Dimanche 19 juin, le résultat des législatives a ouvert une période de crise politique marquée par l’instabilité. Macron va devoir gouverner avec une majorité relative, et cherche une voie en ce sens, sans abandonner son programme, à commencer par la réforme des retraites et la volonté réaffirmée récemment de nous faire « travailler plus ».
Cette crise survient alors que la situation économique reste marquée par l’instabilité et par l’inflation, qui rogne ces derniers mois les budgets des classes populaires. Dans ce cadre, les oppositions politiques à Macron cherchent à faire valoir leurs programmes respectifs pour le « pouvoir d’achat », tant du côté de l’extrême-droite, et sa démagogie pseudo « sociale », que de la NUPES, devenue la première force d’opposition à l’Assemblée. La question obsède également le gouvernement qui consacrera la première loi du quinquennat à ce sujet.
Mais la question suscite également des réponses ouvrières ces derniers mois, avec une multiplication des grèves pour les salaires dans de très nombreux secteurs et de façon inédite depuis plusieurs décennies. Alors que de nombreuses entreprises ont accumulé les profits pendant la pandémie, tandis que les travailleuses et travailleurs en première ligne n’ont pas obtenu la reconnaissance qu’on leur avait promis, ces luttes dessinent la possibilité d’une contre-offensive ouvrière. Pourtant, elles restent encore éparpillées et privées d’un plan de bataille.
Quels programmes portent les différentes forces politiques ? Quelles sont les réponses à la hauteur de la situation de crise ? Quel rôle pour les luttes ouvrières dans ce cadre, et quelle stratégie pour les renforcer ? Quelle articulation construire entre ces grèves et les nombreux fronts de mobilisation qui ont marqué le quinquennat précédent ?
Nous reviendrons sur toutes ces questions ce jeudi à 21h dans notre nouvelle émission : "Inflation, instabilité politique et grèves ouvrières : quelle stratégie face à la crise ?", animée par Anasse Kazib. A ses côtés pour revenir sur ces sujets : Romaric Godin, économiste et journaliste à Mediapart, Laura Varlet (cheminote), Gaëtan Gracia (ouvrier dans l’aéronautique) et N. Kebbache (ouvrier dans le transport aérien).
