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Obligation vaccinale

Martinique : les soignants mobilisés et en grève contre la gestion répressive de la crise

Alors que la situation sanitaire se dégrade en Martinique, le gouvernement réprime les soignants avec des menaces de contravention ou de licenciement en cas de non-vaccination. Face à ces décisions toujours plus autoritaires de la gestion de la crise sanitaire, les soignants luttent dans la rue.

Phil Adrian

22 juillet 2021

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Crédit photo : France Info

Ce mercredi 21 juillet des centaines de soignants martiniquais ont manifesté à l’appel de cinq organisation syndicales et d’autres collectifs ils et elles pointent, entre autres, l’obligation de vaccination des travailleur.se.s et notamment des personnel.le.s de santé. L’intersyndicale dénonce auprès de FranceInfo : « Ces dispositions sont inacceptables, alors que ce qui nous manque ce sont des moyens et du personnel pour soigner, pas une obligation d’être vaccinés. » Et la colère est d’autant plus grande que la Martinique fait face à une quatrième vague après déjà des mois où l’hôpital a été saturé et le taux de mortalité très élevé.

En plus de l’hypocrisie d’un gouvernement qui après les avoir traité en héros, les menace de licenciements, les soignant.e.s dénoncent « l’attaque des libertés individuelles et des droits fondamentaux notamment la libre circulation des personnes et l’égalité de traitement remisent en cause par le "pass sanitaire". »

Dans la manifestation l’exigence de moyen supplémentaires et à la hauteur de la situation s’est faite entendre. La crise du Covid est venue amplifier des difficultés déjà criantes en Martinique. En mai dernier déjà ces mêmes soignants martiniquais avaient appelé à manifester pour « plus de moyens  », des « formations adaptées » et une «  hausse des salaires ».

La manifestation arrivent peu de temps après les nuits de révolte qui ont suivi l’allocution de macron qui annonçait non seulement la mise en place du pass sanitaire dans un département qui dispose de près de moitié moins de doses de vaccin disponible qu’en métropole par habitant mais également le retour du couvre-feu de 21h à 5h du matin.

Autant d’éléments qui rappellent que cette situation catastrophique est due à la gestion coloniale par l’Etat français du territoire martiniquais et de la crise sanitaire. Manque de moyens et répression de plus en plus forte sont le lot des martiniquais.e.s. à l’aune de la quatrième vague, mais les personnel.le.s de santé comme l’ensemble de la population l’ont bien fait comprendre : il est temps que ce système change.


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