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Des méthodes inacceptables

Berlin. Agression contre des militant-e-s trotskystes

Au cours de la nuit du Nouvel An, des militant-e-s de l’Organisation Révolutionnaire Internationaliste ont été victimes d’une violente agression à Neukölln, un quartier qui a été la cible de nombreuses attaques, ces derniers temps, contre des activistes et des squats. Cette fois-ci, néanmoins, ce n’étaient pas les nazis qui étaient à l’origine de l’agression mais des membres de l’organisation maoïste Jugendwiderstand (Jeunesse résistante)

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Peu après minuit, une dizaine de membres et de sympathisants de RIO (Organisation Internationaliste Révolutionnaire) fêtaient ensemble le 31 décembre dans la rue, à Neukölln, lorsqu’ils ont été agressés par un groupe d’hommes membres de l’organisation Jugendwiderstand. Parmi eux se trouvait le rappeur Taktikka. Plusieurs membres de RIO ont reçu des coups dans le ventre et au visage.

« Nous lancions des fusées et des feux d’artifices, lorsque des membres de Jugendwiderstand ont couru vers nous, témoigne Lily Freitag, militante de RIO. Ils ont ensuite tenu des propos sexistes : ‘salope de trotskiste’. Après s’être éloignés, dix d’entre eux sont revenus, le visage en partie dissimulé. Ils nous ont traités de ‘fils de pute’ en hurlant ‘c’est notre quartier’ et se sont mis à nous frapper. Des habitants du quartier nous sont venus en aide en croyant qu’ils s’agissait d’une attaque de nazis ».

Les tags racistes, les incendies de squats et les agressions contre les militants et les migrants sont monnaie courante à Neukölln et à Kreuzberg. De nombreux policiers patrouillent le quartier, organisent les expulsions des squats et surveillent les manifestations. Dans ce contexte, « les membres de Jugendwiderstand « parlent de‘leur quartier’, alors qu’ils sont venus s’installer ici il y a quelques années seulement, après avoir vécu dans la banlieue aisée de Berlin, raconte Wladek Flakin, militant de RIO et journaliste indépendant. Au lieu de combattre les attaques de nazis et la répression policière, les militants de Jugendwiderstand considèrent les militants des autres organisations comme leurs ennemis et de ‘nouveaux hipsters’. Entre leurs agressions et celles de l’extrême-droite, la différence est minime »

RIO condamne résolument ces agressions et appelle tous les militants de gauche, des organisations syndicales et de quartier à la solidarité et à se démarquer de Jugendwiderstand. Pour Flakin, « les organisations dont la politique consiste à s’attaquer physiquement à d’autre militants d’extrême-gauche, ne peuvent être considérés comme communistes ou de gauche, plus encore alors que l’on assiste à une escalade de la violence de l’extrême-droite ».


Trad. HK


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