Le vendredi 3 mai prochain, Révolution Permanente t’invite à rejoindre son assemblée ouverte à Bordeaux, intitulée « s’organiser pour faire face à l’extrême droite ». Pour discuter de ce sujet, nous aurons la fierté d’être en visioconférence avec Marie-Line, militante du PTS, parti frère de RP en Argentine, qui fait aujourd’hui face au gouvernement d’extrême-droite de Javier Milei.

Dans un contexte dangereux marqué par la poursuite du génocide en Palestine et la poursuite de la guerre en Ukraine, ainsi que par un durcissement répressif et des tensions croissantes liées aux conflits et à une crise sociale latente, l’extrême-droite renforce ses positions dans de nombreux pays. En France, les projections plaçant le RN largement en tête des élections européennes devant la macronie, ainsi que le renforcement de son implantation locale, montrent que son accession au pouvoir est possible.

A la pointe du phénomène d’extrême-droite à l’international, le projet d’offensive réactionnaire, antisocial et autoritaire du gouvernement de Milei, se heurte pourtant depuis son élection à des mobilisations historiques en Argentine. Dernière démonstration en date, la manifestation menée par les étudiants argentins qui a réuni 1 million de personnes dans les rues en défense de l’université publique le 23 avril dernier.

Les offensives de la classe dominante et les multiples crises du capitalisme alimentent également la lutte des classes. La récente intensification du mouvement de solidarité avec la Palestine, constituant le plus important mouvement international anti-impérialiste depuis la guerre du Vietnam aux États-Unis, au cœur de l’impérialisme, en est une autre illustration. Une mobilisation qui se diffuse d’ailleurs dans le monde entier à l’image des occupations de campus des Science Po en France.

Ici, le gouvernement et la classe dominante cherchent à endiguer la dynamique de mobilisation par un saut de répression et de durcissement autoritaire du régime. Procès, mobilisation des services anti-terroristes, interdictions de manifestations et conférences : l’Etat se déchaîne ces dernières semaines contre des militants syndicaux et politiques tels que Jean-Paul Delescaut, Anasse Kazib, Rima Hassan, et maintenant Mathilde Panot.

Il y a urgence à faire front contre les offensives répressives et à développer les dynamiques de mobilisation pour dessiner une perspective émancipatrice. Néanmoins, les dernières années ont montré qu’à elle seule la lutte ne suffit pas pour vaincre. Il faut une stratégie qui permette de dépasser les obstacles à la généralisation de la colère, réaliser l’unité des travailleurs, de la jeunesse et des classes populaires, et souder des alliances contre les tentatives de division du gouvernement et de l’extrême-droite. C’est en ce sens que nous sommes convaincus que les travailleurs et les jeunes doivent faire de la politique, par en bas, avec les méthodes de la lutte de classes, et ce d’autant plus contre la montée de l’extrême-droite qui, même dans des secteurs de notre classe et secteurs syndiqués, peut de plus en plus apparaître comme un « vote utile » pour dégager Macron.

Pour cela, face à l’impasse des solutions institutionnelles sur le terrain politique comme syndical, nous avons besoin de construire une grande organisation révolutionnaire, avec une présence dans les lieux d’études et les lieux de travail et une intervention dans chacun des combats qui traversent la société. Une organisation qui considère que c’est dans la combativité ouvrière entourée par les luttes féministes et antiracistes, dans les luttes écologiques et de la jeunesse que se trouve la seule force capable de changer radicalement le cours actuel des choses, et qui travaille dans cette direction, pour renverser le capitalisme et construire une autre société, sans oppression, ni exploitation.

Ainsi, après la manifestation du 1er mai, nous vous invitons à participer à notre assemblée ouverte à Bordeaux, pour mieux nous connaître et s’engager à nos côtés en apportant votre pierre à l’édifice. Les assemblée ouvertes rassemblent des jeunes et des travailleurs de divers secteurs qui se battent au quotidien pour construire une alternative face à Macron et l’extrême-droite.