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Réforme des retraites

7 mars à Montpellier : 45 000 manifestants mobilisés contre la réforme des retraites

Le 7 mars a marqué les contours d’une mobilisation historique à l'échelle nationale avec 3,2 millions de manifestants. Cette dynamique s'est particulièrement reflétée à Montpellier avec 45 000 manifestants.

8 mars 2023

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Tôt le matin, plusieurs secteurs étaient mobilisés sur les piquets de grève et en assemblées générales, comme le personnel de la fac des sciences de l’Université de Montpellier, les éboueurs ou encore les cheminots. Sur le piquet de la SNCF, Sébastien, secrétaire général de la CGT des cheminots de Montpellier, soulignait l’importance de la mobilisation avec un taux de participation équivalent à celui du 19 janvier, atteignant ainsi les 70%. Autre secteur mobilisé, les éboueurs de Nicollin, l’employeur principal dans le secteur du nettoyage. Ainsi, aucun camion poubelle n’a quitté le site de la Castelle le matin du 7 mars.

En parallèle des piquets de grève, des blocages ont été organisés aux lycées Joffre, Jules Guesdes et Clémenceau contre la réforme des retraites mais aussi contre Parcours Sup et le SNU. Les lycéens voient en la bataille contre la réforme des retraites un point d’appui majeur pour porter leurs revendications. 

L’après-midi, 45 000 manifestants ont défilé dans les rues montpelliéraines selon les syndicats, un record pour la ville. Après trois semaines d’attente depuis la dernière manifestation, le retour des vacances a été marqué par une massification de la mobilisation par rapport à ses débuts. Parmi les secteurs mobilisés, beaucoup de travailleurs du public, de l’éducation et de la santé, avec notamment des cortèges du CHU de Montpellier ou encore de l’hôpital de Lodève. 

Véronique, auxiliaire de puériculture mobilisée, évoque ses conditions de travail, et l’impossibilité d’accepter cette réforme mortifère : « À 62 ans je ne suis pas sûre de continuer ce métier, donc à 64 ans ce sera impossible, déjà on a des difficultés de santé dès l’âge de 30, 40 ans, au niveau des jambes et du dos, c’est donc un métier très physique et psychologique, ce sera impossible d’exercer ce métier à 64 ans. »

Mais pour beaucoup de grévistes, le mouvement dépasse la simple question des retraites. Olivier, délégué du personnel Sud Chimie, aborde par exemple la question des salaires, après une grève de plusieurs semaines à Montpellier en décembre par lui et ses collègues de Sanofi : « Aujourd’hui on s’est mobilisés pour la réforme, personne ne veut faire cadeau de deux ans de plus au patronat, mais plus largement que ça, on a une inflation de fou, il est temps de réclamer au gouvernement une indexation des salaires sur l’inflation ». Pour Sylvie, enseignante au Lycée Mermoz : « ce gouvernement doit tomber avec sa première ministre qui ne sont pas là pour la classe ouvrière mais pour les dirigeants capitalistes ».

La jeunesse était également très mobilisée : des milliers de jeunes ont défilé ensemble dans le cortège étudiant de Paul Va, pour protester contre la réforme des retraites, mais également contre la précarité étudiante et le système qui l’entretient. Cette mobilisation témoigne d’un ras-le-bol généralisé de la jeunesse face à la situation actuelle.

La mobilisation massive lors de la manifestation du 7 mars constitue une étape importante dans la lutte contre la réforme des retraites. Le seul moyen de faire tomber Macron est de reconduire la grève dans tous les secteurs. C’est à cela que doit appeler l’intersyndicale. D’ores et déjà, les secteurs mobilisés, en grève reconductible, doivent servir de point d’appui pour aller chercher les autres secteurs qui ne sont pas encore entrés dans cette dynamique. Pour faire gagner cette mobilisation, il est crucial de coordonner nos efforts. Dans cette optique, une assemblée générale interprofessionnelle à Montpellier est appelée le lundi 13 mars par plusieurs organisations syndicales et le comité de mobilisation de Paul Valéry.


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