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Il n’y aura pas d’aéroport !

Notre Dame des Landes. Les menaces se précisent, la résistance se renforce

Manuel Valls a réaffirmé mardi 11 octobre sa volonté d’expulser les habitants et occupants de Notre-Dame-des-Landes cet automne. Le calendrier de construction est serré : la DUP, Déclaration d’Utilité Publique, est valide jusque janvier 2018 et le défrichage du bocage, c’est-à-dire sa destruction, est programmée fin 2016/début 2017. Comme le premier ministre le dit lui-même : « si ça ne se fait pas avant mars 2017, ça ne se fera jamais », puisqu’expulser la ZAD lors des élections présidentielles n’est pas envisageable. Mais sur place, on l’entend d’une autre oreille. Camille Münzer

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La résistance se poursuit, et plus encore après le succès de la manifestation du samedi 8 octobre où près de 40000 personnes sont venues affirmer leur volonté de se battre jusqu’au bout contre le projet d’aéroport, soutenu par Vinci. Celui-ci continue à diviser au sein même du PS. Ségolène Royal reste opposée à une expulsion de la ZAD et multiplie les déclarations contre le projet tel qu’il est actuellement.

Hollande, de son côté, aurait fait part de ses doutes quant au projet. C’est du moins ce que rapportent les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans Un président ne devrait pas dire ça… Les Secrets d’un quinquennat, paru le 12 octobre. « Le plus probable, c’est que le projet ne sera pas annulé, mais ne verra pas le jour », aurait-il dit le 7 mars 2014. Expulser la ZAD, selon Hollande, impliquerait « un risque de blessés, de morts ».

Cette violence, en revanche, n’effraie pas Manuel Valls. Comme à son habitude, après un printemps et un été marqués par les blessés et les éborgnés lors des manifestations contre la loi travail et le meurtre d’Adama Traoré à Persan, le locataire de Matignon déclare de son côté que « bien sûr qu’il y a des craintes de violences. Mais la violence est du côté de ceux qui ne respectent pas la loi, l’autorité de l’Etat et l’expression démocratique. Nous ne pouvons pas céder face à la menace de la violence des zadistes ». Une façon de criminaliser les opposants.

Ainsi, d’un côté, une classe politique divisée menée par Manuel Valls (principal défenseur de l’expulsion) se dit prête à user de tous les moyens afin de mener à bien le projet d’aéroport, aussi inutile que destructeur pour l’environnement. De l’autre, les rangs des véritables résistants se renforcent.

En cas d’expulsion, les collectifs contre le projet d’aéroport appellent à rejoindre la ZAD si possible ainsi qu’à des manifestations dans toutes les villes de France, dont un rassemblement à 18h devant la mairie de Nantes et à 18h30 au niveau du métro Belleville le soir même de l’expulsion. Les menaces se précisent. La résistance est sur le pied de guerre.


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