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« une classe qui se tient sage »

Mantes-la-Jolie : les lycéens, deux heures à genoux face à la police

Indignation et stupeur. La vidéo des lycéens de Mantes, à genoux, mains derrière la tête a fait rapidement le tour du web. Mais ce que les images tournées ne racontent pas, c’est que les jeunes mineurs sont restés dans cette position pendant 2 heures et que certains, mis en garde à vue, se l’ont vu prolongée pendant 36 heures…

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Depuis près d’une semaine, pas un jour sans que les réseaux sociaux ne rapportent une scène d’extrême violence policière à l’encontre de lycéens. La grande majorité sont des mineurs. Mais la police charge les élèves à cheval à Aubervillers, tire à bout portant et blesse au visage, comme dans l’Isère, où une jeune lycéenne a eu la bouche arrachée par un tir de flashball. Elle arrête, interpelle et garde-à-vue des mineurs pour l’exemple et la démonstration de la sentence : à Ivry des lycéens ont fait 48 heures de garde à vue pour un tag « Macron démission ». Les forces de l’ordre multiplie les violences depuis le lancement de la mobilisation lycéenne, en particulier à l’encontre des jeunes lycéens issus des quartiers.

Le dernier en date se passe au Val-fourré, un quartier populaire de Mantes-la -Jolie dans les Yvelines. Tout le monde a vu la vidéo, glaçante, qui a tourné sur les réseaux sociaux : une cinquantaine de lycéens, à genoux, mains derrière la tête se tiennent alignés dans une cour devant des policiers. Une véritable mise en scène de peloton d’exécution que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation a jugé « justifiée ».

Les images ont été tournées puis diffusées sur les réseaux sociaux par un des policier.s présents « Voilà une classe qui se tient sage ». C’est dire leurs sentiments d’impunité.

Ce que la vidéo ne montre pas c’est que la violence et l’humiliation se poursuivent bien au-delà de ces 30 secondes de prise de vue. Lors du rassemblement de parents d’élèves, d’enseignants et de lycéens qui s’est déroulé ce vendredi, on apprend que les jeunes sont restés dans cette position pendant près de deux heures. Qu’ils sont vécus cette mise au pilori après avoir reçu des tirs de flashballs et avant, pour une partie d’entre eux, le maintien en garde-à-vue prolongée à 36 heures.

Une violence policière que le ministre de l’Education Nationale a approuvé d’un bloc sur les ondes de France Inter. La menace de l’extrême-droite, dont parle le gouvernement, est bien présente. Mais que personne ne s’y trompe, elle vient d’abord de ses propres rangs.


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