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« Striketober »

Vague de grèves en octobre : un tournant dans la lutte des classes aux États-Unis ?

Aux Etats-Unis, la lutte des classes franchit une nouvelle étape. Une vague de grèves allant des travailleurs des secteurs de la santé, des communications et du divertissement, et jusqu’à l’industrie manufacturière rythme ce mois d'octobre, rebaptisé « Striketober ».

Claudia Cinatti

25 octobre 2021

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Crédits photo : Luigi Morris

L’ampleur de la mobilisation syndicale et industrielle est significative, en comparaison à celles des dernières décennies. On parle de 10 000 salariés des usines de John Deere (le puissant fabricant de machines agricoles), de 1 400 grévistes chez Kellogg’s, de 37 000 chez le réseau de soins de santé Kaiser Permanente. Et de la grève avortée à cause de la capitulation de la bureaucratie, de 60 000 travailleurs d’Hollywood. Sans compter les dizaines de conflits qui, parce qu’ils impliquent moins de 1 000 travailleurs et/ou n’impactent pas une équipe complète, ne sont pas considérés comme une "grève" par le Bureau of Labor Statistcs (BLS), l’agence gouvernementale qui, entre autres, recense les grèves. Mais même selon ces critères étroits, la tendance est à la hausse : jusqu’à présent en 2021, le BLS a enregistré 12 grèves, contre huit pendant toute l’année 2020, l’année de la pandémie.

Selon la carte des conflits du travail établie par la School of Industrial and Labor Relations (ILR) de la Cornell University, prise comme référence par les grands médias d’entreprise tels que Bloomberg, 178 grèves ont eu lieu entre le 1er janvier et le 14 octobre 2021.

En tout, ce sont quelques 100 000 travailleurs syndiqués qui sont sur les piquets ou qui ont voté en faveur de la grève, en contournant dans de nombreux cas la volonté de conciliation avec le patronat des directions syndicales. Les revendications portent sur l’augmentation des salaires, la baisse du temps de travail, de meilleures conditions de travail et avantages sociaux, ou plus d’heures de repos. De plus, l’un des aspects les plus progressistes de ces grèves se trouve - à l’image des mobilisations chez Kellogg’s et John Deere - dans le rejet du système de nivèlement des contrats, que les bureaucraties syndicales négocient avec les patrons. Un système à cause duquel les travailleurs récemment embauchés perçoivent des salaires inférieurs et bénéficient de protections moins avantageuses (notamment en ce qui concerne l’assurance maladie et la pension de retraite). Cette fragmentation au sein des lieux de travail, une pratique qui s’est universalisée, est l’un des points centraux de la précarisation et de l’affaiblissement de la force de la classe ouvrière.

Bien que ces grèves ne concernent pour l’instant qu’une fraction réduite de la classe ouvrière américaine (de près de 160 millions de travailleurs), la potentialité de ce mouvement réside dans la possibilité de voir la classe ouvrière ressurgir comme un acteur puissant à travers ce nouvel activisme syndical et les éléments antibureaucratiques intéressants qui s’y développent.

Cette image d’"empowerment" est amplifiée par l’autre grand phénomène qui conditionne le marché du travail : ce que l’on a appelé la Grande Démission, une sorte d’"exode" individuel des travailleurs non syndiqués, en particulier dans les secteurs à bas salaires et dans de mauvaises conditions comme l’hôtellerie, la restauration et les soins à la personne. Selon le Wall Street Journal, l’emploi dans les bars et restaurants au niveau national a diminué de 7,6 % (930 500 emplois) entre février 2020 et septembre 2021, malgré une hausse des salaires horaires de 12,7 % sur la même période. Même les grands employeurs tels que Walmart et Amazon en ressentent l’impact, ce qui les a contraints à augmenter légèrement les salaires horaires ou à offrir d’autres compensations pour retenir les employés ou en attirer de nouveaux à l’approche de la saison des achats, bien qu’à une échelle encore dérisoire. Pour le seul mois d’août, 4,3 millions de travailleurs ont quitté ou n’ont pas repris leur ancien emploi, soit 3 % de la population active.

En raison de son ampleur et de ses effets, le phénomène inquiète les employeurs. Forbes est allé jusqu’à parler d’une "révolution ouvrière". Et Robert Reich, l’ancien secrétaire d’État au travail "progressiste" de l’administration Clinton, l’a comparé, quant à ses effets, à une "grève générale non déclarée".

