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Fusillade sur les Champs Élysées

Policier assassiné. La haine était bien présente en ce jour d’hommage

Dans la cour d’honneur de la préfecture de police de Paris, un hommage a été rendu au policier assassiné vendredi dernier sur les Champs Élysées. Une cérémonie dont l’émotion apparente masque mal les fondements de leur union nationale : celle de la haine des pauvres, des immigrés et des musulmans.

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Séquence émotion ce mardi 25 avril. C’est Etienne Cardiles, le compagnon du policier assassiné sur les Champs-Elysées ce vendredi, qui prend la parole en premier. Les larmes aux yeux, celui-ci lui rend un hommage à Xavier Jugélé dans un discours de plusieurs minutes et déclare : « Vous n’aurez pas ma haine ». Un appel à la paix qui contraste avec le cadre de cette cérémonie et les différents protagonistes présents.

Car, ce mardi 25 avril, toute la classe politique dominante était réunie. Le chef de l’Etat, François Hollande, son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, mais aussi Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault, Jean-Pierre Raffarin ou encore Eric Ciotti. Ils étaient tous là. Ceux qui ont semé la barbarie et la misère dans tout le Moyen-Orient au travers de leurs interventions militaires successives. Ceux qui ont décrété, au nom de la « lutte contre le terrorisme », l’état d’urgence permanent et déclenché une offensive sécuritaire et islamophobe sans précédent sur le territoire français. C’est-à-dire ceux qui, en somme, ont été les principaux responsables de la montée de Daesh ces dernières années.

Dès lors, comment ne pas voir dans cette cérémonie une énième tentative de récupération pour tenter de relégitimer la classe politique dominante, l’Etat français et son appareil policier ? D’autant plus quand on sait que le caractère terroriste de l’attaque des Champs Elysées est loin d’être avéré. Ou encore que, dans les rangs de Républicains, ils étaient nombreux, ceux qui, aujourd’hui réunis auprès du compagnon du policier tué, multipliait les provocations homophobes à l’époque du Mariage Pour Tous.

Ce mardi, la classe politique dominante a montré une fois de plus qu’elle ne reculait devant rien, pas même devant l’instrumentalisation des souffrances et de la barbarie que son système engendre. A commencer par les deux finalistes de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui étaient présents lors cette cérémonie pour montrer leurs plus belles larmes de crocodiles. Une présence qui vient rappeler, quel que soit l’issue du deuxième tour : la haine des pauvres, des immigrés et des musulmans, sous le sceau de « l’unité nationale », continuera bien de gouverner.

Photo : PHOTOPQR/LA NOUVELLE REPUBLIQUE/MAXPPP


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