Alors que le génocide en Palestine est en cours depuis plus de 200 jours et que le gouvernement israélien a annoncé qu’il préparait son offensive terrestre sur Rafah, la solidarité internationale avec la Palestine s’est amplifiée – et la répression avec.
Aux États-Unis, alors que Biden a donné son feu vert à Netanyahou pour l’invasion de Rafah, continue d’affirmer son soutien inconditionnel à Israël, le mouvement étudiant a pris de l’ampleur dans tout le pays avec des occupations et des actions dans une vingtaine d’universités comme celle de Columbia, Yale ou encore Harvard. En réponse, le gouvernement intensifie la répression contre l mouvement entre la suspension des droits étudiants, les expulsions des résidences universitaires, les arrestations d’étudiants mobilisés ou encore la menace d’envoyer l’armée pour déloger les étudiants.
En France, depuis plusieurs semaines, le gouvernement poursuit sa lutte contre le soutien à la Palestine sous couvert d’une lutte contre « l’apologie du terrorisme ». Plus d’une quarantaine de personnes ont été convoquées, dont plusieurs représentants politiques de la France insoumise, comme Rima Hassan et Mathilde Panot, mais aussi Anasse Kazib, cheminot syndicaliste et porte-parole de Révolution Permanente. Sans oublier Jean-Paul Delescaut, le secrétaire de l’UD CGT 59, qui a été condamné à un an de prison avec sursis pour un communiqué de solidarité avec la Palestine.
Aujourd’hui encore, alors que Macron tenait un discours à la Sorbonne à Paris, les étudiants se sont réunis pour dénoncer sa venue, mais aussi la complicité de la France dans le génocide en Palestine. Même rengaine, la police est rentrée à l’intérieur de la Sorbonne réprimant et interpellant plusieurs étudiants. De même, mercredi soir l’occupation de Science Po Paris en solidarité avec les étudiants de Columbia a été délogée par des CRS.
Face au saut répressif opéré par les gouvernements impérialistes contre la solidarité à la Palestine, une trentaine d’organisations toulousaines appellent à un rassemblement unitaire contre la criminalisation du soutien à la Palestine ce samedi 27 avril à 14 h. Un appel dont sont signataires des organisations politiques, des organisations syndicales comme la CGT Haute-Garonne, des collectifs de soutien aux peuples palestiniens, ainsi que des organisations anti-racistes.
Dans la séquence, ce rassemblement unitaire est un exemple à suivre. Comme le conclut le communiqué, « nous avons la responsabilité de développer la solidarité avec le peuple palestinien pour mettre un terme au génocide en cours à Gaza et d’être uni·es contre la répression ». Un premier front contre la répression et les attaques aux droits démocratiques qui pourrait permettre d’imposer une alternative à la politique autoritaire du gouvernement. Tous à Jean Jaurès samedi 27 avril, à 14 heures !
Premiers signataires : Act Up Sud Ouest, Action Antifasciste Tolosa, AFPS, Attac, Bagarre, BRIC, CGT 31, Cimade, Collectif Palestine Vaincra, Collectif Populaire contre l’extrême droite, Comité de soutien à la Palestine, Comité Vérité & Justice 31, Extinction Rébellion Toulouse, FSU 31, INSA en lutte, La France Insoumise 31, Le Poing Levé Toulouse, Libre Pensée 31, Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, Mouvement de la Paix 31, MRAP 31, NPA 31, NTA Rajel ?, PCOF 31, PG 31, Pride Radicale, POI, Révolution Permanente, Secours Rouge Toulouse, Solidaires 31, Solidarité Palestine Toulouse, Toulouse Anticra, Union Étudiante Toulouse, Utopia 56
