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La Izquierda Diario
23 de juillet de 2019 Twitter Faceboock

Propos racistes et parcours aristocratique
Pro-Brexit et réactionnaire : le portrait de Boris Johnson, nouveau premier ministre britannique
Cléo Rivierre

Boris Johnson a été choisi par le parti conservateur britannique pour succéder à Theresa May. Issu d’une grande famille, sorti des meilleures écoles, celui qui va désormais diriger le Royaume-Uni multiplie les déclarations réactionnaires.

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Trois an après le référendum de 2016 sur le Brexit et deux mois après la démission de Theresa May, Boris Johnson a été désigné ce mardi chef du parti conservateur. Il se présente devant la reine ce mercredi, après quoi il deviendra officiellement Premier ministre et devra former un gouvernement. Mais qui est vraiment Boris Johnson ?

Une famille de rois et de politiciens

Le père de Boris Johnson est un descendant d’un ministre de l’intérieur ottoman et du roi Georges II. Il possède des liens de parenté avec une grande partie des familles royales d’Europe. Son père était également un politicien, l’un des premiers britanniques à être nommé à la Commission européenne. Il est également un cousin éloigné de David Cameron, ancien Premier ministre.

Ces origines aristocratiques lui ont donné accès à une éducation très prestigieuse, notamment l’université d’Oxford. Pendant ses études, il fait partie du Bullingdon Club, un club réservé aux hommes et qui est réputé pour le niveau de vie de ses membres (l’uniforme coûte 4 000 euros) et leurs frasques – principalement, détruire les locaux où ils se réunissaient puis rembourser les dégâts grâce à leurs fortunes personnelles.

Un homme politique réactionnaire

Ayant commencé sa carrière comme journaliste, il n’a pas hésité à généraliser l’utilisation de propos violents pour se faire remarquer. Margaret Thatcher, ancienne première ministre, héroïne du néo-libéralisme et de la répression de la classe ouvrière, aurait déclaré qu’il était son journaliste préféré.

Une fois lancé en politique, il continue d’employer ces mêmes méthodes. Il est ainsi réputé pour ses nombreuses sorties racistes, parlant d’enfants noirs comme de « négrillons », des femmes en voile intégral comme des « boîtes aux lettres », de l’Afrique comme d’un « pays » ou encore d’une statue d’une divinité en Birmanie comme d’un « très gros cochon d’Inde ».

Le nouveau Premier ministre d’un Royaume-Uni en crise

Boris Johnson est avant tout un fervent partisan du Brexit, sur lequel il tient des positions dures. Il a promis une rupture avec l’Union Européenne d’ici le 31 octobre et ce « coûte que coûte » – c’est à dire y compris au prix d’un « no deal », une rupture sans accord.

Mais si « BoJo » fanfaronne, il entre en réalité en fonction dans une période très difficile. L’instabilité est flagrante lorsque l’on observe les réactions de ses collègues : plusieurs ministres ont prévu de démissionner, alors même que le nouveau chef du parti conservateur de dispose que d’une très courte majorité – trois voix – au Parlement. Certains commentateurs estiment que le nouveau Premier ministre va faire face aux défis les plus difficiles pour un gouvernement britannique depuis 1945. La situation a en effet déjà coûté son poste à Theresa May.

Si Boris Johnson prétend porter un programme pour les plus précaires, en réalité ce sont surtout ses liens avec le patronat qui primeront pour décider de sa politique. Il a déjà annoncé des baisses d’impôts pour les plus riches. Il a même évoqué la possibilité de transformer la Grande-Bretagne en une sorte de Singapour pour l’Europe, avec très peu de réglementations et de fiscalité pour les grandes entreprises.

Crédit photo : AFP / Attila Kisbenedek

 
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