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La Izquierda Diario
1er de février de 2023 Twitter Faceboock

Palestine vivra, Palestine vaincra !
En pleine répression sanglante des Palestiniens, la diplomatie américaine réitère son soutien à Israël
Wolfgang Mandelbaum

Le chef de la diplomatie étasunienne, Antony Blinken, a rencontré le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. En dehors de quelques légères critiques vis-à-vis des massacres de Palestiniens commis par Israël depuis le début de l’année, Blinken a réaffirmé son soutien indéfectible envers l’État sioniste.

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Crédits photo : RONALDO SCHEMIDT / AFP

Après avoir visité son allié égyptien, le dictateur Abdel Fattah al-Sissi, le chef de la diplomatie étasunienne, Antony Blinken, s’est entretenu avec Benjamin Netanyahou. La visite n’aurait pas pu avoir eu lieu sous de plus mauvais auspices. Après l’année 2022 qui était la plus meurtrière pour les Palestiniens depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005, l’année 2023 s’annonce encore pire, avec déjà plus de 30 morts, dont une majorité de civils et de nombreux enfants. Blinken a donc dû réaffirmer le soutien des États-Unis envers Israël au milieu d’une escalade de violence de la part de l’État israélien et après le massacre perpétré par l’armée israélienne dans le camp de Jénine, une tâche aisée pour ce fidèle allié du président Biden qui a multiplié les excuses pour justifier les exactions israéliennes depuis des années. Blinken est également celui qui a poussé Obama à envoyer une aide militaire à Israël lors de la guerre de 2014, obtenant une enveloppe de 225 milliards de dollars du congrès à cet effet.

Les relations entre les États-Unis et Israël sont certes tendues depuis quelque temps. Au-delà du massacre des Palestiniens et des annexions de territoires qui sont un problème mineur pour la diplomatie étasunienne, les intérêts géopolitiques des deux pays divergent de plus en plus  ; là où Netanyahou adopte une attitude va-t-en-guerre contre l’Iran, les États-Unis mettent toute leur énergie dans les deux conflits qui les absorbent, à savoir la guerre en Ukraine et l’antagonisme grandissant avec la Chine. L’administration Biden a mis de côté la question iranienne, ce qui n’est pas au goût de Netanyahou qui axe toute sa politique étrangère sur sa rivalité avec l’Iran ; le Mossad a bombardé une usine militaire iranienne la veille de la venue de Blinken.

Dans le même temps, Netanyahou et ses prédécesseurs ont refusé d’afficher un soutien trop prononcé à Zelensky pour ne pas fâcher la Russie avec laquelle Israël entretient de bonne relations. Surtout, Israël ne veut pas se mettre à dos la Russie pour ne pas mettre à mal ses intérêts géostratégiques en Syrie. La présence russe en Syrie signifie que d’un claquement de doigts, Poutine pourrait empêcher Israël de mener sa guerre de proxy contre l’Iran dans le pays. Contenir l’avancée iranienne en Syrie étant vital pour Israël, fournir des armes à l’adversaire de la Russie n’est pas envisageable.

Néanmoins, Washington est agacé par le fait qu’Israël soit le seul pays aligné sur l’OTAN qui refuse de soutenir Zelensky (la Turquie a fourni de l’aide militaire à l’Ukraine). Quoi qu’il en soit, Blinken a fait montre d’un soutien inconditionnel envers Israël, un pays qui sert de base avancée des États-Unis dans le Moyen-Orient ; se mettre à dos Israël n’est même pas une éventualité, ce qui s’est ressenti dans sa rencontre avec Netanyahou et Abbas. Blinken a répété le sempiternel discours de désescalade, mettant sur le même pied les exactions israéliennes et la lutte de défense des Palestiniens. Comme à toute visite de diplomates étasuniens, la nécessité d’implémenter la solution à deux États a été mise en avant, alors même que cette hypothèse est plus que jamais une chimère.

En attendant, Israël continue de massacrer, coloniser, humilier les Palestiniens. Après l’attentat qui a fait sept morts israéliens, Netanyahou et son gouvernement d’extrême-droite ultra-orthodoxe ont annoncé vouloir détruire la maison du terroriste et supprimer les prestations de sécurité sociale de sa famille, une mesure extrêmement réactionnaire, qui a même été critiquée dans la presse bourgeoise du pays. Dans un même temps, le premier ministre veut faciliter la détention et le port d’arme des citoyens israéliens, une mesure qui est sûre d’augmenter la violence des colons envers les Palestiniens, tandis que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a demandé la peine de morts contre tous les « terroristes », un vocable utilisé pour désigner tout Palestinien luttant pour son pays.

Alors que la répression de l’État sioniste contre les Palestiniens ne fait que s’accentuer, soutien à la lutte du peuple palestinien !

 
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