Si c’est une chose de se battre de manière organisée et une autre de démissionner par décision volontaire individuelle, ou parce qu’ils y sont contraints par des circonstances familiales ou personnelles, ce que le "Big Quit" et le "Striketober" ont en commun est un contexte objectif qui facilite l’auto-perception des travailleurs comme ceux qui font tourner la roue du profit capitaliste ("sans les travailleurs, il n’y a pas de Kellogg’s" a résumé un gréviste). Comme le titrait le magazine Time, c’est le "moment idéal pour frapper".

La grève sera-t-elle un tournant dans le rapport de force ou, comme l’espèrent les patrons, la bureaucratie syndicale et le gouvernement démocratique lui-même, ne sera-t-elle qu’un phénomène temporaire ? Il est trop tôt pour le dire, car rien n’indique encore que " l’effet de contagion " de la lutte a atteint son apogée, a fortiori dans un contexte de hausse de l’inflation qui anime la lutte salariale. La clé est de savoir si elle devient une lutte de la classe ouvrière dans son ensemble pour mettre fin à l’héritage antisyndical durable laissé par les décennies d’offensive néolibérale.

Les moteurs de l’automne du mécontentement

Striketober est en partie la continuation d’une tendance qui se développait avant la pandémie. Rappelons que près d’un demi-million de travailleurs ont participé à des grèves en 2018 et 2019 (le nombre le plus élevé des trois dernières décennies), dont - entre autres - la grève de 40 jours des 48 000 travailleurs de General Motors.

Une combinaison de facteurs a conduit à cet automne de mécontentement et d’activisme syndical. Certains sont le produit de plusieurs décennies. D’autres sont quasiment la conséquence directe de la pandémie. L’une d’entre elles est l’allongement de la journée de travail : selon les données du ministère du Travail, dans le secteur manufacturier, la moyenne des heures supplémentaires en septembre était de 4,2 heures par semaine, contre 2,8 heures en avril 2020.

Il y a évidemment les déterminants objectifs en dernière instance : la reprise de l’économie après la dépression due au coronavirus ; l’inflation déjà à 5,4 % sur l’année ; le goulet d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement ; la baisse du taux de chômage officiel à 4,8 % en septembre 2021 (il était de 14,8 % en avril 2020), même si l’on sait que le taux de chômage réel est plus élevé car les statistiques ne comptent que les personnes qui recherchent activement un emploi. Mais d’une manière générale, l’actuelle "armée de réserve industrielle" n’est pas en mesure de jouer le rôle classique de chantage, qui en temps de crise conduit à l’adaptation à des conditions inacceptables. En arrière-plan, il faut noter également un certain climat "réformiste" durant les premiers mois du gouvernement de Joe Biden, qui se décrivait lui-même comme un "union guy" sympathique aux syndicats, bien que toutes les lois antisyndicales soient encore en place, et qu’au fil des mois, cette "illusion réformiste" se soit estompée.

Mais l’élément commun est peut-être l’aggravation des inégalités. Les travailleurs considérés comme "essentiels" - infirmières, travailleurs de l’alimentation ou du e-commerce - qui ont été soumis, au plus fort de la pandémie, à des journées de 16, voire de 20 heures, ont constaté que si leurs salaires restent à des niveaux proches de la pauvreté après des décennies de stagnation salariale, leurs employeurs et la poignée de milliardaires ont multiplié leurs profits et leurs fortunes personnelles.

Comme l’illustre un chroniqueur du New Yorker, un ouvrier qualifié sur la chaîne de production de John Deere gagne entre 40 et 60 000 dollars par an, alors que l’entreprise a déjà gagné 4,7 milliards de dollars depuis le début de l’année (soit une hausse de 69 % par rapport à l’année dernière), que la rémunération de son PDG a augmenté de 160 % (plus de 16 millions de dollars) et que les actionnaires ont reçu 761 millions de dollars en dividendes.

Dans le cas de Kellogg’s, les ventes de ses céréales pour petit-déjeuner (qui ne connaît pas l’adorable tigre sur l’emballage ?) ont augmenté de plus de 8 % pendant les confinements intermittents de 2020, ce qui a rapporté à son PDG près de 12 millions de dollars de revenus.

Cet écart considérable, qui est encore plus important dans d’autres secteurs, est le modèle de l’Amérique post-Reagan. Selon les données du BLS, entre 1979 et 2019, les salaires les plus élevés ont augmenté de 41%, tandis que les plus bas n’ont augmenté que de 7%. Et la part du gâteau revenant aux travailleurs via les salaires et les compensations a chuté de 66% - son pic en 1960 - à 59% en 2019.

