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La Izquierda Diario
25 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Une fausse prime de Noël. Le cadeau d’une entreprise américaine à ses employés
Sara Yuki

Pour tester la sécurité informatique de son système informatique, la direction du géant américain GoDaddy a fait croire à ses employés qu’ils allaient toucher une prime de Noël de 650 dollars, soit environ 530 euros. Dans ce contexte de crise économique où la précarité s’enracine dans les foyers, cette expérience illustre la violence des patrons qui vivent dans un monde bien différent du nôtre.

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Ce jeudi 24 décembre, selon Le Monde, la société américaine GoDaddy s’est excusée auprès de ses employés pour le piège qu’elle leur avait tendu. C’est pour tester la sécurité informatique du réseau de l’entreprise que les employés ont reçu un mail leur annonçant une prime de Noël de 650 dollars (environ 530 euros) : pour le toucher il fallait cliquer sur un lien qui demandait quelques informations personnelles. La société s’est exprimée en ces termes : « Bien que le test ait imité de vraies tentatives [d’attaques informatiques] qui ont lieu de nos jours, nous devons nous améliorer et faire preuve de plus d’empathie à l’égard de nos employés ». Les patrons semblent à peine réaliser que 650 dollars pour des travailleurs est une somme non négligeable.

En cette période de crise sanitaire et économique, où les entreprises licencient par milliers et où la précarité s’installe partout en se faisant de plus en plus forte, 650 dollars, pour un foyer moyen, est une somme qui peut faire une grande différence. Le fait de jouer de cette manière avec la précarité des employés, d’autant plus en cette fin d’année chaotique qui voit encore plus de foyers privés de la visite du père Noël, est révélateur de la violence dont les patrons peuvent faire preuve alors même que cette somme aurait permis à des familles de sortir du rouge, respirer un temps et se faire plaisir à l’occasion de Noël.

Nous ne vivons définitivement pas dans le même monde. Protégés par un statut garanti par tout un système d’exploitation et par tous les cadeaux que leur font les différents gouvernements, les patrons se contre-fichent de nos conditions de vie. Il s’agit là d’un comportement à l’image des nombreux licenciements, des baisses de salaires et de la généralisation des contrats précaires qui sont la porte ouverte à un approfondissement de la précarité. Le gouffre entre les travailleurs et les patrons, entre les opprimés et les oppresseurs, continue de se creuser - la crise sanitaire n’étant qu’un catalyseur de cette opposition irrémédiable. 

 
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