×

Article NPA

Et voilà la scandaleuse autorisation administrative de licenciement à Ford Blanquefort

L’inspecteur du travail en charge du dossier vient de donner l’autorisation administrative de licenciement des élus de l’usine Ford.

Facebook Twitter

Nous relayons l’article paru sur le site du NPA

Le statut de « salariéEs protégés » des éluEs syndicaux oblige un patron à demander l’autorisation avant de licencier, de manière à ce que l’administration s’assure qu’il ne s’agit pas d’une discrimination syndicale. C’est l’inspecteurE du travail qui a 60 jours pour vérifier et statuer.

Dans le cas d’un plan de licenciements économiques comme ici à Ford, même si ce n’est clairement pas en lien avec l’activité syndicale de l’élu, il faut également cette autorisation administrative. En fait, pour les éluEs seulement, l’inspecteurE du travail vérifie que la procédure de licenciement est bien respectée et, surtout, il ou elle a la possibilité de contrôler s’il y a bien un motif économique qui justifierait les licenciements.

Une longue chaîne de responsabilités

On avait malgré tout l’espoir que nos licenciements ne soient pas autorisés, en tout cas pas tout de suite et pas par l’inspecteur. Cela n’aurait pas changé énormément les choses, mais tout de même. Si nos licenciements avaient été refusés, Ford aurait dû faire un recours auprès de la ministre du Travail. Bon c’est vrai, là nous n’aurions pas donné cher de notre peau tant on imagine bien Pénicaud signer en fermant les yeux. Mais au moins, c’est elle qui aurait fait le sale boulot. Dommage, nous n’en sommes pas arrivés à ce niveau, ce qui, en passant, nous aurait fait gagner 3 ou 4 mois, le temps du recours.

L’inspecteur, en donnant son autorisation maintenant, permet donc à Ford de nous licencier dans les jours qui viennent. Même si nous lui en voulons beaucoup, nous n’allons pas l’accabler. Car s’il n’y avait pas eu auparavant les capitulations de Macron, du ministre Le Maire, du président de l’agglomération bordelaise Juppé, s’il n’y avait pas eu les incompétences incroyables, les lâchetés successives, les abandons de poste, les reniements de ceux en situation de pouvoir, les licenciements auraient été empêchés depuis bien longtemps.

Car, en réalité, Ford n’a aucun motif économique valable pour justifier la liquidation de l’usine. Les profits, les dividendes, la rentabilité sont là, sans oublier les dizaines de millions d’aides publiques. Tout va bien pour Ford et pourtant… Tout le monde le sait : pour des raisons idéologiques, cyniquement, sans aucune honte ni scrupule, le pouvoir politique a cautionné la logique capitaliste jusqu’au bout. Ce n’est pas la première fois, car la liste est longue de ces usines qui ont fermé scandaleusement. Et avec les dernières lois, cela risque fort de ne pas être la dernière fois.

Mais comme on le dit depuis le début, nous avons toujours refusé de nous résigner à une défaite promise. La bataille va continuer, et ce sera principalement devant les tribunaux. Nous le ferons par principe, parce que nous ne voulons rien lâcher, parce que c’est important de dénoncer et contester jusqu’au bout, parce qu’il faut remettre en cause le droit de licencier et donc le pouvoir patronal sur nos vies.

Crédit photo : CGT Ford


Facebook Twitter
Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d'école

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d’école

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d'augmentation

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d’augmentation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Trois usines Stellantis à l'arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l'emploi

Trois usines Stellantis à l’arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l’emploi

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

1er mai. Contre la guerre, l'austérité et l'autoritarisme : construisons une riposte !

1er mai. Contre la guerre, l’austérité et l’autoritarisme : construisons une riposte !