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La Izquierda Diario
23 de septembre de 2022 Twitter Faceboock

Ouvrons les frontières !
Les frontières tuent : 73 personnes meurent noyées au large de la Syrie
Ana Demianoiseau

Au moins 73 migrant·es tentant de fuir le Liban sont mort·es noyé·es au large de la Syrie. Parmi tous les naufrages tragiques qui se sont déroulés au départ du Liban ces dernières années, celui-ci a le bilan le plus meurtrier jamais enregistré.

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Un énième naufrage funeste : les puissances impérialistes sont responsables

Parti·es mardi de Minyeh (nord du Liban), environ 150 migrant·es en majorité de nationalité syrienne, palestinienne et libanaise, ont pris la mer sur des embarcations de fortune pour fuir les conséquences désastreuses de la crise économique et de l’inflation.

Près de la moitié a tragiquement trouvé la mort. A ce jour, selon Le Monde environ 75 personnes ont été retrouvées noyées au large de la ville côtière et syrienne de Tartous. Le Ministère syrien de la Santé a annoncé le jeudi 22 septembre que les recherches sont toujours en cours et qu’une assistance en oxygène est fournie à la plupart des victimes dont certaines d’entre elles ont été transférées en salle de soins intensifs ,à l’hôpital al-Basel de Tartous..

Cette tragédie est loin d’être la seule et s’ajoute à une longue liste alors qu’un nombre croissant de personnes essaient de fuir le Liban. Toujours selon le Monde, « au moins trente-huit bateaux transportant plus de mille cinq cents personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer depuis 2020. Le 13 septembre, les garde-côtes turcs ont annoncé la mort de six migrants, dont deux nourrissons, et secouru soixante-treize personnes qui tentaient de gagner l’Europe, au large de la province de Mugla, (Sud-Ouest). ». Les puissances impérialistes qui pillent et exploitent les pays pauvres et mettent en place des dispositifs meurtriers de militarisation des frontières sont les seules coupables de cette situation.

En avril dernier, ce qui est désigné sur place comme « le bateau de la mort » serait parti de Tripoli la ville la plus pauvre du pays, chargé d’au moins 84 personnes. Six personnes sont décédées après que l’embarcation ai été pourchassée et percutée par la marine libanaise au large de la ville.

Face à la crise économique : ouverture des frontière !

Le nombre de personnes obligées de quitter leur pays pour ne plus vivre dans la misère ne cesse de croître dans le contexte de crise actuel. La population libanaise n’est pas épargnée et subit de plein fouet l’effondrement économique du pays, qui voit la valeur de sa monnaie réduite à peau de chagrin face à celle du dollar américain en raison de la dette externe. Selon Libération : « en trois ans, la monnaie a perdu plus de 90 % de sa valeur, tandis que 80 % de la population a plongé sous le seuil de pauvreté. »

Les millions de réfugié·es syrien·es qui vivent sur le sol libanais font partis de celles et ceux qui se retrouvent en première ligne de la crise. Comme l’explique Le Monde : « Selon une étude publiée en 2020 par des agences de l’ONU, près de 90 % des réfugiés syriens vivent désormais dans l’extrême pauvreté ». Il est désormais presque impossible de trouver un travail dans une période où le chômage est en train d’exploser et où la majorité des syrien·nes vit dans des camps de réfugié·es qui ne sont pas reconnus officiellement par les autorités libanaises. Le fait qu’ielles soient à nouveau obligé·es de prendre la mer, à l’image de la forte part de syrien·nes présent·es dans l’embarcation qui a fait naufrage cette semaine, montre l’étendue des conséquences du cynisme des politiques impérialistes à l’origine des conditions de vie désastreuses des réfugié·es.

Alors que nous nous dirigeons vers une période où la misère va augmenter et forcer des millions de gens à fuir, en raison de la guerre, de la crise économique et climatique, il est plus qu’urgent d’exiger l’ouverture de toutes les frontières. Les gouvernements impérialistes ont du sang sur les mains et un cimetière à leurs pieds. Alors qu’ils déplorent les tragédies qui se déroulent en mer, ils continuent d’entretenir leurs causes en détruisant les moyens de sauvetage et d’aides pour les réfugié·es et en déployant des méthodes meurtrières avec l’appui des gardes-frontières et des garde-côtes. Ouvrons les frontières !

 
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