Les associations MEUF, Du Pain et des Roses et Le Poing Levé ont le plaisir d’annoncer l’organisation de leur festival « Victoire Féministe : de la réforme des retraites au patriarcat, même combat ! » sur le campus Victoire de l’université de Bordeaux. Durant deux semaines, ce sont conférences, tables-rondes, et projections de films qui rythmeront les journées du festival. « Victoire Féministe » se clôturera par une soirée festive autour d’un dragshow et un DJ set.
Cette première édition du festival est réalisée par Du Pain et des Roses et Le Poing Levé, un collectif étudiant révolutionnaire qui existe dans plusieurs universités à l’échelle nationale. Ainsi que l’association étudiante féministe M.E.U.F. qui a pour objectif de lutter contre les violences sexistes et sexuelles à l’Université et contre les inégalités de genre.
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Au programme, tout au long des deux semaines de festival, seront proposées différentes conférences, tables rondes et diffusions de films. Entre autres, l’autrice de « La Terreur féministe » Irène organisera une conférence sur les femmes en grèves, et Sasha Yaropolskaya, militante transféministe à XY Média et Révolution Permanente tiendra une conférence sur les liens entre féminisme et la lutte des classes. Une table ronde réunissant diverses travailleuses et ouvrières dont la thématique sera « Femmes et ouvrières en lutte pour nos retraites » fera également partie au programme. Sera diffusé aussi le film documentaire réalisé par Révolution Permanente et les éditions Communard.e.s, « Les petites mains invisibles ». Diverses tables associatives et militantes seront aussi présentes afin de découvrir les organisations bordelaises dont une table-librairie où seront vendus les ouvrages des Éditions Sociales, Communard.e.s, la Dispute et Divergence.
Un programme alléchant, qui s’ancre dans le contexte explosif du mouvement contre la réforme des retraites. Une réforme qui prévoit l’allongement de l’âge à la retraite à 64 ans et représente une attaque en règle envers l’ensemble des travailleur.euse.s, tout particulièrement les femmes. Le gouvernement le dit lui-même : entre carrière hachée, revenu précaire et décote à 67 ans, les femmes et les minorités de genres sont parmi les plus pénalisées par cette réforme. De ce point de vue, le combat contre la réforme est un combat profondément féministe, au même titre qu’il est anti-raciste.
Depuis le début du mouvement, les étudiants et les lycéens ont rejoint le mouvement pour défendre non seulement le retrait de la réforme, mais également pour refuser l’avenir que leur promet le gouvernement, entre précarité étudiante, chômage, inflation et crise climatique. C’est cette même génération, qui est sortie dans la rue contre le patriarcat, les violences policières et la crise climatique ces dernières années qui aujourd’hui pourrait porter, au sein de la bataille des retraites, des revendications politiques et y poser la perspective d’un changement globale de société. C’est dans cette optique le festival féministe s’inscrit, afin de discuter de l’ensemble de ces problématiques pour servir de tremplin à la construction d’une mobilisation massive de la jeunesse, qu’il contribue à ce que cette dernière prenne en main sa mobilisation, et permette de remplir les Assemblées Générales, condition nécessaire pour étendre le mouvement.
Le gouvernement, lui, en est bien conscient et redoute justement l’entrée de la jeunesse dans la mobilisation. C’est pourquoi il n’hésite pas à réprimer violemment la jeunesse étudiant et lycéenne, en empêchant qu’ils s’organisent sur leurs lieux d’études ou en réprimant les blocages ou les manifestations. Pour autant, la jeunesse n’est pas prête à plier. Suite à l’appel de l’intersyndicale du 7 mars à « bloquer le pays », plusieurs AGs à Paris, Rennes ou encore Toulouse appellent à organiser des blocages reconductibles dès le 7 mars. Une date d’autant plus centrale, qu’elle précède la journée internationale de la lutte féministe, remettant alors en plein cœur de la mobilisation la question féministe. L’enchaînement de ces deux dates peut être moment charnière dans la mobilisation, pour faire reculer Macron, et la pousser à de plus fortes aspirations.
Nous avons deux semaines pour construire la reconductible dans nos universités, alors on vous attend nombreux et nombreuses à ce festival qui défend cette perspective !
