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Contre Berger, Mailly et les directions traîtres

Ça grogne à la base. Des drapeaux UNSA, CFDT, CFE-CGC dans la rue le 21 !

Ca craque de partout ! Alors qu’au niveau national, la CFDT, l’UNSA, Force Ouvrière continuent de refuser d’appeler à la mobilisation contre les ordonnances Macron, les salariés syndiqués, eux, multiplient les appels et les pressions à la base. UNSA-ferroviaire tout comme la fédération de la CFDT Métaux appellent à faire grève aux côtés de la CGT et de Solidaires et à rejoindre les cortèges, ce jeudi, 21 septembre contre l’avis de leur direction.

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Des Fédé et des UD en rupture de ban

Après Force Ouvrière, voilà la CFDT et l’UNSA qui doivent faire face à des dissidences internes. Mardi dernier, ce sont près de la moitié des Fédérations et des Unions Départementales Force Ouvrière qui avait appelé, à faire grève et à manifester aux côtés de la CGT, et ce contre la position du bureau national et n’en déplaise à Jean-Claude Mailly. Mais ce coup-ci, c’est au tour de l’UNSA et de la CFDT d’être contestées à la base. Cyril Duval, secrétaire général de la CFDT Métaux, après avoir multiplié les appels à la direction, s’est lancé : il appelle tous les travailleurs CFDT de la Métallurgie à faire grève et à manifester aux côtés de la CGT ce jeudi. A l’UNSA, c’est la fédération ferroviaire qui se lance dans la contestation, et appelle à rejoindre les équipes CGT et SUD Rail pour la grève et la mobilisation. Du côté du syndicat des cadres, la CFE-CGC, ce sont près de 11 fédérations qui ont appelé à se mettre en grève.

Des directions syndicales à la défensive

Les directions syndicales sont sous pression. C’est ce que montre la publication de la tribune « Réforme du travail : le compte n’y est pas ! » parue dans les Echos ce mardi, signée par Laurent Berger (CFDT), Luc Bérille (UNSA) et Philippe Louis (CFTC). Si les confédéraux y dénoncent un « projet [de la loi travail] déséquilibré » à la défaveur du salarié, et y appellent le gouvernement – « qui peut encore –et il doit- changer de trajectoire » - à modifier sa copie, ils refusent pourtant de lancer tout appel à la mobilisation. En espérant, peut-être que le gouvernement se contente de leur lourde menace sur le papier ?

Le communiqué de l’UNSA est, à ce titre, particulièrement illustratif : non seulement l’UNSA revendique son refus d’appeler au 21 mais s’en justifie en critiquant les « intérêts de boutique » des centrales appelant à construire une mobilisation contre la loi travail (à savoir la CGT et Solidaires). « L’UNSA n’entend ni se renier nationalement en participant à des actions construites par d’autres sur des messages non partagés, du type de celle du 12 ou du 21 septembre, ni se taire quant aux critiques qu’elle porte sur les ordonnances ». Voilà ce que l’on peut lire sur le site de l’organisation, preuve que pour elle aussi les « intérêts de boutique » semblent plus important que la construction d’une véritable bataille contre des ordonnances qu’elle se plait pourtant à dénoncer.

Mailly traître au carré, à la base on continue

Jean-Claude Mailly, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, quant à lui persiste et signe : non seulement il a revendiqué au micro d’Europe 1 sa décision de ne pas appeler à manifester le 12 septembre, mais il refuse également d’appeler à la mobilisation pour ce jeudi. Au sein de la Conf’, ça tiraille toujours un peu plus et ce sont 58 unions départementales, soit 5 de plus que celles descendues dans la rue mardi dernier, et 8 fédérations, qui comptent remettre le couvert ce jeudi.

En dépit de la tribune de Berger et consorts dans Les Echos, malgré les effets de communication de Mailly qui feint l’étonnement face à l’absence d’augmentation des indemnités de licenciements pour les salariés de plus de 10 ans d’ancienneté, leur absence totale de volonté d’organiser la riposte dans la rue fait tomber les masques. Leur opposition à la réforme n’est que façade et papier. Et si les syndicalistes se mobilisent contre l’avis de leur centrale, c’est qu’ils l’ont bien compris. C’est la meilleure option pour construire la possibilité d’un tous ensemble, la seule chose que craint le gouvernement et la presse qui parle déjà des « convergences de 1995 », et qui puisse mettre un terme à ses projets de régression et de misère sociale pour les salariés et la jeunesse.


      
  
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