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Rennes

Darmanin veut dissoudre la Défense Collective de Rennes. Faisons front contre l’offensive autoritaire !

De passage à Rennes ce lundi, Darmanin en a profité pour confirmer qu’il prépare la dissolution de la Défense Collective. Une attaque autoritaire, qui s’inscrit dans une criminalisation croissante du mouvement social, et face à laquelle il faut faire bloc.

Jules Bodin

13 février

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Darmanin veut dissoudre la Défense Collective de Rennes. Faisons front contre l'offensive autoritaire !

Ce lundi, à Rennes, Darmanin était de passage pour l’inauguration de la nouvelle préfecture. Le ministre a annoncé le soir même engager des procédures de dissolution contre la « Défense Collective », dans une interview pour le Ouest-France : « En ce qui concerne le groupe ‘‘Défense Collective’’ (DefCo), nous leur avons notifié il y a quelques jours le contradictoire, procédure préalable à la présentation du décret de dissolution ».

Une procédure de dissolution qui vise à s’en prendre à une organisation connue pour organiser un soutien aux manifestants face à la répression policière et judiciaire. En effet, l’organisation est « un collectif qui assure la défense au tribunal des personnes inculpées lors des mouvements sociaux » comme se présente la Défense Collective dans un communiqué sur Instagram. Alors que la DefCo soutient les manifestants en accompagnant les personnes interpellées par la police, donne des formations juridiques, et participe aux manifestations, sa dissolution constitue « une attaque grave et inédite contre le droit de défense », comme le dénonce le collectif.

Une annonce scandaleuse qui poursuit une attaque déjà commencée l’année dernière, lorsque l’organisation avait été menacée, en plein mouvement des retraites, en réponse à la manifestation de Sainte Soline. Plus largement, cette attaque est à inscrire dans un contexte d’intense répression syndicale, avec plus de 1 000 militants CGT visés par des procédures judiciaires.

L’attaque contre Défense Collective survient également après un saut dans la criminalisation du mouvement social à Rennes. En effet, le préfet s’en est récemment pris au mouvement social, traitant de « terroristes » les participants à la manifestation du 26 janvier contre la loi immigration. Le préfet a également accusé la présidence de l’université de Rennes 2 de soutenir des « terroristes » qui auraient «  pris leurs quartiers dans [l’]université ». Des propos que Darmanin soutient, déclarant : « Je suis parfaitement solidaire des propos du préfet ». Des déclarations choquantes, dont l’objectif est d’intimider l’ensemble de la contestation au gouvernement.

Il est essentiel de ne pas laisser passer cette dissolution, qui est une attaque contre l’entièreté du mouvement social : nous devons dénoncer cette répression qui s’inscrit dans l’offensive autoritaire du gouvernement, et s’est notamment exprimée dans la criminalisation du soutien à la Palestine. Il s’agit de construire une riposte unitaire, contre la criminalisation de l’activité syndicale et du mouvement social, comme la GALE et la CRI dissoutes par le Conseil d’Etat en novembre, et contre les les menaces qui planent sur les organisations palestiniennes comme Samidoun ou EuroPalestine, ou écologistes comme les Soulèvements de la Terre, dont la dissolution a été annulée sur fond de mobilisation de soutien. Solidarité contre la répression !


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