Il y a quarante-deux ans Iran, février 1979. Quelques leçons d’une révolution Février, en Iran, est le mois de la Révolution. C’est le 11, traditionnellement, qu’est célébrée la fin, en 1979, de la monarchie et sa dictature sanguinaire et pro-impérialiste. Le régime des mollahs actuellement en place à Téhéran ne saurait nous faire oublier que c’est bien une révolution, à la fois ouvrière et populaire, qui a renversé le régime qui était, jusqu’alors, l’un des principaux soutiens de Washington dans la région. Dans un sens, l’écho de cette révolution se fait encore sentir aujourd’hui. C’est ce que développent, dans cet article publié dans le numéro de février de Leftvoice, Maryam Alaniz et Nathaniel Flakin. Ils retracent les grandes étapes de cet impressionnant processus historique et proposent d’en tirer quelques leçons pour aujourd’hui.
Révolution et contre-révolution en Syrie Le Parti de l’Action Communiste syrien. Expérience et héritage A force de regarder les images des chaînes d’info en continu, on aurait tendance à croire que les classes populaires du Proche et du Moyen-Orient sont comme condamnées à un face-à-face mortifère entre des dictatures sanguinaires et un Islam politique qui le serait tout autant, et cela sans qu’aucune alternative ne soit, bien entendu, jamais évoquée. C’est maquiller, tout d’abord, les Printemps arabes et occulter le rôle que l’impérialisme a pu y jouer. C’est oublier, aussi, l’histoire récente d’un monde arabe où, jusqu’il a peu, la gauche révolutionnaire avait son mot à dire. Et pas seulement. C’est aussi sa défaite qui explique la situation actuelle dans la région. Mais la trajectoire de ces courants de gauche indique également que le champ des possibles n’est jamais fermé. C’est ce que présente, à partir du cas syrien, Joseph Daher, dans cet article publié tout d’abord sur Syria Untold puis sur Contretemps, que nous remercions de nous donner la possibilité de relayer ce texte qui invite à la réflexion.
Chanter la révolution Place Tahrir Ramy Essam, la bande originale du printemps égyptien « Si je ne peux danser pendant la révolution, et bien je ne ferai pas partie de votre révolution » aurait un jour dit l’anarchiste Emma Goldman. La formule, depuis, a fait le tour du monde, et elle est devenue célébrissime. D’ailleurs, Goldman aurait pu ajouter « pas plus, si on ne peut pas chanter ». Ramy Essam, lui, a chanté pour et pendant la révolution.