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La Izquierda Diario
25 de novembre de 2021 Twitter Faceboock

Complicité de classe
Tribune, opération médiatique : Marlène Schiappa a activement couvert Nicolas Hulot, accusé de viol
Typhaine Cendrars

Un épisode d’Envoyé Spécial diffusé sur France 2 ce jeudi 25 novembre révèle que suite à l’accusation de viol qui pesait sur Nicolas Hulot en 2018, Marlène Schiappa s’est mise en scène à ses côtés et a rédigé la tribune le défendant, dans le but de redorer l’image du ministre accusé de viol et d’ainsi le couvrir.

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© GERARD JULIEN / AFP

En 2018, un article paru dans l’Ebdo révélait une plainte déposée pour viol et des témoignages de harcèlement sexuel à l’encontre de Nicolas Hulot, alors Ministre de la transition écologique et solidaire. Dans cet extrait de l’émission Envoyé Spécial, on découvre que Marlène Schiappa, alors secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ainsi que ses conseillers, mettent en place une mise en scène grotesque pour couvrir Nicolas Hulot et redorer son image.

La mise en scène consiste à ce que Marlène Schiappa, comme « caution féministe » du gouvernement, s’assoie à côté de Nicolat Hulot lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale et qu’ils sortent de la séance ensemble devant les caméras. On a rarement vu un dialogue entre conseillers du gouvernement aussi absurde que celui de l’émission. En effet, ils discutent entre eux de leur petit plan pour couvrir le ministre accusé de viol : « Par contre il ressort vraiment avec elle. Là tu auras toutes les caméras qui sont là parce qu’ils l’attendront de toute façon. Et ça affiche on a l’image. L’image qui veut dire beaucoup aussi. L’image est importante ». Un vrai jeu d’enfant pour un gouvernement prêt à tout pour sauver ses membres accusés de viol et harcèlement sexuel ; rappelons que Darmanin est aussi accusé de viol, alors que la lutte contre les violence faites aux femmes était supposément « la grande cause du quinquennat ».

C’est toujours par la même rhétorique que la classe politique soutien les hommes accusés, rappelant la sacro-sainte présomption d’innocence. En même temps que de manigancer l’apparition commune de Hulot et Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, écrit les axes de sa tribune de soutien à Nicolas Hulot abjectement nommée Pourquoi les accusateurs de Nicolas Hulot bafouent la parole des femmes, qui sortira dans le journal du dimanche le 10 février 2018. Elle n’hésite pas à demander à ses conseillers si le fait de dire « la justice se rend dans les tribunaux et pas dans les torchons populiste » n’est pas too much.

Dans sa tribune, elle écrit même que « Parler d’une agression sexuelle pour la première fois doit pouvoir se faire dans un cadre sécurisé, pour le bien de la victime, auprès de personnes formées ou empathiques qui n’ont aucun intérêt personnel à l’orienter vers tel ou tel point. ». Un niveau d’hypocrisie monstre quand on sait le traitement réservé par les policiers aux femmes qui portent plainte, comme en témoigne cet article sur le commissariat de Montpellier.

Alors que Schiappa tente de faire croire dans sa tribune que « Ce que cherche le gouvernement, c’est à faire condamner les 9 violeurs sur 10 qui actuellement ne le sont pas », le fait même que la secrétaire d’état à l’égalité homme femme se mette en scène aux côtés de son collègue accusé de viol pour couvrir l’image de son gouvernement nous donne une preuve de plus que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement ni a ses institutions. En effet, si d’une main Marlène Schiappa couvre Nicolas Hulot, de l’autre elle met en place des réformes répressives et racistes notamment via la mise en place des « zones sans relous » sous couvert de lutte contre le harcèlement de rue.

Une nouvelle fois, ces révélations montrent que le combat contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre se fait dans la rue contre le gouvernement et ses institutions qui instrumentalisent la lutte féministe à des fins réactionnaires. C’est en ce sens que nous avons défilé en cortège avec notre collectif féministe et révolutionnaire Du Pain & Des Roses, dans les manifestations de la journée du 25 novembre pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et que nous vous invitons à manifester avec nous ce samedi 27 à Bordeaux !

 
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