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Permis de tuer

« Refus d’obtempérer » : la police tue un jeune homme de 19 ans à Angoulême

Dans la nuit de mardi à mercredi, à Angoulême, un policier a tué un jeune homme de 19 ans lors d’un contrôle routier pour « refus d’obtempérer ». L’année dernière ce sont 13 personnes qui ont été tuées dans ces conditions.

14 juin 2023

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« Refus d'obtempérer » : la police tue un jeune homme de 19 ans à Angoulême

Ce mercredi matin, à Angoulême (Charente), aux alentours de 4 heures, la police a tué par balle un jeune homme de 19 ans lors d’un contrôle routier. Selon la procureure d’Angoulême et le syndicat d’extrême droite Alliance Police, dont la version est rapportée par l’AFP et tous les médias, le véhicule a essayé de prendre la fuite, percutant un policier aux jambes qui aurait alors ouvert le feu. Le conducteur a été atteint au flanc gauche et la voiture s’est écrasée dans un mur. D’après la procureure, le policier est légèrement blessé. En revanche, le jeune est bien mort.

Comme d’habitude, le narratif policier cherche à invoquer la légitime défense, à criminaliser la victime pour justifier la mise à mort. Le « refus d’obtempérer » étant un nouveau permis de tuer pour la police. Ce meurtre est le premier de l’année 2023 pour ce motif mais en mai dernier, un homme avait été touché à la tête par balle dans un contexte similaire et en avait miraculeusement réchappé. L’année dernière, ce sont 13 personnes qui ont perdu la vie, tuées par les balles de la police.

Si des enquêtes administratives sont ouvertes, elles servent systématiquement à blanchir les policiers et à charger les victimes. A l’image du harcèlement policier et judiciaire vécu par Nordine, criblé de balles par la BAC en 2021.

Cette augmentation des meurtres policiers lors des contrôles routiers sont notamment le produit d’une loi de 2017, passée sous Hollande, qui a considérablement assoupli le cadre d’usage des armes à feu par la police, et a inauguré la possibilité pour les policiers de tirer dès lorsqu’ils constatent un « refus d’obtempérer ».

Ces violences des forces de l’ordre donnent systématiquement lieu à des démonstrations de journalisme de préfecture, les plateaux télé et la presse relayant systématiquement la version policière et demandant toujours plus de liberté pour les forces de répression pour faire usage de leurs armes. Plus que jamais, il est nécessaire que les organisations du mouvement ouvrier, en lien avec celles du mouvement antiraciste, prennent en charge les revendications des familles des victimes de violences policières, et dénoncent avec force ces violences et le renforcement sécuritaire mis en place par les gouvernements successifs.


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