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Appel à témoignages

Licencié, sanctionné, convoqué pour t’être mobilisé ? Témoigne auprès du Collectif d’action judiciaire

Le Collectif d’Action Judiciaire appelle aux témoignages des travailleurs et travailleuses mobilisés qui ont été réprimés par la police et le patronat, pour organiser la solidarité et la riposte collective.

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Licencié, sanctionné, convoqué pour t'être mobilisé ? Témoigne auprès du Collectif d'action judiciaire

Alors que la répression patronale et policière s’est durement abattue sur le monde du travail à l’occasion du mouvement contre la réforme des retraites et des grèves pour les salaires, le Collectif d’Action Judiciaire recense les cas de répression pour les visibiliser, organiser la solidarité et apporter son accompagnement juridique. Un formulaire de contact est accessible en bas de l’article.

Depuis le 19 janvier, le gouvernement fait face à un mouvement de contestation historique contre sa réforme des retraites et ses méthodes anti-démocratiques notamment caractérisées par l’usage répété du 49.3. Dans ce contexte, et alors qu’une nouvelle manifestation nationale a rassemblé plus de 900 000 personnes dans les rues 6 mois après le début du mouvement social, l’outil principal du gouvernement pour maintenir son cap et sa politique anti-ouvrière et austéritaire prend la forme d’une répression féroce.

Les derniers mois ont en effet mis en en lumière l’ensemble des outils répressifs dont dispose l’État et le gouvernement pour défendre ses intérêts et se maintenir en place en dépit d’une contestation sociale et d’un isolement inédit. C’est d’abord dans les manifestations que la répression et la violence policière se sont abattues : arrestations, gardes à vue, humiliations, violences verbales, physiques et même sexuelles. Ces pratiques en vigueur depuis toujours dans les quartiers populaires s’étendent de façon croissante aux espaces de contestation et sont particulièrement violentes à l’égard des travailleurs et travailleuses.

Le 23 mars, une AESH a eu son pouce arraché par un tir de grenade au cours d’une manifestation à Rouen, tandis qu’à Paris c’est un syndicaliste de SUD Rail, cheminot au technicentre de Villeneuve-Saint-Georges, qui a été éborgné. Le 27 mars, le piquet des éboueurs d’Aubervilliers subissait des charges policières blessant 5 personnes, dont une a dû être emmenée à l’hôpital avec l’avant-bras fracturé.

Plus récemment, ce sont les salariés de Vertbaudet qui ont dû tenir face à une répression particulièrement violente et des agressions physiques répétées pour maintenir leur grève victorieuse pour l’augmentation des salaires.

Cette répression policière fonctionne main dans la main avec la répression judiciaire. Alors que certains parquets établissent des fichiers illicites de manifestants, c’est dans un cadre légal classique qu’ont été décidées des détentions provisoires, des perquisitions au domicile des grévistes, étudiants et étudiantes, et la condamnation pénale des grévistes de RTE en avril dernier.

Depuis quelques semaines, c’est le troisième visage de la répression qui refait surface : la répression patronale. Si Macron et son gouvernement défendent les intérêts de classe du patronat, leur action se coordonne également sur le terrain de la répression. Ce lien est parfaitement illustré par les réquisitions de grévistes qui sont intervenues au mois d’avril, mais s’exprime aussi plus sournoisement, dans l’enceinte discrète de chaque entreprise.

Ainsi, alors que de nombreux secteurs se sont mobilisés, dont certains ont débordé la stratégie de grève perlée et les mots d’ordre restrictifs imposés par l’intersyndicale, les salariés investis dans l’organisation de leur grève subissent aujourd’hui des intimidations, des retenues sur salaire, des mises à l’écart, des sanctions disciplinaires, voire des licenciements. Cet arsenal répressif contre la classe ouvrière qui relève la tête vise à priver les travailleurs et travailleuses de leur arme principale que constitue la grève.

Contre les attaques que prépare le patronat dans le cadre de la nouvelle vague de grèves pour les salaires que connait actuellement le pays et face l’absence de réponse à la hauteur des centrales syndicales contre la répression, le monde du travail doit affuter ses armes que sont l’organisation et la solidarité ouvrière.

Dans la continuité de la campagne organisée avec Le Poing Levé, le Collectif d’Action Judiciaire recense les témoignages de répression de travailleurs et travailleuses afin de la visibiliser, fournir une aide juridique et organiser la riposte.

Réprimé en manifestation ? Victime de pressions ou sanctions dans l’entreprise ? Nous t’invitons à remplir ce formulaire en ligne pour nous apporter ton témoignage et contacter le Collectif d’Action Judiciaire.


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