L’assemblée générale de Institut de Sciences Politiques de Rennes s’est tenue ce lundi 6 février à 10h. Près de 50 étudiants étaient réunis pour aborder les suites de la mobilisation, à commencer par la journée de demain.
Au sein de l’AG, les étudiants sont revenus sur le blocus du 31 janvier et sur le rôle positif qu’a joué le cortège de Sciences Po co-animé avec l’inter-lycées et l’université de Rennes 1, qui a permis de faire apparaître un pôle combatif de la jeunesse au milieu du cortège.
Comme l’exprime un étudiant de l’IEP après l’AG : « un cortège de jeunesse de 350 personne, ça n’était pas arrivé depuis la réforme du bac ». Malgré ce bilan positif, les discussions ont aussi mise en avant les risques de répression policière aussi bien qu’administratives, alors qu’au même moment dans le lycée voisin de Jean Macé, un lycéen mobilisé était convoqué pour l’empêcher d’aller en AG.
L’assemblée générale a aussi posé la nécessité de développer la mobilisation et d’amplifier le mouvement sur l’IEP. Ainsi, le blocus reconductible a été voté. Dans les discussions, beaucoup sont intervenus pour exprimer l’importance de s’adresser plus largement qu’aux étudiants présents avec une importance donnée à la massification du mouvement, mais aussi à s’adresser au-delà du mouvement étudiant. Un objectif qui s’est concrétisé par un vote pour faire un barrage filtrant dans une rue proche de l’IEP pour populariser la mobilisation plus largement.
Cette assemblée générale de Sciences Po Rennes est loin d’être isolée et renfermée sur elle-même mais cherche au contraire à développer une dynamique nationale comme l’explique un étudiant : « Il y a un groupe avec les différents IEP de France, on sait que bloquer Sciences Po, ça peut être un symbole ». Une visée stratégique qui cherche à s’ouvrir vers l’extérieur.
Alors que [l’université de Rennes 2 est bloquée jusqu’à mercredi et que de nombreux lycée ont déjà appelé à bloquer ce mardi, l’assemblée générale de Sciences Po Rennes a voté un blocage reconductible.
Ces mobilisations montrent l’étendue de la colère qui existe dans la jeunesse. Les fédérations CGT des cheminots, du pétrole, des ports et docks et de l’énergie appellent à reconduire la grève mercredi 8. Dans ce cadre, la jeunesse doit se lier à ces grèves qui dépassent les journées isolées de l’intersyndicale et inscrire sa mobilisation dans la durée à l’image du blocus reconductible voté à l’AG de Sciences Po Rennes.