Selon une analyse réalisée par Americans for Tax Fairness (ATF) et l’Institute for Policy Studies Program on Inequality (IPS), sur la base de données publiées par Forbes, les plus riches ont augmenté leur patrimoine de 70 % pendant la pandémie. Ils sont passés de près de 3 000 milliards de dollars en mars 2020 à 5 000 milliards de dollars en octobre 2021. Cette richesse, poursuit le rapport, est "deux tiers supérieure à la richesse détenue par 50 % des ménages américains, telle qu’estimée par le Conseil de la Réserve fédérale". En tête de liste des personnes riches et célèbres figure l’"anarcho-capitaliste" Elon Musk, PDG de Tesla, avec une fortune personnelle de 204 milliards de dollars (soit une augmentation de 751 % pendant la pandémie), suivi de Jeff Bezos, PDG d’Amazon (192 milliards de dollars).

La lutte contre "l’exceptionnalisme américain anti-ouvrier".

Steven Greenhouse, journaliste spécialisé depuis des décennies sur le mouvement syndical américain, explique dans son dernier livre Beaten Down, Worked Up. The Past, Present, and Future of American Labor, ce qu’il considère comme pouvant être appelé "l’exceptionnalisme anti-ouvrier américain", c’est-à-dire que ce qui ferait des États-Unis une nation "unique" n’est pas le "républicanisme", comme le veut l’idée d’"exceptionnalisme américain", mais le caractère profondément anti-ouvrier de l’État impérialiste. Bien que, d’un point de vue théorique, on puisse affirmer qu’il n’y a pas d’"exceptionnalisme" puisque par définition tout État bourgeois est un ennemi de la classe ouvrière, le degré dépend du rapport de forces. Avec la défaite de la grève des contrôleurs aériens de 1981 par l’administration Reagan, et le "syndrome PATCO" prolongé (c’était l’acronyme du syndicat vaincu) qui a maintenu la classe ouvrière sur la défensive pendant des décennies, les lois antisyndicales ont progressé fortement aux États-Unis, plus encore que dans la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher, la partenaire néolibérale de Reagan. Cet "exceptionnalisme" selon Greenhouse signifie que "les États-Unis sont la seule nation industrielle dans laquelle les travailleurs n’ont aucun droit légal à un congé de maladie payé (...) aucun congé, payé ou non (...) et aucune loi garantissant un congé de maternité payé". Comme l’a écrit l’économiste "bideniste" Paul Krugman dans une colonne d’opinion au titre suggestif The Revolt of the American Worker, "l’Amérique est un pays riche qui traite très mal ses travailleurs". Il cite entre autres les longues heures de travail, les bas salaires et la flexibilité des horaires. Et il conclut qu’il s’agit d’une "nation sans vacances".

Un élément qui explique ce degré exacerbé d’"exceptionnalisme anti-ouvrier" est l’affaiblissement des syndicats. À son apogée, le taux de syndicalisation a atteint près de 35 % de la main-d’œuvre en 1954. Aujourd’hui, les syndicats ne représentent que 10,8% des salariés et seulement 6,3% des travailleurs du secteur privé (un sur 16). En termes absolus, un peu plus de 14 millions de travailleurs des secteurs public et privé sont syndiqués. La situation est relativement contradictoire car si le faible taux de syndicalisation a qualitativement affaibli le pouvoir de négociation collective, les syndicats conservent une puissance de feu car ils continuent d’organiser des secteurs stratégiques de la classe ouvrière dans la logistique (par exemple les Teamsters, auxquels appartiennent les travailleurs d’UPS) et les ports (ILWU) qui sont aujourd’hui dans le collimateur des tentatives de décompression des goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement.

La guerre antisyndicale des patrons a un statut légal. Comme on l’a vu lors de la tentative de syndicalisation ratée chez Amazon (Alabama), la direction a le droit de "persuader" les travailleurs de ne pas se syndiquer, notamment par le harcèlement, l’espionnage, les menaces de fermeture ou la suppression des avantages sociaux. Selon les recherches de l’Economic Policy Institute (un groupe de réflexion progressiste sur l’économie et le travail), en 2019, les entreprises ont dépensé 340 millions de dollars pour des contrats d’avocats et d’autres "professions" spécialisées dans la mise en échec des tentatives de syndicalisation.

En outre, les patrons ont pour pratique légale d’engager des "briseurs de grève" pour remplacer les travailleurs en grève, et ne paient évidemment pas les jours perdus. Malgré le fait que la bureaucratie qui dirige les syndicats et l’AFL-CIO soit la principale force de collaboration avec les patrons, ce qui a considérablement érodé les droits de la classe ouvrière, les travailleurs syndiqués gagnent toujours au moins 14% de plus que les travailleurs non syndiqués, et bénéficient d’avantages supplémentaires tels que l’assurance maladie et les plans de retraite payés par les patrons.

