×

Dernière minute sur le front

Les grévistes occupent un Biocoop. Non à la répression et au harcèlement, solidarité !

Les travailleurs de Biocoop, en grève depuis le 9 juillet pour des meilleures conditions de travail dénoncent la répression syndicale et le harcèlement sexuel dans l'entreprise. Face au refus de la direction de négocier, ils ont décidé de se réapproprier le magasin jusqu'à obtention de leurs revendications, pour la dignité. La direction est présente, la police est sur place. RDV pour un rassemblement de soutien demain 10h, 114 avenue Philippe Auguste !

23 octobre 2020

Facebook Twitter

Depuis 19h ce soir une trentaine de salariés en grève de Biocoop occupent le magasin Le Retour à la Terre rive droite (11e), entourés de leur soutiens. En grève depuis juillet, ces jeunes travailleurs se battent contre l’ouverture du magasin le dimanche, exigent deux jours de repos consécutifs dans la semaine et une augmentation de salarie de 50 euros par mois.

Au delà de ces revendications, les grévistes font montre d’une détermination exemplaire dans un secteur marqué par le turn-over et la précarité. La direction l’a bien compris et après avoir refusé d’accéder à leur revendications pendant des mois, elle fait le choix de réprimer. Ainsi, 3 grévistes sont licenciés pour des motifs tout à fait fallacieux, allant d’un retard injustifié au fait qu’une d’elle ait dénoncé publiquement le harcèlement sexiste dans la boite.

De plus, la direction a durci ses méthodes de management depuis l’ouverture du conflit. Alors que des salariées se plaignaient déjà de harcèlement, celles qui sont devenues grévistes peinent à retourner au boulot sans crainte. Ce qu’elles réclament, aux côtés de leur collègues, c’est d’aller travailler la tête haute, dans des conditions dignes. 

Ce soir, la direction s’est d’ailleurs entouré de la police pour mettre la pression aux grévistes, et plusieurs sont postés devant le magasin en guise d’intimidation tandis qu’un est même à l’intérieur. Loin de se laisser intimider, les grévistes rétorquent qu’ils ne "lâcheront pas l’occupation tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause sur l’ensemble de leurs revendications ainsi que la levée des sanctions disciplinaires". Leurs banderoles et affiches le démontre : tant qu’il y aura de la répression et des licenciements, les travailleurs répondront par l’action !

Soutenir les grévistes et leur occupation c’est aussi dénoncer l’instrumentalisation des causes écologistes par une direction sans scrupules. Bien loin de « l’initiative militante » revendiquée par la directrice, celle qui a appris le management chez le géant Renault montre aujourd’hui les crocs et l’entreprise écolo, sociale et solidaire semble très lointaine.

C’est avec toute notre solidarité que nous invitons toutes les organisations politiques et syndicales, tous les militants, habitants du quartiers et client du magasin à venir soutenir les grévistes, demain à 10h devant leur magasin : 114 avenue Philippe Auguste PARIS 11


Facebook Twitter
« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Chambéry. Les parents d'élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante

Chambéry. Les parents d’élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante