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Réforme des retraites

« Constitutionnelle ou pas, cette loi on n’en veut pas » : plus d’un millier de jeunes manifestent à Paris

Plus d’un millier de jeunes ont défilé ce vendredi à Paris à l’appel de l’inter-facs. L’occasion de rappeler leur détermination à aller jusqu’au retrait de la réforme des retraites et cela quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel.

Nathan Deas

14 avril 2023

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« Constitutionnelle ou pas, cette loi on n'en veut pas » : plus d'un millier de jeunes manifestent à Paris

Crédits photo : Révolution Permanente

« On n’a rien à attendre du Conseil constitutionnel, une institution réactionnaire non élue. Que la loi passe ou pas, on ne l’acceptera pas et on ira jusqu’au bout » explique Irène, militante au Poing Levé et étudiante à Paris 8. Son de cloche identique du côté d’Alexis qui étudie dans la même université. « Hier ce n’était pas un baroud d’honneur. On a vu pour la douzième fois depuis le début du mouvement plus d’un million de travailleurs et de jeunes prendre la rue. Aujourd’hui on voulait montrer au Conseil constitutionnel, à leurs « sages » et au gouvernement qu’on ne se tiendra pas sages et qu’on ira jusqu’au retrait ». Le ton est donné. Pour le millier de jeunes qui a décidé de braver la pluie à l’appel de l’inter-facs parisienne ce vendredi après-midi, la détermination à faire plier Macron est intacte.

Dans le cortège, quelques syndicats et plusieurs travailleurs ont décidé de rejoindre l’appel des étudiants. C’est le cas d’Anthony Auguste, cheminot à Paris Nord et militant à Sud Rail. « Que ce soit le Conseil constitutionnel ou le RIP, ce sont des écrans de fumées. La seule porte de sortie, c’est la grève générale et la généralisation de la grève reconductible. Si aujourd’hui on est encore dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites, c’est parce que la colère est toujours là et que le gouvernement ne sait pas comment s’en débarrasser » explique le travailleur à la SNCF.

Comme depuis le début du conflit, la mobilisation étudiante s’est affrontée ce vendredi à la répression d’État et aux tentatives du gouvernement de la faire taire. Sur les réseaux sociaux ce matin, Ariane Anemoyannis dénonçait l’arrêté pris par la préfecture de Paris pour interdire toute manifestation aux abords du Conseil constitutionnel. « Les entrées du Conseil Constitutionnel sont déjà barricadées : l’accès au jardin du Palais Royal fermé par des grilles et le quartier est déjà bouclé. Ils ont peur de notre colère, de la radicalité qui pourrait s’exprimer au soir de la décision des « sages » » expliquait la militante du Poing Levé.

Des tentatives d’intimidation qui n’empêcheront pas « la jeunesse de continuer à se mobiliser » pour Simon étudiant à Paris 3, dont la faculté occupée par les étudiants a été délogée par la police jeudi en début de soirée. Il donne rendez-vous, ce soir à l’hôtel de Ville à partir de 17 heures où l’intersyndicale locale a appelé à un rassemblement. Un rendez-vous que la manifestation étudiante a décidé de rejoindre.


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