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29 septembre

« On a besoin de votre soutien ! » : machinistes RATP et usagers rassemblés à Malakoff

Ce 29 septembre, journée de grève nationale, les chauffeurs de bus de Malakoff, en grève pour leurs conditions de travail et leurs salaires, ont reçu sur leur dépôt les usagers de leur ligne pour une rencontre placée sous le signe de la solidarité.

Olive Ruton

29 septembre 2022

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Crédit photo : Révolution Permanente

Ce jeudi matin à 10h, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le centre bus de Malakoff. Sur invitation des machinistes, les usagers des transports sont venus à l’appel des chauffeurs grévistes de leur ligne de bus pour une rencontre avec les grévistes et leur manifester leur soutien. Au cœur des discussions, les dysfonctionnements sur les lignes, la dégradation des conditions de travail des conducteurs et les difficultés causées pour les usagers, dont les retraités, particulièrement impactés et venus en nombre sur le piquet.

Dès l’ouverture des prises de paroles sur le piquet, Yassine, militant de la section CGT locale a l’initiative du rassemblement, annonce la couleur : augmentation des heures, suppression des pauses déjeuners dans des services parfois de 10h à 17h, suppression des primes... il n’est plus question pour les chauffeurs de bus de travailler dans ses conditions. « La direction pensait qu’on était isolés, qu’on allait se laisser écraser, qu’on n’allait pas répondre, mais on va leur montrer qu’on va pas se laisser faire ! »

Aux côtés des machinistes aujourd’hui, des usagers, mais aussi des militants de la CGT, de l’UNSA, de Révolution Permanente, de Lutte ouvrière, ainsi que des élus locaux du Parti communiste ou de la NUPES étaient présents.

« Il faut que nous sortions de ces logiques libérales, le service public c’est notre lien commun » souligne Michel Aouad, adjoint au maire de la ville de Malakoff. Aurélien Saintoul, député, salue une « bataille globale pour le niveau de vie et la qualité de vie ».

Plusieurs étudiants militants du collectif Le Poing Levé et de Révolution Permanente sont également venus témoigner leur soutien aux grévistes. James, étudiant et militant à l’université Paris Cité est ainsi présent pour rappeler l’importance des transports en commun, un service qui concerne toute la société à l’heure de la crise climatique, et afficher son soutien à la lutte pour leurs conditions de travail et pour les salaires que mènent les grévistes. « Dans les facs, on se demande comment on peut faire pour endiguer la crise climatique à nos échelles. Nous, on a envie de dire que c’est en luttant, ici, à côté des travailleurs pour un service gratuit, propre et fonctionnel, qui respecte ses travailleurs et les usagers qu’on y arrivera. »

Des travailleurs d’autres secteurs ont également répondu à l’appel des machinistes de Malakoff. Ils agitent la perspective d’une lutte plus dure, en lien avec différents secteurs. Un syndicaliste de l’UNSA Keolis est venu pour l’occasion, tout comme Clement, militant Sud Rail au technicentre de Chatillon. Pour lui, l’heure est à la coordination : « Entre patrons eux, ils savent se mettre d’accord pour nous mettre en concurrence. »

En cette journée de mobilisation et de grève nationale, tout le monde sur le piquet est conscient que la lutte dépasse la question des transports. Les interventions soulignent la question de l’inflation et de la vie chère. « Tout augmente, sauf nos salaires » conclue Yassine avant de revendiquer l’augmentation de tous les salaires de 400 euros ainsi que leur indexation sur l’inflation.

Pour les conducteurs de bus de la RATP qui ont durement lutté contre la réforme des retraite en 2019, il est temps de lancer des mobilisations au-delà d’une simple journée isolée et de dépasser les logiques corporatistes. « Macron veut nous faire travailler toujours plus temps et dans des conditions de travail toujours plus dégradées (...) On a le devoir d’être le moteur des luttes futures » avance un gréviste.

Dans cette optique, un appel à été lancé pour une rencontre des travailleurs des transports, le 15 octobre prochain à Bagnolet, afin de commencer à se coordonner et pour préparer la lutte contre la casse des transports publics.

Avant de confectionner une banderole unitaire au mot d’ordre « Usagers machinistes mêmes combat » et de partir pour la manifestation, les prises de parole se concluent sur un appel au combat : « Le Gouvernement nous parle de 49.3 nous il faut qu’on lui parle de grève générale ! ». Une première journée de grève qui en appelle d’autres !


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