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Sélection des étudiants étrangers

De 170 à 2 770€ : le gouvernement augmente les frais d’inscription pour les étudiants étrangers

Le gouvernement a annoncé une forte augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Une mesure qui vise à sélectionner ces derniers encore plus drastiquement.

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« Ni tri des migrants, ni tri des étudiants » pouvait-on lire sur les murs de l’Université de Paris-8 lors du mouvement contre la sélection. Adepte de la synthèse, le gouvernement a choisi de faire les deux en lançant une nouvelle offensive contre l’accès à l’université qui concerne cette fois les étudiants étrangers.

Appelé « Bienvenue en France », le dispositif visant à attirer 180.000 étudiants étrangers supplémentaires par an d’ici à 2027 semble au premier abord renvoyer l’image d’un pays accueillant. Pourtant, derrière l’affichage ce sont des mesures qui visent à sélectionner drastiquement les étudiants étrangers que le gouvernement entend instaurer.

En effet, la première mesure du plan du gouvernement vise à augmenter de façon importante les frais d’inscription des étudiants étrangers hors-Union Européenne, pour leur faire supporter un tiers du coût réel de leur formation. Les frais d’inscription en licence passeront ainsi de 170 à 2 770€ en licence et de 243 à 3 770€ en master. Une mesure qui concernera près de 100.000 étudiants étrangers en France.

Pour légitimer une telle démarche, qui peut sembler contradictoire avec la volonté d’attirer plus d’étudiants, Edouard Philippe a annoncé que le gouvernement allait faciliter les demandes de visas et offrir 8.000 bourses supplémentaires pour accueillir « les étudiants brillants et les plus méritants ».

La démarche du gouvernement qui a déjà mis en place la sélection à l’université est donc claire : il s’agit d’exclure de l’Université une grande partie des étudiants étrangers les moins aisés, tout en se ménageant la possibilité de sélectionner les meilleurs d’entre eux grâce à un système de bourse. Idéal pour effectuer un tri drastique parmi les étudiants étrangers.

Alors que Campus France note que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun font partie de la liste des 10 pays envoyant le plus d’étudiants en France, et que 45% des étudiants étrangers sont originaires d’Afrique, les étudiants issus de ce continent seront particulièrement touchés par cette mesure injuste.

Une nouvelle attaque du gouvernement contre laquelle les étudiants devront se mobiliser rapidement, en refusant encore une fois toutes les formes de sélection, qu’elle concerne les étudiants français, étrangers ou les exilés.


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