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La Izquierda Diario
25 de novembre de 2020 Twitter Faceboock

La santé en colère
CHU de Bordeaux. Les sages-femmes sont en grève !
Correspondant.e.s Bordeaux

L’équipe de sages-femmes et aides soignantes du CHU de Bordeaux sont entrées en grève ce mardi 24 novembre. Elles demandent des améliorations de leurs conditions de travail, plus de moyens humains, la rénovation des structures vétustes et en mauvais état. 

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Au centre Aliénor d’Aquitaine, à la maternité du CHU de Bordeaux, l’équipe paramédicale est entrée en grève illimitée, contre les mauvaises conditions de travail et le manque de moyens humains qui ne permettent plus une prise en charge correcte des patientes ni de leur accouchement. A l’hôpital Pellegrin, pourtant premier CHU de France, les travailleurs et les travailleuses peinent à réaliser leurs tâches correctement. Poussés à bout, les pressions psychologiques de la hiérarchie les mènent parfois au burn-out ou à une forte dégradation de l’ambiance entre les collègues, ce qui est le cas de beaucoup de services au CHU.

Ce manque de moyens et de personnel est généralisé à toute la structure, comme le démontre la grève des logisticiens du mois d’octobre où ils avaient même demandé un transpalette pour pouvoir réaliser correctement leur travail. Dans les coulisses du premier CHU de France, les conditions de travail ne sont pas si « efficaces » comme on pourrait l’attendre d’une structure d’une telle importance.

En effet, les politiques gouvernementales menées depuis plusieurs années, ont mené l’hôpital public au bord de la rupture, avec des bâtiments en piteux état et un manque de moyens humains à la limite du supportable, comme témoigne la crise sanitaire déclenchée par le Covid 19 et la catastrophique gestion gouvernementale.

Alors que les accouchements augmentent d’année en année, suivant l’augmentation de la population de la région, la maternité reçoit quasiment 6000 naissances par an. Les moyens humains et matériels font défaut pour réaliser le travail que cela implique convenablement. 

Dans leurs revendications, les sages-femmes estiment que pour le bon déroulement et une correcte prise en charge des patientes qui accouchent et des nouveaux nés, il leur faudrait au moins un sixième poste de sage-femme la nuit pour les naissances, une aide soignante pour la nuit en salle de naissance, plus une autre en journée aux urgences, trois postes de puériculture la nuit, ainsi qu’un agent de sécurité 24/24H. 

Les sages-femmes vont jusqu’à demander la reprise des travaux, la remise en état des urgences et de la salle de naissance, une demande assez inquiétante pour une maternité de type 3 qui accueille des grosses pathologies de la région. Mais elles demandent aussi la juste rémunération des employées contractuelles travaillant dans la maternité, le versement de la prime d’indemnité forfaitaire de risque pour les urgences gynéco-obstétriques et la possibilité de poser trois semaines de vacances l’été et pour les fêtes de Noël.

En réponse, La direction a proposé un poste de sage-femme à partir de 2021 avec l’ouverture d’une offre d’emploi sur ce poste à partir de décembre. En comparaison aux demandes des travailleuses, cette offre est dérisoire et démontre que les politiques d’austérité menées par le gouvernement et suivies par la direction du CHU, font passer les profits avant la vie des usagères de l’hôpital. Les sages-femmes, soutenues par le syndicat Sud santé, tiennent un piquet au rond-point de la maternité, le matin entre 8h et 10h. Déclarées grève illimitée pour 60% du personnel, elles vont battre le pavé, déterminées à faire face à la direction pour l’amélioration des conditions de travail mais surtout les conditions d’accueil des patientes.

Soutenez-les matériellement sur leur caisse de grève ici ! 

 
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