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Solidarité internationale

Université du Mirail à Toulouse : rassemblement pour la Palestine et contre la répression ce mardi 7 mai

Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, les universités des pays complices du génocide à Gaza se parent des couleurs de la Palestine. A Toulouse, après Sciences Po et l’INSA, l’université du Mirail appelle à un rassemblement mardi 7 mai à 13h.

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Université du Mirail à Toulouse : rassemblement pour la Palestine et contre la répression ce mardi 7 mai

Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 30 avril, les étudiant.es, les personnels et les enseignant.es de l’université du Mirail ont appelé à un rassemblement, le mardi 7 mai à 13 heures devant le bâtiment de l’Arche, pour dénoncer le génocide à Gaza, mais aussi la répression qui s’abat sur les soutiens du peuple palestinien et l’offensive autoritaire du gouvernement dans les universités contre la liberté d’expression.

Le massacre méthodique de la population de Gaza dure depuis plus de 200 jours. Après avoir acculé une population fuyant les bombes dans la ville de Rafah, Netanyahou veut désormais envahir la ville, à la frontière de l’Egypte. A l’annonce de cette offensive, les étudiant.es de Columbia à New-York ont décidé d’occuper leur faculté en exigeant l’arrêt immédiat des partenariats entre leur école et le complexe militaro-industriel israélien, très lié aux universités israéliennes. Leur combat et la répression brutale à laquelle ils ont fait face ont fait des émules. Plus de 100 universités américaines ont vu un campement fleurir sur leur campus, tandis que des mouvements similaires se sont propagés en France ou au Royaume-Uni.

En France, dans un contexte de répression contre les soutiens du peuple palestinien, Macron convoque à tour de bras syndicalistes, militant.e.s et nombre d’anonymes pour « apologie du terrorisme ». Il n’a pas hésité à envoyer sa police réprimer les étudiant.e.s mobilisé.e.s à la Sorbonne, à Sciences Po Paris deux fois dans la même semaine. Ces deux dernières semaines ont vu l’intervention des forces de répression dans plus de quinze universités dans tout le pays pour faire taire les voix qui dénoncent le génocide en Palestine.

À Toulouse, c’est sur le campus de Science Po que la police est intervenue pour violenter les étudiant.e.s rassemblé.e.s pour dénoncer la complicité de la France dans le massacre et la répression médiatico-policière qui vise la mobilisation étudiante.

Mais de nouveaux noyaux de mobilisation se forment. À l’INSA Toulouse, ce sont plus d’une centaines de jeunes ingénieurs qui se sont réunis dans une assemblé générale cette semaine pour organiser leur mobilisation, et, dans la même dynamique, dénoncer les partenariats de l’école avec l’entreprise Thales qui fournit des drones à Israël.

Au Mirail, la lutte se fait également contre un dispositif de signalement des VSS élaboré par la présidence de l’université qui renforce son contrôle sur leur traitement, au détriment d’une commission indépendante ou des instances du personnel. Une attaque importante, alors que le traitement de nombreux cas ont fait l’objet de critiques graves au sein de l’université.

Par ailleurs, ce dispositif mêle aux discriminations et aux VSS, les « atteintes à l’honneur et la réputation de l’université », terme passe-partout qui pourra justifier toutes les formes de répression. Alors que les accusations toutes plus ignobles et calomnieuses les unes que les autres pleuvent sur les étudiant.es et les personnels mobilisé.es pour la Palestine, les facs et l’Etat renforcent leur arsenal pour sanctionner toute forme de mobilisation dans les facs. Ainsi, à l’université du Mirail, un simple lâcher de drapeau palestinien avait fait l’objet d’un signalement au procureur de la part de la présidence. « En légende de la photo du drapeau, un collectif a écrit un slogan qui est susceptible de relever d’une affirmation antisémite. Au titre de l’article 40 de la procédure pénale, j’ai, comme la loi exige, avertit la justice » affirmait alors la présidente dans La Dépêche, assimilant les étudiant.es mobilisé.es contre un massacre colonial à des antisémites. Une affirmation que la présidente n’a pas été capable d’étayer alors qu’elle était confrontée par les élu.es étudiant.es, notamment du Poing Levé.

Que ce soit dans le domaine du traitement des VSS ou de l’atteinte aux droits démocratiques, il faudrait faire confiance à la direction de l’université sur la simple base de sa bonne foi. La situation au Mirail rappelle que la lutte contre le génocide à Gaza et pour les droits démocratiques en France sont étroitement liées. Un Etat qui soutient un génocide ne saurait tolérer de liberté d’expression et laisser la jeunesse s’organiser dans les facs et les lycées.

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