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Violences policières contre les grévistes

VIDEO. Une gréviste RATP se fait ouvrir le crâne : "j’ai juste voulu ramasser mon téléphone" !

Irène, conductrice de métro sur la ligne 9, et un autre de ses collègues grévistes, ont été violemment matraqués par la police alors qu’ils voulaient simplement ramasser un téléphone tombé par terre pendant une charge. Irène a eu le crâne ouvert, et selon elle, son collègue est en ce moment en garde à vue au commissariat du 8e.

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"Juste parce qu’on a voulu ramasser un téléphone, nous explique Irène au téléphone, sidérée. Juste parce qu’on a voulu ramasser mon téléphone... Tu te rends compte ?"

Aujourd’hui à Paris, la répression policière contre les manifestants a été d’une violence inouïe. Filmée par Brice Ivanovic, reporter membre du collectif Reporters en Colère, ces images montrent le violent matraquage d’Irène et de son collègue par des policiers casqués, alors qu’ils essayaient de ramasser un téléphone.

Irène et son collègues sont tous deux conducteurs de métro sur la ligne 9 ; nous avions déjà interviewé Irène en novembre, avant le début de la grève ; elle était déjà mobilisée contre Macron et son monde, et lançait un appel à la convergence à partir du 5 décembre contre la réforme des retraites et la précarité.

Sur la vidéo, on voit un groupe de quatre policiers plaquer son collègue contre un mur, avant de le jeter au sol ; et quand Irène se baisse pour ramasser son portable, un des policiers lui assène un premier coup de matraque en plein visage.

Le téléphone vole. “Casse-toi, casse-toi !” lui crie-t-il, avant de lui donner deux coups de matraques supplémentaires, puis de lancer un coup de pied dans sa direction.

Irène parvient à s’éloigner en titubant, tandis que son collègue est mis à terre, avant d’être relevé de force les bras dans le dos, et d’être emporté hors champs. "Mon collègue, lui il est au commissariat du 8e. Ils l’ont chopé, là il est en garde à vue, au commissariat du 8e."

De quelle faute est-il accusé ? D’outrage, cette notion si pratique qui permet de réprimer toute contestation des forces de l’ordre ? Ou, tout simplement, d’être gréviste, et d’avoir dérangé cet ordre que les policiers ont à coeur de protéger, à coups de matraque ? Quant à Irène, elle est actuellement à l’hôpital. Cette répression envers les grévistes est scandaleuse : Nous apportons toute notre solidarité à Irène et à son collègue, dont nous exigeons la libération immédiate. La voilà la vision du dialogue social selon Macron :

L’UNSA RATP, dont Irène est déléguée, a publié un communiqué condamnant ces violences policières, qualifiées de "violences d’État", et "souhaite que des enquêtes soient diligentées afin que les responsabilités soient clairement déterminées" en ce qui concerne cette aggression de ses deux militants.


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