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La Izquierda Diario
19 de mai de 2020 Twitter Faceboock

Le gouvernement hongrois vote l’effacement légal des personnes trans et intersexes
Nima Santonja

À seulement quelques jours de la journée contre l’homophobie et la transphobie, au Parlement hongrois, la majorité dirigée par Viktor Orban a voté ce mardi 19 Mai l’impossibilité de reconnaissance des changements de sexe à l’état civil. L’État hongrois ne reconnaît donc plus l’existence des personnes trans et intersexes.

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C’est sous la loi dénommée « omnibus », prétendant remédier à la crise du coronavirus, que le gouvernement de Viktor Orban a fait voter cette mesure parmi plusieurs autres : un amendement législatif, l’article 33, remplaçant le terme « nem » (genre ou sexe) par le terme “születési nem” (sexe de naissance défini comme « sexe biologique, sur la base des caractères sexuels primaires et des chromosomes ») dans les documents d’État civil. À l’issue de ce vote, il est donc désormais impossible en Hongrie de faire reconnaître un changement de sexe à l’état civil, rendant obligatoire la figuration du genre assigné à la naissance sur les documents officiels comme la carte d’identité ou le permis de conduire.

Condamnée par de nombreuses organisations internationales, cette loi est un recul très fort des droits LGBTI+. Amnesty International rappelle notamment que cela va exposer les personnes trans et intersexes à encore plus de discrimination et renforcer un climat « déjà hostile et intolérant envers la communauté LGBTI+ ». En effet, le quotidien des personnes trans et intersexes, déjà victimes de nombreuses discriminations, par exemple à l’embauche, au logement ou encore sociales, sera encore plus difficilement vivable en Hongrie suite à cette impossibilité d’être reconnu aux yeux de l’État et de ses institutions.

Malgré de nombreuses mobilisations de différentes personnalités et institutions en amont, notamment autour du hashtag #drop33, la majorité de Viktor Orban est allée jusqu’au bout du processus parlementaire qui leur permet de discriminer, d’invisibiliser et de stigmatiser toujours plus la communauté LGBTI+. C’est d’ailleurs dans le cadre d’un état d’urgence à durée indéterminée pour légiférer par ordonnance face à la crise du coronavirus que ce vote a pu avoir lieu.

Cette actualité nous rappelle encore qu’un droit n’est jamais acquis et que, sous le capitalisme, la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie, notamment en temps de crise, peut toujours revenir sur ces droits acquis de longues luttes sociale.

 
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