Cela explique pourquoi, ces dernières années, le taux de syndicalisation est le plus bas de l’histoire mais que l’approbation des syndicats est à son plus haut niveau depuis des décennies. Un récent sondage Gallup montre que le taux d’approbation des syndicats est de 68 %, le plus élevé depuis 1965. Parmi les 18-34 ans, il est de 77 %, et parmi ceux qui gagnent jusqu’à 40 000 dollars par an, de 72 %.

Un troisième parti des travailleurs et des opprimés

Ce qui est de bon augure dans ce nouveau militantisme syndical, c’est qu’il comporte de forts éléments antibureaucratiques, qui sont généralement occultés par les médias du parti démocrate. La bureaucratie de l’IATSE, le syndicat des 60 000 travailleurs d’Hollywood, a dû faire face à une rébellion de la base pour avoir annulé la grève avant qu’elle ne commence.

La grève chez John Deere a été imposée par des travailleurs qui ont massivement rejeté l’accord que la bureaucratie du syndicat de l’automobile (UAW) avait signé avec les patrons, et qui jusqu’à la dernière minute a tenté d’éviter le conflit. Cette bureaucratie est non seulement discréditée pour avoir mis un coup d’arrêt à des grèves comme celles de General Motors et pour être complice de l’instauration de nouveaux contrats flexibles. Mais aussi parce que dix de ses hauts responsables, dont deux présidents, ont été condamnés à la prison pour un scandale de corruption impliquant des fonds syndicaux, dans lequel des cadres supérieurs de Fiat Chrysler étaient également impliqués. Cette révolte contre la bureaucratie s’étend également aux Teamsters contre la direction bureaucratique de James Hoffa.

La bureaucratie de l’AFL-CIO est l’une des principales composantes de la coalition électorale qui a porté Joe Biden au pouvoir, regagnant au parti démocrate les voix des secteurs arriérés et les plus négligés des travailleurs qui, en 2016, avaient voté pour Donald Trump, séduits par sa démagogie protectionniste. Comme d’autres démocrates ayant occupé la Maison Blanche, Biden a promis de promouvoir le "Protecting the Right to Organize Act" (PRO Act), une loi qui faciliterait l’organisation syndicale, une promesse peu coûteuse pour le parti démocrate, qui sait qu’une telle loi ne passera pas tant qu’il y aura des républicains (et des démocrates "modérés") au Sénat. De plus, il ne s’agit même pas de remettre en cause tout l’échafaudage des lois antisyndicales.

Plus tôt que tard, Biden a montré que, pluôt qu’un "homme de syndicat", il a toujours été un "homme d’entreprise". Il a ainsi affirmé dans une interview à CNN qu’il serait prêt à faire appel à la Garde nationale pour déplacer les conteneurs des ports de la côte ouest afin de briser la grève. Après avoir bénéficié d’une "lune de miel" exceptionnellement longue, les promesses de réforme deviennent de plus en plus insaisissables. Pour un ensemble de facteurs, allant du retrait des troupes d’Afghanistan à l’inflation, sa cote de popularité est tombée à 43 %, soit quelques points de plus que celle de Trump.

La classe ouvrière américaine a une longue tradition de militantisme syndical mais a été politiquement subordonnée au Parti démocrate, l’un des deux grands partis de la bourgeoisie impérialiste. Dans un climat de polarisation, où les phénomènes d’extrême droite persistent (Trump a perdu les élections mais le trumpisme conserve un noyau dur), cette vague de grèves et de militantisme ouvrier, ainsi que des expériences antérieures comme Black Lives Matter, ravivent les perspectives de radicalisation vers la gauche. La stratégie ratée des Socialistes Démocrates d’Amérique (DSA) qui proposait « d’accumuler des forces » au sein du Parti Démocrate, liée à la candidature de Bernie Sanders et à l’aile « insurgée » d’Alexandria Ocasio Cortez, et qui a fini par être cooptée par ce parti, comme de nombreux autres mouvements progressistes dans l’histoire, rend urgente la nécessité d’un troisième parti de la classe ouvrière et des secteurs opprimés, anticapitaliste, anti-impérialiste et socialiste, qui serait en soi une avancée pour les exploités du monde entier.


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Claudia Cinatti

Dirigeante du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) d’Argentine, membre du comité de rédaction de la revue Estrategia internacional, écrit également pour les rubriques internationales de La Izquierda Diario et Ideas de Izquierda.

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