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Jeunesse

« On refuse leur politique autoritaire » : plusieurs centaines de lycéens mobilisés ce jeudi

A Paris, Rennes ou encore à Marseille, des lycéens se sont mobilisés aux côtés des personnels de l’éducation nationale pour protester contre le gouvernement et sa politique autoritaire à l’école. A Paris, trois lycéens ont été placés en garde-à-vue par la police.

Alexis Taïeb

1er février

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« On refuse leur politique autoritaire » : plusieurs centaines de lycéens mobilisés ce jeudi

Crédit photo : Révolution Permanente

A Paris, Marseille, Rennes, Tours, Clermont Ferrand mais aussi dans des petites villes comme Cherbourg-en-contentin (Manche), Melle (Nouvelle-Aquitaine), la Roche-sur-Yon (Pays de la Loire) ou Lannion (Bretagne), des lycéens se sont mobilisés ce jeudi 1er février à l’appel de plusieurs organisations lycéennes (Union Syndicale Lycéenne, MALA, Poing Levé Lycée) aux côtés des personnels de l’éducation.

Ensemble, ils dénoncent la politique du gouvernement Attal (ex-ministre de l’Education) et la surenchère autoritaire à l’école entre généralisation du SNU et de l’uniforme, apprentissage de la Marseillaise dès la primaire, travaux d’intérêt généraux pour les moins de 16 ans, loi immigration…

C’est ce qu’expliquait dans son intervention un militant du Poing Levé Lycée à Paris : « La loi immigration est un texte raciste qu’ils veulent aussi imposer aux lycéens. Attal qui n’a jamais mis les pieds dans le public nous explique que si « tu casses, tu répares. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter ». Nous lycéens on refuse de respecter leur autorité ».

Dans la capitale, les lycées Racine (8ème), Bergson (19ème) et Voltaire (11ème) étaient bloqués. Aux alentours de 11h, plusieurs centaines d’élèves se sont rassemblées devant le lycée du 11ème arrondissement avant de partir en manifestation pour rejoindre le cortège de la manifestation des personnels de l’éducation nationale. Une jonction qui n’a pas pu s’opérer à cause de la répression policière.

Déjà, durant la matinée, trois lycéens avaient été interpellés devant le lycée Voltaire puis placés en garde-à-vue. Dans un communiqué, les professeurs de l’établissement expliquent : « Suite aux tensions liées à la présence policière, dont certains en civil munis de LBD, au moins trois élèves ont été interpellés. Les sections syndicales Snes-FSU, SN-FO-LC, Sud Education et CGT-Educ’Action dénoncent la répression policière et demandent la libération immédiate des élèves et l’abandon de toute charge à leur encontre ».

A Marseille les lycées Thiers, Montgrand et Saint-Charles étaient également bloqués. Du côté de la Bretagne à Rennes, près de 200 lycéens de divers établissement se sont rejoints pour former un cortège en tête de la manifestation. Mathurin, lycéen et militant au Poing Levé explique : « On est contre le SNU et l’uniforme qui vont coûter 5 milliards d’euro au gouvernement. Cet argent, il faut l’investir dans l’éducation et le social, et pas dans la mise au pas de la jeunesse ».

Alors que près d’un enseignant sur deux était mobilisé aujourd’hui, cette date doit être un point d’appui pour penser la suite de la mobilisation. Dans les prochaines semaines, il faudra multiplier dans les établissements les assemblées générales entre élèves et personnels pour exiger des moyens pour l’éducation nationale, le retrait de Parcoursup et toute la batterie de mesures répressives proposées par le gouvernement à l’école.


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