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Grève pour les salaires

« Ils nous ont pris pour des enfants » : les grévistes de Keolis envahissent le siège face au mépris patronal

Après 25 jours de grève, les grévistes de Keolis ont envahi le siège social de l’entreprise pour exiger des négociations. Ils ont finalement reconduit la grève face à une direction méprisante qui annonce avoir saisi la justice.

Ivan Ferrero

5 octobre 2023

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« Ils nous ont pris pour des enfants » : les grévistes de Keolis envahissent le siège face au mépris patronal

Crédits photos : des grévistes en discussion avec la direction / Révolution Permanente

Ce matin, une trentaine de conducteurs de bus de Keolis accompagnés de syndicalistes de Sud Rail, comme Anasse Kazib et Fabien Villedieu, ou encore des étudiants du Poing Levé, ont envahi le siège social de Keolis pour forcer la direction à négocier. Depuis près d’un mois, les conducteurs de bus de Montesson (Yvelines) sont en grève pour protester contre la suppression d’une prime et réclamer de meilleurs salaires.

« Cela fait 4 semaines que la direction nous laisse à l’abandon, comme des chiens, on est venu au siège de Keolis pour les forcer à négocier et nous faire des propositions » explique Sacko, conducteur de bus à Montesson.

Après 25 jours de grève, les conducteurs de bus n’ont eu que deux réunions avec le directeur local, au cours desquelles aucune proposition concrète n’a été faite. Face au refus de la direction de descendre de ses étages, la colère monte rapidement chez les grévistes et les slogans se multiplient « On va monter, on va monter ! » crie les grévistes, ou encore « Crollet démission », du nom de leur directeur.

Il faudra alors une heure pour que la directrice des ressources humaines cède et daigne recevoir une délégation de cinq grévistes parmi lesquels Omar, militant Sud qui nous raconte la réunion : « On a tapé du poing sur la table face à la DRH et son adjoint incompétents et méprisants ».

Les grévistes parviennent alors à obtenir une réunion avec le directeur local et le directeur central dans l’après-midi. Une deuxième réunion au cours de laquelle, non seulement la direction n’a fait aucune proposition, mais a en plus indiqué avoir assigné en justice les grévistes pour avoir bloqué le site lundi. Une répression scandaleuse à laquelle les grévistes n’ont pas tardé à répondre en annonçant la reconduction du mouvement : « tant qu’on n’a pas des propositions concrètes sur la base de nos revendications on n’arrêtera pas » explique Omar.

Face à la répression judiciaire et patronale que subissent les grévistes, il est central de leur apporter tout notre soutien, tant financier que moral. Les grévistes ont toujours besoin de votre soutien, et vous pouvez les aider en versant à la caisse de grève (à retrouver ici).


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