. Car beaucoup savent que des salariés qui ont 50 ou 55 ans ont peu de chances de retrouver un emploi dans la Creuse, surtout quand on sait que GM&S était le deuxième employeur privé du département. D’où l’importance de pouvoir financer ce qui va être, à coup sûr, un chômage de longue durée pour certains salariés.


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